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Armes sales : ce que les Bourgeois ont produit pour les guerres des autres ...

Publie le vendredi 27 février 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Bourges ETBS a produit et tiré par essai des obus à uranium appauvri (transparence francenuc.org), ses déchets étaient acheminés à la SOCATRI dans une bute de terre qui pollue depuis des lustres les nappes phréatiques du site ... ces armes sont interdites en "production" seulement depuis mai 2008 via une charte (non signée par tous les états, stocks encore disponibles pour les signataires) grâce à ceux qui se battent pour le désarmement nucléaire ; sur chaque tir, 40% part en poussière et est acheminé par le vent, et respiré par des poumons, non filtré cela passe directement dans le sang et irradie de l’intérieur ; instable ces particules ont une demi-vie de 4.5 milliards d’année ... vous avez dit pollution ou crime contre l’humanité ?

à qui le tour ?

Lire :
 http://berry-media.org/modules.php?...

Messages

  • produire des armes sales pour des guerres de l’empire. c’est oublier l’effet boomrang : Nous vivons dans le meme espace et les saletes voyagent aussi
     !
    les citoyens de l’ouest ont tort de ne pas interpeler les pouvoirs qui decident en leur nom.

    • On oublie que nous sommes tous embarqués sur le même vaisseau spatial : la Terre...avec en plus une seule réserve d’eau qui ne se remplace jamais mais qui "tourne" .
      Quand ce vaisseau sera complètement pollué (et on n’en est pas loin) ce sera terminé, il n’y en aura pas d’autre.
      Voir à ce sujet le texte suivant...à méditer

      FRED VARGAS : NOUS Y SOMMES

      Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes.
      Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance.
      Nous avons chanté, dansé.
      Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine.
      Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés.
      On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.
      Franchement on s’est marrés.
      Franchement on a bien profité.
      Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.
      Certes.
      Mais nous y sommes.
      A la Troisième Révolution.
      Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie.
      « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins.
      Oui.On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis.
      C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies.
      La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets.
      De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau.
      Son ultimatum est clair et sans pitié :
      Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse).
      Sauvez-moi, ou crevez avec moi.
      Evidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux.
      D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance.
      Peine perdue.
      Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.
      Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, (attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille) récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marrés).
      S’efforcer. Réfléchir, même.
      Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
      Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde.
      Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.
      Pas d’échappatoire, allons-y.
      Encore qu’il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante.
      Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible.
      A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie, une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut être.
      A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
      A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.

      Fred Vargas
      Archéologue et écrivain