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Aux signataires pour la gratuité des musées

Publie le vendredi 18 novembre 2005 par Open-Publishing
3 commentaires

La mobilisation syndicale des artistes a permis d’obtenir que le Louvre renonce à la suppression de la gratuité pour leur catégorie professionnnelle.
Les enseignants, moins nombreux que les artistes au rassemblement du 15 janvier 2005 au Louvre et mal informés par leurs syndicats, voient maintenue la décision inique de la direction du plus prestigieux musée du pays.
La question de la responsabilité des syndicats représentant les 900 000 enseignants du pays dans ce constat se pose.
Pourquoi ne pas proposer aux syndicats de l’Education nationale d’y réfléchir à la veille de l’échéance du 6 décembre 2005 ?

COLLECTIF ENSEIGNANT POUR LA GRATUITE AUX MUSEES NATIONAUX

A l’attention de la direction du syndicat,

Les mesures de supression de la gratuité pour les
enseignants dans les musées nationaux s’étendent :
après l’éviction des Galeries Nationales du
Grand-Palais, puis celle du Louvre, le Musée Guimet a
fait de même, et le Musée d’Orsay l’envisage.

Dans le cadre de l’autonomie des Etablissements
Publics administratifs, d’autres mesures d’éviction vont
suivre, inévitablement si la résistance ne s’organise
pas.

L’exemple de la politique du Louvre, qui accorde, en
revanche, la gratuité aux salariés des multinationales
"mécènes", permet de mesurer l’ampleur du déclassement
symbolique qui frappe notre profession, ainsi que la
progression de l’idéologie libérale dans les services
publics de l’éducation et la culture.

La riposte syndicale n’est pas, à ce jour, proportionnée à l’agression.

Nous souhaitons connaître les ENGAGEMENTS CONCRETS que
prendra le syndicat pour le rétablissement des mesures
de gratuité pour les enseignants dans tous les musées
relevant du service public.

Dans l’attente de votre réponse avant les élections
professionnelles du 6 décembre 2005, nous vous
adressons nos salutations syndicalistes.

cnga (a) cnga.fr
fede-educ (a) cnt-f.org
fede (a) sgen-cfdt.org
fede (a) sudeducation.org
fnecfpfo (a) dial.oleane.com
fsu.nationale (a) fsu.fr
info (a) snalc.fr
national (a) unsa.org
secgene (a) snes.edu
sncl (a) wanadoo.fr
fsu.nationale (a) fsu.fr
fede-educ (a) noos.fr
snudifo (a) dial.oleane.com

Messages

  • La liste des adresses internet ne doit pas se limiter aux seuls syndicats de l’Education nationale.
    La question de l’accès gratuit pour tous aux musées concerne la société entière.
    (Mais il est vrai qu’à l’approche des élections professionnelles du 6 décembre 2005, on peut toujours rétorquer aux enseignants qui ne se sont toujours pas remis de 2003, qu’il peuvent peut-etre quand meme poster un petit courriel à leur syndicat)

  • Tous les partis parlementaires, auxquels il faut ajouter la LCR et LO (partis qui sont pour la gratuité pour TOUS) se sont déclarés pour la gratuité des enseignants. Il considèrent qu’il serait stupide de blesser 900 000 électeurs potentiels, et ces déclarations sont à prendre avec prudence, MAIS, la passivité des directions syndicales n’en est que plus troublante.

  • Bonjour à tous,

    Qu’il me soit déjà permis de dire que l’accès aux musées nationaux s’effectuent déjà sur un tarif dérisoire. Pour affirmer une telle chose il suffit de se rendre à Londres ou à Manahattan et d’obtenir un ticket d’entrée pour se rendre compte à quel point l’accès à la culture est subventionnée de façon très soutenue en France.

    Je fréquente énormément les expositions, les musées et je soutiens les artistes ( quand ils sont bons ) en allant les applaudir vigoureusement et en payant ma place.

    Malheureusement je fais partie de ceux qui paient plein tarif à chaque fois. Etant célibataire et parisien je suis aussi un bon client pour les impôts. Je subventionne largement et contribue à la solidarité nationale. Mai jusqu’ à quand ??? Mes moyens me permettront - ils longtemps d’être le bon client ???

    Cette succession infinie de tarifs discriminants contribue très largement à diminuer mes propres dépenses pour obtenir un billet ’’ PLEIN TARIF ’’.

    Le paradoxe est le suivant : prenons ne serait - ce que le Centre Georges POMPIDOU, celui - ci n’est fréquenté que par les touristes, très peu par les enseignants, très peu par les chômeurs.

    Alors la question est la suivante : trop d’inégalité fût - ce t’ elle positive, ne nuit elle pas à l’accès tout court aux musées nationaux ?

    Si c’est une chance de payer plein tarif, j’avoue que je commence à réduire mes fréquentations ’’ PLEIN TARIF ’’ à mon plus grand regret d’ailleurs, mais à vouloir trop plumer les bons clients ’’ PLEIN TARIFS ’’ ceux - ci s’en vont, car leurs moyens ne sont pas extensibles.

    A quand un véritable prix pour contribuer en tant qu’usager du service public de la culture aux dépenses engagées par l’ Etat ?
    Le service public est tout sauf gratuit, il ne doit pas être au rabais, car une culture au rabais ne permet de payer les comédiens à leur juste valeur ( par exemple ), d’effectuer une politique de préemption sur le marché de l’art, en évitant la disparition d’oeuvres dans les collections privées à but purement spéculatif .

    Le tout gratuit nuit à l’accès du plus grand nombre car il nécessite des subventions énormes de l’Etat pour compenser ces politiques tarifaires discriminatoires, mais il diffuse également dans les esprits une idée pernicieuse que le service public est gratuit. Tout ce ci est faux et archi faux

    il faut payer le juste prix, et qui corrrespond à la véritable dépense engagée pour que les citoyens connaissent un accès égaliataire à la culture.