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Après la grève générale du 15 juin, le PC Grec appelle à aller au-delà de l’indignation et à organiser la lutte
Publie le vendredi 17 juin 2011 par Open-Publishing1 commentaire
Après la grève générale du 15 juin, le PC Grec (KKE) appelle à aller au-delà de l’indignation et à organiser la lutte contre l’offensive anti-populaire du gouvernement et de l’UE
Communiqué du Parti communiste grec (KKE) - ’Pas de consentement à la ruine du peuple !"

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pc...
L’évolution politique en Grèce est rapide. La ligne ferme du KKE et du mouvement syndical sur des positions de classe, que ce ne sont pas les travailleurs qui sont responsables de la crise mais le capital, et que la lutte ainsi que la grève de asse de centaines de milliers de travailleurs, le rejet massif des travailleurs d’accepter au nom du « patriotisme » le fardeau de la crise, a conduit la bourgeoisie et ses partis à élaborer diverses manœuvres. Mercredi, alors que se déroulaient les manifestations et grèves de masse dans lesquelles le PAME a joué un rôle de premier plan, il y eut une tentative du Premier ministre de former un gouvernement commun entre le parti social-démocrate PASOK et le parti conservateur ND. Cette tentative a été mise en échec, ce qui a emmené le Premier ministre à annoncer un remaniement ministériel. Le KKE a dénoncé les plans qui visent à obtenir le consentement du peuple aux mesures anti-populaires et a exigé le renforcement de la lutte populaire et la tenue d’élections anticipées. Le KKE organisait des manifestations dans toutes les villes de la Grèce dans l’après-midi du 16 juin.
Une chronique des événements : grève massive du PAME – une réponse à l’offensive brutale contre le monde du travail
Le grève générale du 15 juin, qui a été organisée par le PAME, qui a joué un rôle-clé sur les lieux de travail et dans les manifestations et les grèves où les forces de classe avaient une nette supériorité, contre la nouvelle offensive contre le monde du travail d’un gouvernement qui soutient les intérêts du grand capital avec l’appui de l’UE et du FMI, a été un succès.
Les mesures qui sont détaillées dans le « programme à moyen terme » comprennent de nouvelles réductions salariales et des licenciements, l’augmentation du temps de travail, l’extension du travail flexible, une hausse de la TVA de 13 à 23%, de nouveaux fardeaux pour les indépendants, des coupes dans les retraites, des coupes brutales dans les allocations sociales, des privatisations etc. Ces mesures vont détruire nos droits et répandre la misère et la pauvreté.
La réponse a été apportée par la classe ouvrière même et les couches populaires avec la grève du 15 juin.
Les grosses usines, de nombreuses entreprises, les organismes d’Etat, les transports publics, les ports ont été paralysés pendant 24 heures. Les forces sur des positions de classe ont lutté dès l’aube pour défendre la grève contre l’intimidation et les pressions exercées par les patrons. Avec les piquets de grève qu’ils ont monté sur de nombreux lieux de travail, elles ont joué un rôle crucial dans le succès de la grève.
A Athènes, le PAME (Front militant unitaire des travailleurs) a organisé une manifestation massive dans le centre-ville qui fut impressionnante tant en termes de participation et de militantisme et bien plus importante que les rassemblements des directions de collaboration de classe des Confédérations syndicales du privé et du public (GSEE et ADEDY) aussi bien que ceux des « citoyens indignés ». De la même façon, des manifestations de masse ont été organisées par le PAME dans 67 villes aux quatre coins du pays. Symptomatique le fait que lorsque la tête de la manifestation Athénienne a mis les pieds sur la place Syntagma, les derniers manifestants étaient encore au point de départ. La manifestation s’est déroulée d’une façon organisée et sécurisée empêchant ainsi les agissements des provocateurs de toute sorte et des appareils de la bourgeoisie.
Alekos Arvanitidis, membre du secrétariat exécutif du PAME, principal intervenant lors de la manifestation place Syntagma, a mentionné entre autres choses :
« Ils rencontrent déjà des difficultés à cause de la lutte populaire et de l’indignation. Désormais, nous avons besoin d’une lutte plus coordonnée et plus précise. Cela ne suffit pas de vouloir en finir avec le mémorandum ; nous devons en finir avec les politiques qui engendrent le mémorandum. Le PASOK et la ND doivent recevoir un coup puissant. L’heure de la lutte est venue ; nous devons mettre en avant l’exigence de la sortie de l’Union européenne.
