Accueil > Arrêtez vos salades, balancez l’oseille !
Stagiaires, intermittents du spectacle ou du RMI, salariés précaires
du département, dans les crèches, les bibliothèques, les écoles, des
bailleurs sociaux, chômeurs mal ou non indemnisés, intérimaires, nous
sommes ces invisibles Parisiens qui contribuent chaque jour à la
richesse d’une des villes les plus prospères. Pourtant, nous mangeons
mal, n’arrivons pas à nous loger, nous soigner, nous déplacer. Quant
à faire mieux que survivre, nos bas revenus, souvent incertains, nous
l’interdisent.
Or, depuis cinq ans, la Ville est aux mains d’une équipe qui avait
promis une autre répartition de la richesse, un revenu pour les
jeunes, l’accès au logement pour tous. Une équipe qui prend
verbalement position pour l’égalité des droits entre Français et
immigrés, avec ou sans papiers, mais continue à refuser tout droit à
ces derniers
Dans les faits, la vie quotidienne des précaires de tous statuts, non
seulement ne s’est pas améliorée, mais ne cesse de se dégrader, et la
politique sociale de la Ville est un des facteurs de cette
dégradation : restriction d’accès aux centres d’hébergement à
l’encontre des sans papiers, contrôle et sanctions accrues contre les
Rmistes, contraintes pour les pousser vers des emplois précaires,
souvent au service de la Ville. Ainsi celle-ci embauche-t-elle
presque uniquement en contrats aidés sous payés, en vacation, en CDD.
Les conditions de travail s’aggravent, comme en témoignent de
récents mouvements d’assistantes maternelles, de salariés du
nettoyage, des crèches ou des maisons de retraite. L’accès à une
indemnisation chômage de ceux qui terminent un contrat est difficile
voire interdite, de plus, la Ville durcit souvent les règles de
l’Unedic ou de la CAF.
Toujours pas de revenu de remplacement pour une grande partie des
étrangers, pour les moins de vingt-cinq ans, toujours pas
d’individualisation des minima sociaux. L’information sur les maigres
droits prévus par la réglementation municipale est elle aussi quasi-
inexistante. Les services sociaux sont surchargés, inaccessibles en
urgence. La plupart des aides (Fonds solidarité logement ou énergie,
aides financières exceptionnelles de la Ville) sont attribuées au
petit malheur la chance, au bon vouloir d’obscures commissions dont
l’activité principale semble consister à inventer de nouveaux motifs
de refus.
Vivre maintenant, du fric tout de suite !
Les poches de la Ville sont pleines, les nôtres vides. Nous savons le
rôle de laboratoire politique et social que joue la capitale. Ce que
nous acceptons ici fera figure de modèle. Et si nous agissions pour
contrer l’égoïsme des nantis, faire circuler la richesse, obtenir ce
qui nous est dû ? Nous appelons les précaires Parisiens à se
regrouper pour aller chercher collectivement les moyens dont nous
avons besoin pour vivre et donner aux services sociaux et autres
espaces insertion la fonction qui doit être la leur.
Une première action aura lieu ce 28 novembre : peu importe votre
statut ou votre emploi, la nature de votre titre de séjour, venez
simplement avec une pièce d’identité et une preuve de domiciliation.
Nous ferons ensemble une demande d’aide et exigerons l’instruction
et la satisfaction immédiate des demandes.
Rdv (action) Mardi 28 novembre à 13H, M° Hôtel de Ville (coté rue Lobau)
Réseau May Day Paris
Visitez le site : www.maydayfr.org
Réunion vendredi 17 novembre, à la Coordination des Intermittents et
Précaires, 14 quai de charente, Paris 19éme, M°Corentin Cariou
Permanences d’infos sur les droits : 23 bis rue Mathis - 75019, M°
Crimée, le mercredi de 15 h à 18 h (Tél. 01.40.09.27.49