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BALI 2007 : DU MAUVAIS CLIMAT A L’AUTRE PRODUCTION ?

Publie le jeudi 27 décembre 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

BALI 2007 : DU MAUVAIS CLIMAT A L’AUTRE PRODUCTION ?

 La question climatique a été posée une nouvelle fois à Bali ce mois de décembre 2007. A-t-on repéré l’origine de la production des émissions de gaz à effet de serre au-delà de sa localisation géographique ? Non. "On aura même remarqué que, à Bali, et pour la première fois, la Conférence s’adresse aussi bien aux pays développés qu’à tous les autres". Or tous les Etats ne portent pas la même responsabilité. Celle des USA est très importante. Et derrière l’Etat c’est surtout le capital transnational nord-américain qu’il importe de viser comme responsable premier de la dégradation écologique. Or actuellement la pente idéologique et médiatique va à la stigmatisation des individus-consommateurs (qui ont certes leur part de responsabilité au "Nord") et la convocation indistincte de tous les Etats et, bien que ce ne soit pas dit explicitement, de tous les peuples comme responsables de ses dégâts écologiques du capitalisme débridé.

 La solution, quelque soit les moyens techniques préconisés (cf doc attac 1), ne peut être que sociale et écologique, autrement dit de blocage de l’exploitation salariale avant renversement de tendance comme de la prise en compte d’un alterdéveloppement économe et solidaire (2 ). Une étude de Michel HUSSON (à paraitre prochainement) montre qu’à l’échelle de la planète que capital poursuit l’augmentation des son profit et corrélativement la baisse de la part salariale. C’est là une "injustice" que l’on pourrait qualifier de "structurelle" ou de "systèmique", en tout cas de "première" (car il y en a d’autres). Et la France ne fait pas exception. La part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises n’est que de 65,8 % en 2006 alors qu’elle était de 74, 2 % en 1982, soit un recul de 8,4 points.

 Inverser partout et ensemble cette tendance lourde et mondiale est une nécessité. Il convient aussi d’orienter autrement le mode de production de biens et service. Ce qui revient à introduire de nouveaux critères (3) fort différents que ceux de la rentabilité et l’obsolescence des biens des la fabrication. Des critères plus compatibles avec la logique de service public (4).

Christian DELARUE
Membre du CA d’ATTAC France

1) CONFÉRENCE DE BALI SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE, IL Y A LOIN DE LA COUPE AUX LÈVRES

http://www.france.attac.org/spip.php?article7984

2) « Altercroissance/alterdéveloppement : de la critique du mal-développement aux pistes alternatives » Conférence-débat Muzillac du 25 sept 2005 avec Jean AUBIN et Christian DELARUE

http://rennes-info.org/Altercroissance-alterdeveloppement.html

3) critères d’une autre production : Cf. « Une autre économie orientée vers le développement humain »

http://rennes-info.org/Une-autre-economie-orientee-vers.html

et : « Pour une pleine intégration de la dimension écologique dans l’orientation d’ATTAC »

http://rennes-info.org/Pour-une-pleine-integration-de-la.html

4) Réorienter les services publics pour satisfaire les besoins popûlaires dans les quartiers délaissés

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=57185

Messages

  • bonjour,

    l’autre production ?

    parmi les propositions multiples qui doivent aussi etre debattues par les peuples du Sud premiers menacés :

    Bali, miroir aux alouettes pour Yves Cochet

    Article rédigé par Henry Moreigne

    Yves Cochet est décidément un empêcheur de rêver en rond. Le député vert de Paris juge sans complaisance les résultats de la conférence internationale qui s’est tenue à Bali (Indonésie) début décembre. Pour l’ancien ministre de l’environnement, les participants n’ont pas pris conscience de l’extrême urgence à agir.

    Dommage pour lui, dommage pour nous, ses confidences, Yves Cochet les a réservéà un site internet au lectorat limité, actu-environnement, dans une tribune au titre évocateur : “A quoi bon Bali”.

    Les superstitieux verront peut être dans le numéro de la conférence de Bali, la 13ème de l’ONU sur le sujet, une des raisons au demi-succès ou demi-échec de cette granderéunion internationale qui aurait du redonner du souffle à un protocole de Kyoto en bout de course.

    Yves Cochet ne cache pas sa déception et son amertume. En dépit d’un rapport du GIEC extrêmement alarmiste, il estime que les acteurs de Bali se sont trompés d’échelle aussi bien en terme de temps, dans l’urgence à agir, que d’ampleur, dans les mesures à adopter.