Nous ne consentons pas, nous n’assumons aucune responsabilité dans les plans de la ploutocratie. Nous luttons afin de préserver la vie des familles populaires et ouvrières, afin de sauver le peuple de la pauvreté. Plus d’intimidations et de manipulations. La ploutocratie et le capitalisme doivent être mis en faillite.
Nous devons lutter jusqu’à la rupture avec cette politique ; pour une politique qui satisfasse les besoins actuels du peuple ; pour des changements et des ruptures qui mènent le peuple au pouvoir. Nous avons besoin d’un mouvement sur des positions de classe qui soit organisé et déterminé à lutter jusqu’à la fin. Aucun rouage ne peut tourner sans les travailleurs. Nous pourrons le faire dès que le peuple aura saisi son pouvoir, dès que le peuple aura décidé de faire usage de son pouvoir et d’en user correctement !
Nous ne reconnaissons aucune dette. Toute la dette est illégale et elle appartient à la ploutocratie. Nous n’avons pas à accepter que nous ayons à payer un seul centime, un seul euro. La ploutocratie doit payer. Désormais, nous devons lutter pour la sortie de l’UE. Nous devons quitter cette alliance des monopoles prédatrice. Le peuple ne doit pas attendre autre chose de l’UE. L’heure est venue pour le peuple de prendre sa vie entre ses mains.
Sur cette estrade, nous aimerions exposer notre approche critique concernant l’expression d’une indignation chez certaines personnes, le mouvement auto-proclamé des « citoyens indignés ».
Cela ne suffit pas de dire « Je lutte pour la démocratie », si vous n’exigez pas simultanément la démocratie sur le lieu de travail, la démocratie pour qui, quelle classe cette démocratie sert, et surtout si vous ne luttez pas contre la dictature des monopoles.
Les mots d’ordre « Pas de partis-pas de syndicats » qui sont mis en avant par certains groupes, par les « mouvements sur les places » ont un contenu réactionnaire ; ils créent la confusion ; ils constituent un pas en arrière pour le mouvement.
La mise sur un pied d’égalité du PAME avec la GSEE et l’ADEDY est un acte qui ignore l’histoire de la lutte de classe et ne sert que les exploiteurs.
Donc, de quelle sorte de mouvement avons-nous besoin ? Un mouvement pacifique, un mouvement de protestation calme, un mouvement qui se contente simplement de gestes de la main dédaigneux ? Ou un mouvement de rupture, de lutte et révolutionnaire ? Un mouvement « indépendant-autonome » ou un mouvement sur des positions de classe qui sera indépendant de toute influence politique et idéologique de la bourgeoisie ? Un mouvement avec les monopoles ou contre les monopoles.
Un vague mouvement qui luttera pour la gestion du système et échouera à cause des manœuvres du système politique et social existant ou un mouvement qui donnera aux luttes quotidiennes la perspective d’une autre société qui servira les besoins du peuple ?
C’est le mouvement dont nous avons besoin aujourd’hui, un mouvement qui sera une épine dans les flancs de la ploutocratie », a conclu le dirigeant du PAME.
Une importante délégation du Comité Central menée par la secrétaire-général du Comité central du KKE Aleka Papariga a participé à la manifestation massive du PAME. La secrétaire-générale a rendu les déclarations suivantes aux médias : « le slogan approprié aujourd’hui est : rupture, renversement, sortie de l’UE. Il n’existe pas d’autre réponse raisonnable pour le peuple. »
La manifestation de masse du PAME a quitté la place Syntagma de façon organisée dès que les échauffourées entre les agents provocateurs et les forces de police ont débuté.
La préparation et les conditions de la mobilisation de grève
Les forces sur des positions de classe, qui ont défendu la grève aux portes des usines et des lieux de travail, ont sécurisé leur manifestation de façon décisive et avec un sens de la responsabilité démontrant la supériorité du PAME pour ce qui est la direction et l’organisation de la lutte des travailleurs.
Les forces sur des positions de classe ont dénoncé la ligne politique anti-populaire et préparé la grève avec les manifestations dans les rues d’Athènes, et dans dizaines de villes du pays, dès le samedi 11 juin.
