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Ben Laden, talibans : les questions qui fâchent.
Publie le lundi 25 août 2008 par Open-Publishing6 commentaires
OCTOBRE 2001 - Pascal Boniface est le président de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques (I.R.I.S). Trois semaines après les attentats du 11 septembre 2001, alors que tout le monde pleure encore la mort horrible de 3000 civils américains, Pascal Boniface est interviewé par la revue « Défense ».
Lors de cet interview, Pascal Boniface pose les questions qui font scandale. Pascal Boniface pose les questions qui fâchent.
La revue Défense : Pensez-vous que le mouvement de solidarité qui se dessine et qui va d’ailleurs bien au-delà du monde occidental va faire oublier le caractère unilatéral et intransigeant de la diplomatie américaine ces derniers mois ?
Pascal Boniface : Il faut distinguer deux choses :
1- l’émotion devant la brutalité de ces attentats qui dépasse tous les clivages ; face à un tel événement, on ne peut qu’être solidaire.
2- Ceci étant, l’émotion ne doit pas empêcher la réflexion. Nous étions un certain nombre à regretter l’unilatéralisme américain Les américains doivent d’ailleurs faire leur examen de conscience. Qui au départ a aidé Ben Laden ? Poser ces questions ne revient en rien à justifier des actes injustifiables. Il s’agit de réfléchir pour éviter qu’ils puissent se renouveler. La réponse au terrorisme doit évidemment avoir un volet militaire, mais aussi un volet politique. Qui a aidé les Talibans à prendre le pouvoir en Afghanistan ? Est-ce que le suivisme total par rapport à Israël n’est pas l’une des clés du facteur de blocage du processus de paix au Proche-Orient ? Les Etats-Unis n’ont-ils pas oublié que le reste du monde existait pour s’en rappeler de façon dramatique le 11 septembre ? On peut souhaiter que les américains réalisent plus après ces événements qu’ils ne sont pas à l’écart du monde et qu’ils ne peuvent pas se contenter d’avoir de la puissance sans s’en servir à des fins de solidarité. On demande peut-être plus à une grande puissance qu’à une moyenne, mais n’est-ce pas normal finalement ?
http://www.iris-france.org/Interviews-2001-11-01b.php3
Avant d’envoyer des soldats français en Afghanistan, les dirigeants politiques français auraient dû se poser les questions de Pascal Boniface.
Qui au départ a aidé Ben Laden ?
Réponse : les Etats-Unis.
Qui a aidé les Talibans à prendre le pouvoir en Afghanistan ?
Réponse : les Etats-Unis.
Conclusion : c’est aux Etats-Unis de réparer leurs co…ries.
Messages
1. Ben Laden, talibans : les questions qui fâchent., 25 août 2008, 09:58
Déjà en 1933 . Thomas J. Watson , fondateur d’IBM , se rend en Allemagne à l’automne 1933, ancien colporteur élevé soudain au rang de premier diplomate privé des Etats-Unis grâce aux relations qu’il cultive parallèlement avec le secrétaire d’Etat américain Cordell Hull. Les pistes ainsi brouillées, l’alliance fonctionne à plein. Fasciné par cet autre pionnier qu’est Mussolini, Watson précise sa position de réserve : Différents pays exigent différentes formes de gouvernement, et nous devons veiller à ne pas donner l’impression aux habitants d’autres pays que nous cherchons à imposer un principe de gouvernement uniforme à l’échelle mondiale. Pendant ce temps, grâce à l’équipement et à l’assistance technique d’IBM, le bureau de la statistique du Reich affine encore la recherche généalogique. IBM pousse ainsi son développement technologique, tandis que la Dehomag communique avec éloquence sur la nouvelle inquisition : une publicité représente un œil géant suspendu dans les airs projetant l’image d’une carte perforée, avec le slogan : Les cartes perforées Hollerith vous permettent de tout voir.
Changement d’échelle dès 1935. Identification, exclusion, confiscation et aryanisation, le mouvement est achevé. Mais si la machine à broyer les juifs est visible, ses fondements technologiques échappent. La mécanique était davantage qu’un mystère, elle était invisible. Lorsque Watson vient à Berlin, en novembre, fêter les vingt-cinq ans de la filiale allemande, il se garde de prononcer la moindre critique à l’égard du régime. Mieux, il s’emploie à briser l’isolement du Reich par le biais de la Chambre de commerce internationale, ce qui lui vaut la croix du Mérite de l’aigle allemand. Insensiblement, de partenaire l’antenne allemande de la multinationale devient un rouage de la machine de guerre nazie, puisque, dès 1937, la mécanographie est un outil crucial pour la Wehrmacht. L’idéologie raciale tournant à l’obsession , l’entente entre les deux puissances devient une nécessité. Watson, inquiet du jeu trop personnel de Heidinger (patron de la Dehomag) et du partenariat délicat avec les nazis –lesquels usent de son arme redoutable au fur et à mesure de leurs annexions territoriales, élargissant le combat pour une terre Judenfrei –, fait une nouvelle fois le voyage de Berlin.
