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Bolivie:les marches bloquent la capitale

Publie le dimanche 12 octobre 2003 par Open-Publishing

En Bolivie, les marches bloquent
la capitale

LA PAZ, 6 octobre.- La seconde semaine de protestations pour exiger la démission du président de la Bolivie, Gonzalo Sanchez de Lozada, et contre l’exportation du gaz sans l’industrialiser, a débuté aujourd’hui par une marche de protestation et la radicalisation des blocages de routes au nord de La Paz, après de durs affrontements cette fin de semaine, a informé ANSA.

Une marche massive à laquelle ont pris part des étudiants de l’Université publique et des enseignants, a commencé à 10h 30, heure locale, et menaçait de paralyser La Paz, siège du gouvernement, dont les édifices État sont depuis jeudis gardés par la police et les militaires.

« C’est une semaine d’action, car tous les jours il y a des manifestations dans tous les secteurs et dans toutes les grandes villes de Bolivie, et nous avons paralysé La Paz durant six heures », a indiqué le principal dirigeant de la Centrale ouvrière bolivienne (COB), Jaime Solares, qui a réitéré qu’un appel à la désobéissance civile sera lancé si le gouvernement décrète l’état de siège.

Quant au président bolivien, il a réitéré dimanche soir, au cours d’un dialogue avec un groupe de personnes, qu’il ne démissionnerait pas et que la police et les forces armées « ne permettront pas une guerre civile ».

« Nous appliquerons la loi » aux dirigeants qui commettront des excès, « nous les arrêterons, nous les jugerons et s’il font du mal ils devront aller en prison », a menacé le président.

Les blocages de chemins sur l’altiplano bolivien, en particulier la route qui conduit à Copacabana, localité située à la frontière avec le Pérou, et les villages de Achacachi, Warisata et Sorata, au nord-ouest de La Paz, se maintiennent.

Parallèllement, les producteurs de coca de Los Yungas de L a Paz, au nord de la capitale, ont décidé aujourd’hui de radicaliser le blocage de routes après l’affrontement survenu dimanche entre les habitants de ces zones et le millier de paysans qui bloquaient les voies publiques.

Cet incident a fait quatre blessés parmi les producteurs de coca, dont un se trouve dans le coma.

publié sur www.granma.cu/frances