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Après le CNE, l’emploi salarié a diminué en France !
Publie le mercredi 1er février 2006 par Open-PublishingLe gouvernement se réjouit à grand bruit d’une diminution de 0,8% du nombre des demandeurs d’emploi en décembre 2005. Malheureusement, ce chiffre masque la réalité d’une dégradation de l’emploi dans notre pays.
Le gouvernement se réjouit à grand bruit d’une diminution de 0,8% du nombre des demandeurs d’emploi en décembre 2005. Malheureusement, ce chiffre masque la réalité d’une dégradation de l’emploi dans notre pays.
Ainsi, selon la note mensuelle de la DARES (INSEE) de janvier 2006, l’emploi salarié hors intérim a reculé de 0,2% de septembre à novembre dernier dans le secteur concurrentiel, soit moins 30.000 emplois environs. Fait significatif, cette réduction touche de façon uniforme les grandes et les petites entreprises. Cela confirme que, contrairement a ce que le gouvernement avait annoncé, la mise en place cet été du « Contrat Nouvelle Embauche » n’a en aucun cas créé des emplois dans les PME. Il n’y a pas lieu de se réjouir de l’augmentation des recours à ce type de contrat, ils viennent en substitution des CDI et CDD classiques. Une enquête réalisée auprès des patrons de PME n’avait-elle pas révélé que 70% d’entre ceux qui avaient recours au contrat nouvelle embauche avaient déjà l’intention de recruter en CDI, de leurs propres dires ? Les Contrats Nouvelle Embauche ne font pas diminuer le chômage, mais aggravent la précarité ! De plus, la réduction de l’emploi industriel est encore plus forte (moins 0,8% sur le trimestre), ce qui signifie une substitution partielle par des emplois de services, dont on sait qu’ils sont souvent assortis de contrats de travail bien plus précaires.
Le forcing gouvernemental visant à introduire le « Contrat Première Embauche » étendrait à nouveau cette précarité aux moins de 26 ans recrutés dans les entreprises de plus de 20 salariés. En outre, un projet de révision de l’ensemble des contrats de travail est annoncé dans la foulée des dispositifs CNE et CPE. Pour la Cgt, la mobilisation doit grandir pour repousser ces dispositifs et défendre au contraire des revendications pour la création d’emplois, une véritable politique industrielle et une sécurité sociale professionnelle garantissant la stabilité de vie à laquelle les salariés aspirent.
Après les initiatives revendicatives, rassemblements et manifestations du 31 janvier, la Cgt appelle les salariés à participer plus nombreux encore aux manifestations unitaires du 7 février pour rejeter le CPE. La manifestation européenne de Strasbourg du 14 février pour le rejet de la directive Bolkestein, associée aux nombreuses initiatives locales dans les pays européens, sera l’occasion de poursuivre la lutte contre la remise en cause des droits sociaux, en France et chez nos voisins. Il va de la responsabilité du syndicalisme de renforcer l’unité pour poursuivre et amplifier ces mobilisations.