Mai 1939 : nouvelle vague de dénombrement, qui est conduite par 750 000 agents recenseurs. L’arme de la déportation de masse est au point, et Heydrich peut affirmer, au vu de la fulgurance du recensement du 17 décembre 1939 sur les terres conquises à l’est : Cela veut dire que l’évacuation sur une grande échelle pourra commencer après le 1er janvier 1940. Les profits de la Dehomag doublent encore entre 1938 et 1939. Fait froid dans le dos ! Ce terrible double jeu . La mécanique était invisible . C’est vieux comme le monde .
2. Famille Bush : les antécédents, 25 août 2008, 10:40
Selon les auteurs US Webster G. Tarpley et Anton Chaitkin, dans « George Bush : The Unauthorized Biography » : « Prescott Bush (le grand-père de George W. Bush) et d’autres dirigeants de l’Union Banking Company (UBC) collaboraient avec les nazis » (...)
« De sorte qu’une part importante des origines financières de la famille Bush s’est constituée grâce à son appui et son aide à Adolf Hitler. L’actuel président des États-Unis ainsi que son père (ex-directeur de la CIA, ex-vice-président et ex-président) sont donc arrivés au sommet de la hiérarchie politique nord-américaine grâce à l’aide financière apportée par leur grand-père, leur père et leur famille en général aux nazis ».
Un peu plus tard, en octobre 1942, les autorités étasuniennes confisquèrent les fonds bancaires nazis de la UBC de New York dont le dirigeant principal était Prescott. La société fut dénoncée comme étant « une entité financière et commerciale collaborant avec l’ennemi » et tous ses avoirs furent confisqués. Le gouvernement nord-américain ordonna par ailleurs la mise sous séquestre de deux autres sociétés de premier rang dirigées par ce monsieur pour le compte de la banque Harriman : la Holland-America Trading Corporation (Société de commerce hollando-nord-américaine) et la Seamless Steel Equipment Corporation (Société d’équipements en acier). Ensuite, le 11 novembre 1942, une autre société dirigée par Bush et Walker, la Silesian-American Corporation, a été mise sous séquestre pour contravention à la même Loi sur le commerce avec l’ennemi. Cependant, en 1951, l’embargo fut levé et l’entreprenant homme d’affaires récupéra un million et demi de dollars qu’il destina à de nouveaux investissements qui finirent par grossir le patrimoine de la famille Bush.
Il faudrait ajouter à cela un résumé d’un groupe de dossiers appartenant aux services d’information hollandais et nord-américains qui confirment « les liens directs entre Prescott Bush, la famille allemande Thyssen et les profits engrangés par un groupe de familles riches étasuniennes lors de la seconde guerre mondiale ». Tarpley et Chaitkin affirment que « le grand krach boursier des années 1929-1931 a ébranlé l’Amérique du Nord, l’Allemagne et la grande Bretagne, et affaibli leurs gouvernements respectifs. Et rendit aussi Prescott Bush très désireux de faire tout son possible pour préserver son nouveau statut dans le monde. C’est durant cette crise que certains Anglo-nord-américains fortunés appuyèrent l’installation du régime hitlérien en Allemagne ».
En résumé, les auteurs d’Une biographie indésirable, affirment catégoriquement : « La fortune de la famille du président est le produit de son appui inconditionnel au projet politique d’Adolf Hitler ».
3. Ben Laden, talibans : les questions qui fâchent., 25 août 2008, 14:45, par Malik
Le PCF a aboyé avec les loups et a soutenu l’opération "Enduring freedom", en décembre 2001, en Afghanistan.
1. Ben Laden, talibans : les questions qui fâchent., 25 août 2008, 15:46, par Bidule Chose
Mouais, le monde entier à l’epoque a aboyé avec les loups. J’ai eu beaucoup d’amis qui contionnaient l’attaque en afghanistan, et moi-même je m’en moquais bien. C’est un facteur qu’il faudrait analyser... Comment a t-on été entrainé dans cette merde aussi facilement... et comment on continue à s’y maintenir tout en jugeant que la merde qui nous entoure est comestible...
2. Ben Laden, talibans : les questions qui fâchent., 25 août 2008, 17:16, par Sébastien
Le PCF n’a pas soutenu l’oppération "Enduring freedom", il a souligné des le départ les risques d’engrenange et d’enlisement. Il a aussi concidéré des le départ que le militaire n’était pas l’éllément principal de la lutte anti terroriste.
De plus j’attend que Nicolas Sarkozy dise si Georges Marchais avait tord lorsqu’il dénonçait l’obscurentisme des Sarkozy ira t-il jusqu’à dire que finalement Marchais avait raison lorsqu’il soulignait l’obscurantisme des forces qui combataient les soviets ?
Sarko ne vient-il pas de redire la même chose 29 ans plus tard ?
3. Ben Laden, talibans : les questions qui fâchent., 26 août 2008, 10:54, par Sébastien
Pardon pour les fautes de frappes, j’espère que vous m’avez compris. Marchais n’a pas dit que des âneries.
Quelle ironie de l’histoire !