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Blocages et manifestations dans les universités
Publie le vendredi 9 novembre 2007 par Open-Publishing1 commentaire
PARIS (Reuters) - Plusieurs milliers d’étudiants mobilisés contre la loi Pécresse sur l’autonomie des universités ont quitté jeudi les campus pour manifester un peu partout en France et même bloquer des trains, comme à Paris et à Rennes.
Parallèlement, une dizaine d’établissements restaient touchés jeudi, selon le ministère, bien davantage selon les syndicats, qui évoquent une trentaine de facultés concernées parmi les 85 universités françaises.
Environ 500 étudiants - 1.000 selon les organisateurs - ont manifesté dans l’après-midi à Paris de la place de la Bastille jusqu’aux abords de la faculté de la Sorbonne à l’appel du Collectif contre l’autonomie des universités (CCAU).
Après avoir débordé les forces de l’ordre, un groupe de manifestants a marché jusqu’à la gare du Nord à Paris où une centaine d’étudiants ont envahi les voies aux cris de "cheminots avec nous", a constaté un reporter de Reuters.
"La circulation des trains est momentanément suspendue", a alors annoncé la SNCF par haut-parleur.
Une action similaire s’est déroulée à Rennes, où des manifestants ont occupé la gare, obligeant à la SNCF à interrompre le trafic.
D’autres manifestations ont eu lieu dans l’après-midi notamment à Rennes (1.500 à 1.900 manifestants) à Rouen (800 à 1.000 manifestants) Toulouse (1.200 à 1.500), Lille (1.000 à 1.200) Perpignan (1.000), Nantes, Nancy, Caen, Poitiers.
L’Union des étudiants communistes s’est félicitée de ce début mobilisation, dans l’attente des journées des 14 et 20 novembre, points forts d’autres mouvements sociaux.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les forces de l’ordre sont intervenues à la faculté de lettres de Nantes et à Paris-Tolbiac pour évacuer des universités bloquées.
A l’université de Rennes 2, bloquée depuis mercredi, des incidents ont empêché jeudi matin la tenue d’un vote à bulletin secret sur la suite du mouvement.
Dans la nuit de mardi à mercredi, la police était déjà intervenue à Paris pour mettre fin à un début d’occupation de la Sorbonne, à Paris.
GAUCHE ET EXTRÊME-GAUCHE DERRIÈRE LE MOUVEMENT ?
La ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse s’est élevée contre ces blocages qui, selon elle, compromettent la réussite des étudiants, notamment les plus pauvres.
"Le blocage est vraiment une entrave au bon travail des étudiants. Je crois que les blocages doivent être limités (...) Les dégradations, c’est pas dans l’intérêt des étudiants, aucun mouvement ne peut me le dire", a-t-elle dit sur LCI.
Valérie Pécresse estime que la gauche et l’extrême-gauche sont derrière le mouvement qui, remarque-t-elle, coïncide avec le mouvement prévu la semaine prochaine dans les transports et l’énergie contre la réforme des régimes spéciaux de retraite.
A la faculté du Mirail de Toulouse, près d’un millier d’étudiants ont voté à la mi-journée en faveur de la prolongation du mouvement de blocage de leur faculté entamé mardi dernier.
Ces votes se sont déroulés dans des conditions houleuses, les opposants à ce blocage dénonçant l’illégitimité des votes à main levée.
Entre 1.300 étudiants selon la police et 1.900 selon les organisateurs ont défilé à Rennes aux cris de "Medef, la France ne sera pas ton fief" ou "école ouverte aux enfants d’ouvriers, école fermée aux intérêts privés".
Un millier d’étudiants sur les 1.600 réunis en assemblée générale ont voté le blocage de l’université de Pau (Pyrénées-Atlantiques) jusqu’à la prochaine assemblée prévue lundi, a-t-on appris de source syndicale.
Ceux de l’université Lyon 2 ont également décidé lors d’une assemblée générale qui a réuni 600 personnes de bloquer l’accès au campus de Bron dès lundi 12 novembre afin de protester contre le projet de loi Pécresse.
"Nous intégrons cette réforme dans un cadre global d’attaques gouvernementales antisociales", ont expliqué les étudiants grévistes dans un communiqué.
A Rouen (Seine-Maritime), les facultés de lettres et de sciences sont bloquées.
Dans l’Est, des assemblées générales ont réuni 200 personnes à Strasbourg, 600 à Metz et 800 à Nancy mais le mouvement reste embryonnaire.
A Nantes, le blocus des facultés de lettres, de sciences humaines et de langues a été reconduit jusqu’à la semaine prochaine. Une occupation des bâtiments était à nouveau prévue dans la soirée en dépit de l’évacuation policière de la veille.
Messages
1. La manif parisienne en images, 11 novembre 2007, 11:51
Toute la manif à Paris sur la
Photothèque du mouvement social . Un reportage photo (de bastille à gare du Nord) dont les images sont destinées à un usage militant pour édition de tracts, affiches, revues, sites web.
-> Mobilisation nationale contre la réforme LRU
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Gabriel Laurent