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Bordeaux : le GIPN se trompe d’adresse.

Publie le jeudi 7 avril 2005 par Open-Publishing
5 commentaires

de Bertrand LEROSSIGNOL

Réveil à coups de fusil pour un couple de locataires : les policiers du groupe d’intervention débarquent en force.

La procédure est correcte. 6 h30, les policiers du Groupe d’Intervention Régional sont postés discrètement devant une porte, le numéro 64. Premier coup de bélier, la porte résiste, deuxième coup, rien, finalement les policiers pour pénétrer font sauter la serrure en tirant avec un fusil à pompe sur la serrure.

Porte ouverte, tous s’engouffrent dans le logement, la femme est bousculée, l’enfant de quatre ans écartée, le père immobilisé sur le lit, menottes aux poignets. A partir de ce moment, des explications peuvent être données. L’homme menotté manifeste son innocence, invoque l’erreur. Les policiers ont un doute, ils contactent le chef de l’enquête. L’inspecteur arrive un quart d’heure plus tard, il demande d’enlever les menottes, prend l’identité des habitants de la maison, il quitte les lieux, sans un mot d’excuse, selon les témoins. Lors de l’intervention, il y a eu une erreur, l’interpellation s’est faite au 64, mais le suspect habite au 64 bis.
Lorsqu’ils ont quitté les lieux l’armada policière s’est déplacée vers le 64 bis. Ils ont frappé à la porte, sans la défoncer, ils ont interpellé le "bon" suspect, puis sont repartis sans en dire plus que cela. Mais les victimes de l’erreur d’intervention aimeraient bien faire réparer leur porte d’entrée, ils n’ont pas l’argent suffisant pour payer le matériel nécessaire à la réparation. Du côté de la police nationale, une réponse a été faite. Le patron du GIR regrette cette erreur, présente des excuses aux locataires un peu bousculés, dépêche un serrurier pour faire réparer la porte.

Selon les services de police, l’administration payera l’ensemble des frais occasionnés.

Cette intervention s’est déroulée sous les objectifs d’une caméra, une équipe d’une chaîne nationale de télévision prépare un reportage pour une émission de magazine, nous pourrons peut-être apprécier la méprise des policiers, comme si nous y étions.

Messages

  • On reconnait bien là le tact de la police et autres forces armées de tout poil ! Enfin le jour où on reconnaitra que la police dispose d’une impunité quasi totale en france, il y aura moins de dérapages et de bavures !
    Bien le bonsoir ...

  • L’erreur est humaine. même la Police peut se tromper.
    Le problème , selon l’article, est que lorsque l’on fait une erreur, la moindre des choses est de s’excuser, et ensuite de réparer. Ce qui ne semble pas avoir été le cas dans cette affaire.
    On retrouve là le mépris permanent de l’autorité face au citoyen.
    C’est un parfait exemple de la "démocratie à la Française".
    Cordialement.

  • j’ai deja vu ce reportage,sur france3 il me semble,ct sur les femmes commissaires,effectivement il y avait erreur sur la personne et effectivement il sont partis sans 1 mot......pitoyable...

    • Piitoyable ?? Connaissez-vous réellement la définition de ce mot ? Je ne pense pas que l’on puisse dire cela de ces hommes qui risquent leur vie pour vous. Pour que vous puissiez vivre dans un monde sain et serein. La générosité et le dévouement de ces hommes d’élite effacent totalement le PEU d’erreurs qu’ils commettent. Bravo et Merci à eux !

  • Je ne suis pas du tout daccord avec vous !!!!!! Pensez a c’est Hommes de l’ombre qui font leur métiers comme vous et moi(enfin je suis Lycéens mais bon...) Bref comme quequ’un là deja dit avant moi " l’erreur est humaine " et le GIPN et formé d’hommes dévoués pret a donner leurs vies ! Pensez qu’ils ne recoivent même pas de primes de risques !!!! Mais c’est vrai qu’il aurait put s’escuser, par contre je pense que nous n’avons pas toutes les clés en main ni le droit pour les juger !!!!
    Loic Reungoat