    L’écologiste se fait accusateur, dénonçant une lecture minimaliste en deçà du dispositif technique à mettre en oeuvre. Une seule solution pour le député vert : ” mettre la barre plus haut”, conformément aux préconisations du GIEC selon lesquelles les pays industrialisés doivent diviser par 20 leurs émissions de gaz à effet de serre. Un décalage complet avec la réalité du terrain lorsqu’on sait que la France, qui s’affiche comme un bon élève, ne tiendra même pas son objectif de les diviser “seulement” par 4.

    Une véritable tromperie, “un négationnisme de l’urgence” qu’Yves Cochet ne parvient pas à expliquer,sauf à dénoncer vertement cette langue de bois environnementale qui endort les opinions publiques en les assurant que, “nous sommes sir les bons rails”.

    En scientifique pragmatique, Yves Cochet propose d’abandonner le cirque des conférences internationales stériles pour attaquer le problème à la source, à savoir l’offre énergétique. Un renversement complet de l’approche. Puisqu’on ne peut demander aux consommateurs d’être vertueux, autant essayer de l’imposer aux producteurs, de fait moins nombreux et, plus dépendants des politiques étatiques.

    Cette approche pourrait en outre offrir selon l’élu Vert aux nations les moyens de limiter coopérativement leur dépendance au pétrole. Très pragmatique Yves Cochet considère que la solution la plus efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, c’est encore que le carbone reste sous terre. Un tel dispositif présenterait de nombreux avantages. Le cours du pétrole serait maintenu, du fait de la rareté entretenue, à un niveau élevé garantissant ainsi des ressources à plus long terme pour les pays producteurs. Dans le même temps un pétrole cher serait le meilleur moyen pour accélérer une transition technologique vers d’autres sources d’énergie. Enfin, un pétrole cher, en théorie, serait moins utilisé et ce qui limiterait de facto les émissions de GES liées à son usage.

    Cette proposition du député Cochet est sur le papier séduisante même si elle omet singulièrement la souffrance des petits revenus qui seront confrontés à une véritable fracture énergétique. Il est fort à parier pourtant qu’avec ou sans le souci de l’environnement, les pays producteurs de pétrole finiront par l’imposer.

    Concrètement cela signifie que les vieilles nations doivent anticiper et faire le pari de technologies alternatives. Or dans cette nouvelle révolution industrielle qui se profile, force est de constater que l’Europe d’une façon générale, ne fait pas suffisamment le pari de l’intelligence. Les crédits affectés à la recherche, en pourcentage des richesses produites sur nos territoires sont ridicules. Un situation préoccupante qui n’est pas sans rappeler la fameuse fable de Jean de La Fontaine“la cigale et de la fourmi”. Quand l’hiver fût venu…

    http://www.naturavox.fr/article.php3?id_article=2912

    • Et l’on en revient à un vrai service public se déployant pleinement hors logique marchande notamment via un système de transport collectif qui est aujourd’hui loin d’être satisfaisant. Le maillage train ou bus se réduit au lieu de s’accroitre ! Le confort des abris bus est nul surtout en hiver quand il fait très froid ou qu’il pleut violamment. On voudrait inciter à prendre l’auto qu’on ne fearit pas autrement.

      Pascal

    • Transport gratuit en ville avec des abris bus réellement protecteur du froid et de la pluie, ce serait ici un progrès contre l’auto "chère" que souhaite Cochet.

      un pétrole cher serait le meilleur moyen pour accélérer une transition technologique vers d’autres sources d’énergie. Enfin, un pétrole cher, en théorie, serait moins utilisé et ce qui limiterait de facto les émissions de GES liées à son usage.

      Cette proposition du député Cochet est sur le papier séduisante même si elle omet singulièrement la souffrance des petits revenus qui seront confrontés à une véritable fracture énergétique.

      Il faut donc promouvoir un service public des transports urbains et trans-urbains peu cher et avec un maillage et des fréquences nettement améliorées.

      Pasacal

    • Les écolo qui "oublient le "social" ou le réduisent à la lutte contre l’exclusion et la misère sont à combattre comme les socio-libéraux du PS.

      le député vert : ” mettre la barre plus haut”

      Cochet se veut gauchiste en écologie mais socialdémocrate dans le social.

      AM