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Baisse du chômage ou dégonflement des statistiques ?

Publie le mercredi 31 août 2005 par Open-Publishing
3 commentaires

Les chiffres du mois de juillet annoncent une baisse relative de 1% du chômage sur le mois de juin.

Les chiffres du mois de juillet annoncent une baisse relative de 1% du chômage sur le mois de juin.

La Cgt pourrait se réjouir de cette diminution si elle était véritablement due à une croissance de l’emploi. Mais rien n’est moins sûr.

On nous annonce un recul de 25 600 du nombre de chômeurs mais le nombre de radiations est de
34 667.

Les sorties du chômage :

 1 sortie sur 5 du chômage seulement résulte d’une reprise d’emploi, et encore, dans la majorité des cas, celle-ci se fait sur des emplois temporaires.
 56 % de l’ensemble des sorties du chômage en juillet résultent d’absences au contrôle et de radiations.

Les entrées au chômage :

Les fins de contrats à durée déterminée et d’intérim progressent de 25 % sur le mois de juin, dans les causes d’entrées au chômage. La précarité est bien le premier facteur du développement du chômage. Les mesures Villepin, avec le Contrat nouvelle embauche, fixant une insécurité sociale de 2 années, vont amplifier cette situation.

Dans son communiqué, le gouvernement fait état d’optimisme et de prudence. Pour la Cgt ce n’est pas en manipulant le thermomètre que l’on fait baisser la fièvre.

Une véritable baisse durable du chômage doit passer par une politique offensive de créations d’emplois stables, par une lutte contre la précarité du travail et par l’augmentation du pouvoir d’achat des salaires.

C’est pour cela que la Cgt propose aux salariés et aux autres syndicats une rentrée sociale offensive.

Messages

  • Ce n’est pas une gréve d’une journée qui fera reculer les libéraux...ils savent que chacun reprendra le boulot le lendemain. Ils (les libéraux) compatiront, et préciseront comme la cheftaine du medef, "nous comprenons que les salariés attendent une hausse de leur salaire, comme les entreprises...qui ne peuvent pas donner l’argent qu’elles n’ont pas." et le petit Poujadas, la voix de son maître, de saluer respectueusement sa patronne.
    Les grèves d’un jour ça les fait rigoler, grève de toujours...là ils s’inquiètent.

    Il faut une offensive forte (comme dirait chirac à propos des logements insalubres), décrétons la gréve générale à durée indertimnée.

  • Certes une grève d’un jour ne leur fait pas peur !

    Mais si on ne commence pas par ça, on ne commence par rien... A moins de prendre les armes, mais cela ne me semble pas tellement réaliste.

    Déjà, il semblerait que plusieurs syndicats soient prêts à s’associer à la CGT (FSU, UNSA etc.).

    A nous de descendre massivement dans la rue. Et si la mobilisation est très forte, les médias seront obligés d’en parler.

    Peut-être aussi notre mouvement traversera-t-il les frontières ? Je crois à un réveil des salariés européens. Encore faut-il que nous montrions l’exemple, comme pour le référendum.

    Et ce n’est pas en disant "ça ne va pas marcher" qu’on mobilise.

    Il va bien falloir en finir un jour, non ?

    (Je précise : je ne fais partie d’aucun des syndicats cités ci-dessus).

    • Votre raisonnement est très réaliste et de bonne augure et si d’autres personnes pouvaient s’en imprégner.

      Si la grève générale est, certes, une arme très puissante contre le patronat et le gouvernement, malheureusement elle ne se décrète pas et nous devons encore la bâtir en conscience et ensemble.

      Esteban