Par ailleurs, le groupe parlementaire du KKE a dénoncé cette horreur, le « programme à moyen terme » anti-populaire que le gouvernement PASOK a présenté au parlement, car il sert les intérêts de la ploutocratie et casse les droits des travailleurs et du peuple.
Le groupe parlementaire du KKE a rendu une déclaration pour informer le peuple qu’il ne participerait à aucune procédure au Parlement concernant le « programme à moyen-terme », ni dans la commission correspondante ni en plénum. Il a déclaré qu’il prenait part, aux côtés des communistes, aux grèves et aux luttes ouvrières et populaires en général.Il a appelé les travailleurs, les couches populaires, les jeunes à participer à la grève du 15 juin ainsi qu’à toutes les grèves, à renforcer la manifestation du PAME et à consacrer toutes leurs forces à lutter contre la politique anti-populaire du PASOK, de la ND, de l’UE, à lutter contre le « programme de moyen-terme », contre toute sorte de mémorandum, contre toutes les mesures dirigées contre le monde du travail et contre le peuple.
Comme cela est indiqué dans sa déclaration : « Nous devons désormais renforcer la lutte populaire avec toutes nos forces afin que la ploutocratie paye pour la crise capitaliste, pour la dette et le déficit. Le peuple n’a qu’une seule responsabilité : rompre avec les politiques anti-populaires par l’organisation, l’unité d’action, l’alliance populaire. Pouvoir et économie populaires, sortie de l’Union européenne et des autres organisations impérialistes. »
Manifestations du KKE dans tout le pays
Le KKE dans une déclaration sur les événements politiques appelle le peuple à participer aux manifestations dans tout le pays ce 16 juin. Aleka Papariga, secrétaire-générale du Comité centrale du KKE, fait un discours à Athènes.
La déclaration soutient que :
« Il est temps désormais pour le peuple d’intervenir. Par leur lutte, leur organisation, et par les élections.
Il est temps désormais d’affirmer leur opposition aux scénarios de formation d’un gouvernement de collaboration défendu par l’UE et la ploutocratie. Leur objectif est d’enchaîner le peuple par tous les moyens et de les mener asservis au bord de la ruine afin de sauvegarder leurs intérêts et le pouvoir des monopoles. Nous ne devons semer aucune illusion. L’intimidation doit être mise en échec.
Il est temps désormais pour le peuple de croire le KKE qui leur a dit évidemment la vérité. Bien que certains puissent ne pas être totalement d’accord avec nous, il est impératif qu’ils avancent avec nous pour affronter des scénarios réactionnaire, les nouvelles invasions barbares.
Le peuple ne doit avoir aucune confiance, aucune peur, envers ce que le PASOK, la ND et les autres partis qui servent la ploutocratie disent. Ils changent de masques afin de piéger le peuple, tandis qu’ils restent sur la même voie. Ils deviennent plus agressif aux dépens du peuple. La crise au sein de la zone Euro s’approfondit. La brutalité capitaliste ne peut pas être affrontée avec des illusions et des concessions. Il est temps désormais pour le peuple de prendre ses responsabilités. Il est de temps de faire un bond en avant décisif ; de s’émanciper politiquement et idéologiquement des partis qui servent le système et l’UE.
On ne peut arriver à une solution que si le peuple est organisé et déterminé, avec le KKE.
Le peuple peut faire face à la nouvelle offensive brutale s’il est organisé, se battant pour de réels changements radicaux, pour le renversement du pouvoir et de la domination des monopoles et pour la sortie de l’UE.
PAS DE SACRIFICE POUR LA CRISE, LA DETTE, LES PROFITS DE LA PLOUTOCRATIE. »
Vidéo des manifestations du 15 juin : http://www.youtube.com/user/knetube...
Messages
1. Après la grève générale du 15 juin, le PC Grec appelle à aller au-delà de l’indignation et à organiser la lutte, 17 juin 2011, 15:05, par zorba
Pas sur que Mélenchon et son parti de gôche, ceux qui ont voté Masstricht en clair, soient d’accord avec ces anarchistess révolutionnaires manipulés par des communistes ou des staliniens.
Le Front de gôche de Pierre Laurent est plus social démocrate, ouffe, on est rassuré.
La trahison au bout du couloir.