Banlieue : Le SNES propose un "Grenelle" des établissements scolaires difficiles

Face à la crise des banlieues, le SNES -principal syndicat des enseignants des collèges et des lycées- propose l’organisation d’un "Grenelle des établissements difficiles", pour faire le point sur les difficultés rencontrées par les élèves, leurs parents, et les personnels de l’Education dans les quartiers sensibles.

"La situation des banlieues est aujourd’hui au centre du débat public. Les événements de ces quinze derniers jours révèlent d’abord l’état d’abandon, de relégation, d’injustice et les discriminations dont sont victimes les populations de ces quartiers et tout particulièrement les jeunes", écrit le Syndicat national des enseignements du second degré (SNES) dans une lettre ouverte adressée mardi au ministre de l’Education nationale Gilles de Robien.

"L’école est quotidiennement confrontée aux difficultés de ces quartiers. Alors que d’autres services publics ferment leurs portes, l’école y est toujours présente et ses personnels s’efforcent, malgré des conditions qui se dégradent de plus en plus, d’y remplir leurs missions dans l’intérêt de tous les jeunes", poursuit le SNES.

L’organisation syndicale dénonce "les suppressions de postes d’enseignants et surtout d’encadrement éducatif", ainsi que "la loi Fillon pour l’école" qui, selon elle, "renforce le tri social, stigmatise les familles en difficultés et remet en cause la politique des ZEP".

Estimant que "l’école ne peut à elle seule résoudre les problèmes des banlieues", mais qu’elle "a un rôle décisif à y jouer", le SNES propose l’organisation d’un "Grenelle des établissements difficiles".

"Cette table ronde doit associer (...) à côté des experts de ces questions, tous ceux qui sont directement confrontés aux difficultés rencontrées : personnels, jeunes, parents d’élèves et plus généralement divers acteurs des quartiers", précise le SNES.