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Au 1er janvier 2006, où en sommes-nous de l’assurance chômage des salariés intermittents du spectacle ?

Publie le lundi 2 janvier 2006 par Open-Publishing

La lettre du SNTR :

Jeudi 22 décembre, les « partenaires sociaux », les trois
organisations patronales : MEDEF, UPA, CGPME et les 5 confédérations syndicales de salariés, ont terminé les discussions sur le régime général. Il se dessine un projet d’accord qui entérine une nouvelle baisse des droits des chômeurs : CFDT, CGC, CFTC s’apprêtent à signer, FO n’a pas décidé, la CGT dénonce cet accord, en prévenant que 140.000 chômeurs vont voir leurs droits amputés.

Concernant les annexes 8 et 10, régime des salariés intermittents du spectacle, aucun accord n’ayant été trouvé, les discussions sont renvoyées à une date non précisée en janvier, avec prorogation du protocole actuel sans terme. Le Ministère de la Culture a précisé que le fonds transitoire était lui aussi prorogé.

Mais ce statu quo pour l’immédiat ne doit pas masquer que l’heure est plus que jamais à la mobilisation.

Nous avons réussi à mettre nos forces en commun avec la CIP-IDF pour mener les AG et les actions à peu près en commun, malgré la fatigue et la tension, mais nous n’avons pas pu mobiliser massivement à la mesure des dangers qui pèsent sur nous : nous avons compris que le Ministre de la Culture n’a pas les moyens de ses engagements d’avril 2004. S’il y avait eu accord, même ne reprenant pas les 507 heures
sur 12 mois, condition fixée par RDDV, le gouvernement selon toute vraisemblance aurait agréé ce nouvel accort, ne prenant aucun risque de se fâcher avec le MEDEF.

La bataille continue et promet d’être chaude, car il faut désormais obtenir que le parlement se mêle enfin de mettre en ½uvre les recommandations du Comité de suivi sur nos annexes, c’est-à-dire qu’un projet de loi soit inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale pour forcer la main aux MEDEF, CFDT et consorts sur ce dossier.

On a vu comment les mêmes traitent les négociations (vingt heures de pseudo discussion, dont à peine trois heures de séance, pour discuter sans la CGT dans les étages en pleine nuit), on sait que le MEDEF ne veut pas entendre parler de nos propositions, chiffrées par l’UNEDIC comme moins coûteuses que le protocole actuel (bien que revenant à 507 heures sur 12 mois et un an d’indemnisation, notamment) : le
représentant du MEDEF a déclaré qu’il y avait trop d’intermittents.

Vont-ils repousser les discussions jusqu’à fin 2006 pour mieux nous croquer après l’échéance fixée pour l’aboutissement des négociations sur les conventions collectives ? Vont-ils concocter en douce un ersatz du protocole actuel et nous l’imposer avec un accord plus ou
moins discret du Ministère du Travail, qui joue un sale double jeu ?

La trêve des confiseurs va être extrêmement courte, nous appellerons dès la rentrée de janvier à des rendez-vous de mobilisation pour enfin obtenir d’être entendus, et empêcher en fait de régime pérenne promis par RDDV, une pérennisation du protocole de juin 2003 qui entérine l’amputation de nos droits.

Prenons des forces et relançons une forte mobilisation, dans l’unité, aux premiers jours de 2006 !

Syndicat National des Techniciens et Réalisateurs
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