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Bavures et "tirs amis" meurtriers en Afghanistan
Publie le lundi 21 juillet 2008 par Open-PublishingDeux nouvelles bavures ont été commises, dimanche 20 juillet, par les forces étrangères présentes en Afghanistan. La Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) de l’OTAN a ainsi annoncé avoir tué "accidentellement" quatre civils dans la province de Paktika (est), suite au tir de deux obus de mortier qui ont atterri à près d’un kilomètre de leur cible. Trois autres personnes pourraient avoir été tuées, a indiqué l’Isaf dans un communiqué, précisant que quatre civils avaient été blessés.
Des combats ont également éclaté tôt dimanche dans la province de Farah (ouest) lorsque des policiers d’une part, des soldats afghans et des forces internationales d’autre part se sont pris réciproquement pour des talibans, a déclaré le gouverneur provincial adjoint, Mohammad Younus Rasouli. La police a ouvert le feu sur les soldats étrangers et afghans, qui ont réclamé un soutien aérien, a-t-il poursuivi."L’Isaf a bombardé le poste de police, tuant neuf policiers et en blessant cinq autres", a affirmé le responsable local. La coalition internationale dominée par les Etats-Unis a confirmé qu’un incident s’était produit et indiqué mener une enquête.
ENQUÊTE SUR LA MORT DE 64 CIVILS AU DÉBUT DU MOIS
A plusieurs reprises, les forces internationales ont tué des civils par méprise et ont été accusées d’un défaut de coordination avec les troupes afghanes. La semaine dernière, la coalition a annoncé avoir tué huit civils dans une frappe aérienne qui visait des talibans dans la province de Farah. La coalition et l’Isaf enquêtent par ailleurs sur des informations de responsables afghans selon lesquelles 64 civils auraient été tués dans deux frappes lancées au début du mois dans le nord-est de l’Afghanistan.
Les talibans ont lancé une insurrection meurtrière depuis qu’ils ont été chassés du pouvoir à la fin 2001 par une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis. Les violences ont redoublé d’intensité depuis près de deux ans malgré la présence de 70 000 soldats de deux forces multinationales, l’une de l’OTAN (Isaf), l’autre sous commandement américain (Opération Liberté Immuable).