Accueil > Besson et bénévoles aidant les sans-papiers continuent à s’opposer.
Besson et bénévoles aidant les sans-papiers continuent à s’opposer.
Publie le jeudi 9 avril 2009 par Open-Publishing1 commentaire
"Welcome"/
Bienvenue dans le dialogue de sourds
De BERNARD DELATTRE , libre belgique
CORRESPONDANT PERMANENT à PARIS
Ministère et bénévoles aidant les sans-papiers continuent à s’opposer.
Mercredi, plusieurs milliers de personnes ont été "irrationnelles, de mauvaise foi ou manipulées", selon le ministre (ex-PS) de l’Immigration, Eric Besson. Ces milliers de bénévoles d’associations d’aide aux sans-papiers ont manifesté jusqu’aux palais de justice de 80 villes pour s’y constituer "prisonniers volontaires" et demander à être poursuivis pour "délit de solidarité". Ce faisant, ils n’ont que manifesté "contre un mythe", a raillé Eric Besson, pour qui ce délit "n’existe pas".
Dans la foulée de Philippe Lioret, le réalisateur de "Welcome" (voir "LLB" des 10 et 25 mars), film déjà vu par près d’un million de spectateurs en France, les manifestants réclament l’abrogation de la loi punissant de cinq ans de prison et 30 000 euros d’amende quiconque facilite le séjour de clandestins en France.
Ces associations (dont Emmaüs, fondée par l’abbé Pierre, et le Secours catholique) dénoncent les "intimidations policières" contre leurs bénévoles et travailleurs sociaux. Et réclament qu’il soit mis un terme au "flou manifeste confondant le complice réel d’une filière et le quidam qui agit par bon cœur". Flou issu selon eux d’une loi qui "mélange le cas des passeurs et celui des individus qui ont de simples gestes de solidarité" envers les miséreux.
Mais mercredi, une proposition de loi PS supprimant tout "délit de solidarité" a été rejetée à l’Assemblée. Pour le ministre de l’Immigration, en effet, réécrire la loi "reviendrait à encourager et laisser impunies les activités des exploitants de la misère humaine". Eric Besson balaie d’un revers de la main les nombreux cas de bénévoles se disant victimes de contrôles d’identité répétés, de mises sur écoute téléphonique, de perquisitions, d’arrestations, de placements en garde à vue, voire de poursuites. Pour le ministre, au-delà de quelques citoyens précis étant allés "beaucoup plus loin que l’action humanitaire, en participant au travail des passeurs en toute connaissance de cause", "en 65 années d’application de cette loi, personne en France n’a jamais été condamné pour avoir seulement accueilli, accompagné ou hébergé" un sans-papiers.
"Une publicité facile"
De même, le préfet du Pas-de-Calais a assuré mercredi que la police et lui travaillaient "avec discernement" : seuls seraient inquiétés les militants ayant "franchi la ligne jaune". "Aucune consigne n’a été donnée pour poursuivre les bénévoles", a renchéri le procureur de Boulogne. Qui a fustigé "une polémique mal intentionnée" et "une publicité facile" pour le film "Welcome".
Eric Besson, lui, a dénoncé "une campagne de désinformation qui fait finalement le jeu des filières". A ses yeux, le "délit de solidarité" a été inventé de toutes pièces, car cet "écran de fumée" permet au PS notamment d’être dans "le registre de l’émotionnel". Le ministre a néanmoins admis mercredi qu’il avait été "maladroit" de la part de son administration de parler d’"aidants" de sans-papiers visés par les quotas d’expulsion et non de "trafiquants" - ce terme d’"aidants", pris à la lettre, pouvant viser aussi des citoyens solidaires et désintéressés.
Messages
1. Besson et bénévoles aidant les sans-papiers continuent à s’opposer. , 9 avril 2009, 16:48, par Patrice Bardet
Monsieur Besson ment effrontément !
Un peu avant Jacqueline Deltombe, c’était un prêtre de l’Avesnois ( vérification à faire)
L’un des premiers cas très connus sous un gouvernement de "gauche" est celui de Jacqueline Deltombe, en 1997
http://pagesperso-orange.fr/felina/doc/desob/manif66.htm#benama
Ensuite, Michel Beurier, secrétaire général de l’UD du Puy de Dôme est inculpé en 1998
http://www.humanite.fr/1998-09-02_Politique_Michel-Beurier-SOUS-TITRE-Secretaire-general-de-l-UD-CGT-du-Puy
http://www.humanite.fr/1999-03-30_Societe_Michel-Beurier-une-condamnation-pour-l-exemple
en 2000, toujours sous un gouvernement de "gauche"
En 2003-2004, c’était le tour de Jean-Claude Lenoir et Charles Frammezelle, militants à Calais
http://www.bladi.net/forum/23621-sangatte-solidarite-banc-accuses/
Jean-Claude Lenoir, militant de SALAM à Calaisn est sous le coup d’uatres procédures judiciaires (procès reporté)
Marie-Noelle Gus, militante communiste à Calais, reporter-photographe du "traitement spécial" fait aux migrants de Calais vient d’être condamnée en appel le 2 avril 2009 à Douai
coupable de solidarité de classe
sans compter :
– les procédures judiciaires entamées par le procureur de Lille contre des militants du CSP59 à l’automne/hiver 2007
– les condamnation régulières de personnes s’indignant des expulsions de Sans Papiers par avion.....