Béziers : FAIRE VIVRE ET RENFORCER LE PCF

éditorial du CAMÈL ROGE, journal de la section de Béziers du PCF (octobre 2009)

LE RÉSEAU

Les membres de notre section, mais aussi nos amis et nos électeurs, n’ignorent rien de nos choix politiques et, d’évidence, les approuvent. Encore nous faut-il les renseigner précisément sur le réseau « Faire vivre et renforcer le PCF », dont ils savent qu’il est le dernier état de notre engagement, mais dont la genèse et les buts n’apparaissent qu’indistinctement dans le langage dépouillé des communiqués ou des documents de travail.

On peut considérer que l’acte de naissance en a été dressé par une déclaration commune d’un nombre significatif de délégués de sections réparties sur l’ensemble du pays, au terme d’une Assemblée Générale extraordinaire tenue les 8 et 9 décembre 2007 sur convocation de la direction du Parti. Cette AG devait permettre à la direction, d’ouvrir la voie à l’expérimentation d’une nouvelle force politique que devait adopter le 34e Congrès en 2008. La proposition, bien que présentée par les plus hautes instances du Parti, a été très majoritairement refusée par les délégués : derrière un innocent habillage, ils avaient découvert les intrigues de ceux qui déclaraient publiquement que le Communisme s’appuyait sur des références dépassées, et qui demandaient la dissolution du Parti pour construire une autre structure politique. En s’opposant avec force à cette tentative, les délégués exprimaient le sentiment profond des militants de base qui auraient trouvé humiliant de renier leur foi révolutionnaire.

Cette déclaration a constitué, en son temps, le moment le plus visible depuis des lustres d’une opposition à la dérive politique présentée sous l’insidieux vocable de mutation, autre nom de notre naufrage. Après avoir rappelé clairement la vraie nature du Parti Communiste, parti de masse construit pour la lutte des classes, après avoir proclamé la rupture avec le réformisme, le document, rédigé à l’initiative de nombreuses sections, a présenté quatre objectifs-clefs comme un pré-programme dans la préparation du 34e Congrès, à savoir : -l’expression de positions communistes indépendantes et clairement identifiées dans les luttes et les élections. -la consolidation et la reconstitution d’organisations de base, cellules et sections, notamment à l’entreprise. –la relance de la théorie révolutionnaire du PCF, de notre critique marxiste du capitalisme couplé avec une relance de la formation politique des militants. –la remobilisation des camarades isolés et l’adhésion au PCF sur des bases de lutte.

Il a été proposé à l’adhésion de toutes autres sections. La section de Béziers a adhéré.

On sait comment, au 34e Congrès, l’expression des opposants à la direction a été écartée par des manœuvres d’appareil sur lesquelles il serait pénible de revenir. Cependant, et la satisfaction n’est pas mince, la « métamorphose », destinée à remplacer la « mutation », n’a pas réussi à sortir de sa chrysalide.

Le « Réseau » s’est constitué officiellement, en tant que structure prévue par le premier chapitre des statuts, à Paris le 21 mars 2009, par 155 militants dont 4 de notre section. Il porte comme nom : « Faire vivre et renforcer le PCF ». Il se situe dans le Parti, sans contestation possible, mais il y anime un mouvement de résistance à la liquidation réformiste et de retour à la référence marxiste. Il a fait l’objet d’une déclaration régulière à la Secrétaire Générale du Parti, qui en a accusé réception par une lettre du 27 avril 2009.

La tentation du Réseau a gagné, sur le plan national, plusieurs régions du pays. Humainement il intéresse visiblement d’anciens communistes et en attire de plus jeunes. Un autre article sur ce sujet paraîtra dans cette publication, pour décrire la vie de la structure, notamment dans l’Hérault où vient d’être vécu un premier stage national de formation.

Il est important que nos camarades soient tenus au courant de l’itinéraire politique de la section. Nous les informerons. Ils savent qu’ils peuvent assister à toute nos réunions et y prendre la parole. Nous les attendons.