Accueil > Besson accueilli sous les huées à Sciences Po (videos + photos)

Besson accueilli sous les huées à Sciences Po (videos + photos)

Publie le vendredi 6 novembre 2009 par Open-Publishing
6 commentaires

Le ministre de l’Immigration participait jeudi à une conférence sur la promotion de la diversité. 150 étudiants, opposés au débat sur l’identité nationale, lui avaient réservé un comité d’accueil...

Eric Besson a le sens de l’humour. Hué par les étudiants de Sciences Po Paris, jeudi soir, lors d’une conférence sur la promotion de la diversité dans les entreprises, il a déclaré une fois reparti par la porte de derrière : « C’était sympa. Ça m’a permis de chanter la Marseillaise en arrivant ce qui ne m’était jamais arrivé dans cet amphi lorsque j’y étais étudiant. »

Attendu à 16 h30, le ministre est arrivé avec deux heures de retard. Pour l’accueillir, 150 étudiants irrités par le débat sur l’identité nationale et soucieux de le faire savoir. Et une banderole « Identité cassoulet ».

« Rien que les termes du débat m’énervent. Pourquoi ne pas parler de citoyenneté ? Qu’est ce que ça veut dire “Identité nationale” », lance une étudiante, en équilibre sur une marche d’escalier. « Le débat est complètement faussé, on mélange tout, immigration et identité », enchaîne une autre, les cheveux en bataille.

« Ils ont verrouillé les entrées »

Dans les couloirs, ce jeudi soir, 150 élèves protestent à coups de « Besson Démission » ou de « Régulariser les sans-papiers. » On entend aussi, toutes les 2-3 minutes, « Travail, famille, patrie, c’est pas ça notre identité. »

« C’est ça qu’il appelle le débat ? », peste Andréa, 20 ans, la voix fatiguée d’avoir crié. Comme la plupart des élèves, elle vient de se faire refouler à l’entrée de l’amphi où se déroule la conférence. « C’est difficile d’avoir un débat quand on ne laisse pas les gens s’exprimer ! », râle t-elle. « Ils ont verrouillé les entrées et on n’a même pas vu Eric Besson arriver. Il est passé par une porte de derrière, c’est courageux ».

Plus malin, Mohamed, 18 ans, a réussi à se faufiler. Il raconte : « Quand Besson est rentré dans l’amphi, on a chanté la Marseillaise et on a déployé une banderole “Besson Expulsion”. Avant que le ministre prenne la parole, Jean-Paul Huchon (président socialiste du conseil régional d’Ile-de-France, ndlr) a fait une petite diatribe contre le débat sur l’identité nationale. Besson lui a répondu super sèchement : “Jean-Paul, on fait un face-à-face quand tu veux et où tu veux”. C’était hyper violent. A part ça, il n’a pratiquement rien dit... »

Présent lui aussi, Amar Ferdjaoui, délégué syndical CFDT et membre du groupe Ressource pour l’égalité homme-femme. « Quand les jeunes ont chanté la Marseillaise, le ministre s’est mis à chantonner aussi... C’était d’un goût très mauvais. A la fin, il a évoqué ses souvenirs d’étudiant à Sciences po, en disant qu’à son époque, il n’y avait pas de chorale... »
« J’ai même pas envie de participer au forum »

Plantées devant la porte de l’amphi depuis deux bonnes heures, Amélie et Clothilde, en master Relations internationales : « Franchement, y a plus urgent à traiter que cette question de l’identité nationale... Et c’est pas en ouvrant un forum sur internet qu’on crée un débat, ce n’est pas ça la démocratie. » La copine de renchérir : « J’ai même pas envie de participer au forum car je sais déjà que ce qui sera dit sera mal utilisé et mal interprété à des fins populistes. »

Dans un communiqué publié plus tard dans la soirée, les élèves dénoncent notamment « la censure quasi-systématique mise en place sur le site internet censé organiser ce débat virtuel et réifié ».

20h30. A la sortie, un représentant du syndicat étudiant Unef tire sur sa cigarette, satisfait. « On a organisé ce comité d’accueil assez spontanément. C’était important de lui montrer qu’on refuse son double discours. D’un côté, il renvoie des migrants en Afghanistan, et de l’autre il vient tenir à Sciences Po un discours sur la diversité... »

Entretemps, le ministre a filé – comme il est arrivé – par une porte à l’arrière du bâtiment. « Oui, un charter l’attendait... », s’amuse un étudiant. Besson n’était pas le seul à avoir de l’humour.

http://www.liberation.fr/societe/01...


