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La prochaine étape des discussions israélo-palestiniennes sur le plan de paix non-officiel de Genève se déroulera à Lyon, au printemps. C’est ce qu’on annoncé vendredi Gérard Collomb, sénateur-maire socialiste de la ville, et Robert Rouach, conseiller auprès du négociateur israélien Yossi Beilin.
Le choix de la cité rhodanienne a été validé par les deux parties, après invitation de la municipalité, ont précisé MM. Collomb et Rouach devant la presse. Selon le représentant israélien, "il s’agira à Lyon de régler les modalités des accords signé le 1er décembre 2003 à Genève".
Ce plan de paix, baptisé Accord ou Initiative de Genève, a été négocié par des personnalités palestiniennes et israéliennes non officielles. Il prévoit entre autre l’évacuation par Israël de la quasi-totalité de la Cisjordanie, un partage de la souveraineté sur Jérusalem, tandis que les Palestiniens renonceraient au droit au retour de 3,8 millions de réfugiés.
Quatre commissions chargées respectivement de la sécurité, de la politique, des réfugiés et de Jérusalem viendront discuter à Lyon, sans doute à partir du mois de mars. Le maire de la ville a indiqué qu’il se rendrait au Proche-Orient dans les prochains jours pour rencontrer les deux copromoteurs de l’initiative, l’Israélien Yossi Beilin et le Palestinien Yasser Abed Rabbo, afin de définir un calendrier précis. Les deux parties souhaitent boucler leur tour de table d’ici le mois de juin.
"Nous avons bon espoir de signer des accords de Lyon", a déclaré le représentant israélien, tout en rappelant qu’il s’agissait d’une initiative privée. "Nous ne sommes pas un gouvernement israélien bis", a-t-il insisté. Cependant, si les négociateurs des deux camps accédaient à un moment ou à un autre à des fonctions gouvernementales, "les accords obtenus à Genève et éventuellement à Lyon pourraient alors être mis en pratique", a souligné M. Rouach.
Le choix d’une ville française est une première concernant des négociations israélo-palestiniennes. Jusqu’à présent, les Israéliens s’étaient toujours montrés hostiles à l’organisation de telles réunions dans l’Hexagone, en raison d’une position française jugée pro-palestinienne.
"Les choses ont désormais changé", a estimé Robert Rouach. "La personnalité de M. Collomb n’est pas marquée en faveur d’un camp particulier, aussi sa proposition de venir négocier à Lyon a été bien acceptée par les deux parties", a-t-il ajouté.
Outre le maire de Lyon, l’ancien ministre et ex-administrateur civil des Nations unies au Kosovo, Bernard Kouchner, devrait être aussi associé aux discussions.
Avec LYON (AP)