Atroce spirale du racisme anti-Rroms en Italie

Le MRAP en appelle à toutes les institutions Européennes pour le bannir du continent

Le 19 juillet 2008, les corps de deux fillettes Roms noyées sans que quiconque n’y prenne garde ont reposé sur la plage de Torregaveta en Italie dans l’indifférence générale, alors que des vacanciers en tenue de plage continuaient de se promener sur la plage et d’y prendre le soleil. Comme si cette parcelle de notre vieille Europe avait décidé de fermer les yeux sur la tragédie humaine de la mort de deux jeunes enfants parce que – bien que « citoyens Européens » - ils sont de la communauté rrom, désignée comme telle par le ministre de l’Intérieur d’Italie à la vindicte publique. Comme si l’habitude du reflux des corps sans vie de migrants naufragés, rejetés par la mer sur les plages de ce Sud européen, avait eu raison du respect le plus fondamental.

Horrifié, le MRAP exprime sa consternation devant cette tragique situation qui fait insulte à la conscience humaine, relève ni plus ni moins que d’une marque d’inhumanité absolue et sert de révélateur à la montée en Europe non plus seulement d’une contagieuse xénophobie de gouvernement mais représente l’expression d’un racisme pur et simple.

Le MRAP condamne avec force un tel comportement qui prolonge le racisme d’état du gouvernement italien à l’encontre des Roms. Il en appelle à l’UE, au Conseil de l’Europe et à l’OSCE, en leurs domaines de compétence, pour le bannir du continent Européen.

Paris, le 24 juillet 2008