Besson à Sciences Po






Messages

  • C’est tout ce qu’il méritait. Bravo !!!!!!!!!Aux Camarades qui défendent les sans papier. Nous Prolétaires ;qund nous reprendrons le pouvoir ; ces gens là seront traduits devant un tribunal Populaire.

  • Si je peux me permettre de rectifier l’article de Libération, la dépêche AFP et tout ce qui circule en ce moment sur internet...

    Il y a un peu plus d’une semaine, 8 associations et syndicats de Sciences Po ont lancé une action unitaire de soutien aux sans papiers en grêve (NPA, Sud, Unef, Parti de Gauche, Sciences Papiers, PAVéS, ATTAC, Parti Socialiste). Distribuant des tracts, organisant des collectes et des réunions d’information.

    Certains élèves ont découvert mardi soir la venue d’Eric Besson à sciences po le jeudi, et le groupe a décidé de monter une action de protestation (comme cela avait déjà été fait lors des visites de le pen, finkelkraut, mougeotte,...). Nom de l’opération : "expulsons Besson".

    La venue du ministre était prévue à 17h30. Il ne viendra en fait qu’à 19h. Certainement pour laisser tomber la pression : entre 200 et 400 élèves (c’est la police qui le dit ! la direction de sciences po dit 300) se réunissent dans le hall dès 16h30 pour protester. Ca ratisse large, bien plus que les quelques gauchistes convaincus. Il faut croire que les sans-pap’ réussissent à mobiliser même dans le temple de l’apolitisme !

    On entend :
    "nous sommes tous des enfants d’immigrés"
    "pétain reviens, t’as oublié tes chiens"
    "pas de fachos à sciences po"
    "un charter pour besson"/"expulsons besson"
    "c’est pas les immigrés, c’est pas les sans-papiers, c’est le gouvernement qu’il faut virer"
    etc...

    Quelques élèves (cinq) réussissent à se faufiler dans la conférence, rassemblant plusieurs patrons du CAC40 autour de l’"égalité" et de la "diversité"...
    Une centaine d’autres restent à l’extérieur pour attendre le ministre.

    Hué et bousculé lors de son arrivée par une porte dérobée, Besson arrive à la fin du discours de Huchon, et réussit à le faire partir (et pourtant il s’accrochait à son pupitre, le bougre !). La foule hurle à l’extérieur de l’amphi, déroutant un peu les organisateurs.
    Alors que Besson monte sur l’estrade, les cinq étudiants "infiltrés" montent sur les tables, et déroulent une banderole "expulsons besson" en chantant la marseillaise.
    Sauf que Liberation omet de dire que "Alons enfants de la patrie" n’était qu’une introduction à "Maréchal nous voilà" (peut être couvert par le soliste de l’estrade, ses micros et le sang impur qui abreuve ses sillons)
    Sauf que Libération donne la parole à un certain Mohammed qui ne faisait pas parti des cinq gusses en question (je suis bien placé pour le savoir) et n’a pas l’air d’avoir tout compris.

    Les infiltrés refusent le débat proposé par Besson, s’auto-expulsent, et rejoignent les copains du dehors (assez fortement incités en cela par quelques robocops) pour empêcher le bon déroulement du discours.
    Ca crie, ça hurle, ça chante, ça tape sur les portes. Un beau bordel en fait.
    Dehors, le groupe unitaire rédige un texte à lire sur l’estrade, sans débat. Ils réussissent à négocier l’entrée d’un émissaire.
    Trop tard, le sinistre a déjà fui par la porte de derrière.

    Voilà. C’est toujours un peu vexant de voir les raccourcis que prennent certains journalistes...

  • c’est quoi la banderole estampillée cfdt, l’oreal,.... derrriere l’autre povre type ?

  • Dans sa jeunesse, et jusqu’à son départ du PS, BESSON chantait l’INTERNATIONALE, il a changé de genre depuis sa promotion à l’UMP et au Gouvernement, maintenant qu’il se comporte comme, jadis, DEAT ou MARQUET, qui abjurèrent leurs idéaux socialistes pour se mettre à disposition du régime PETAIN, et même des nazis...c’est la vie, il a toujours eu des personnages troubles partout, en tous temps et en tous lieux.
    JP