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Braouezec, "en colère", ne soutiendra pas Buffet à la présidentielle

Publie le jeudi 21 décembre 2006 par Open-Publishing
27 commentaires

de Alexandre Sulzer

Il est en « colère » et n’hésite pas à le dire. Pour Patrick Braouezec, député PCF et partisan d’une candidature antilibérale unique, le vote des militants communistes qui ont choisi Marie-George Buffet comme candidate à la présidentielle est « décevant » et risque « d’acter l’isolement du parti communiste qui va connaître sans doute un nouveau déclin » en avril 2007.

Pas question donc de compter sur lui pour soutenir la secrétaire nationale du PCF lors de la campagne présidentielle. « Je ne ferai rien ni pour ni contre aucun des candidats », affirme-t-il, amer, pronostiquant que « personne ne prendra le risque de poser une nouvelle candidature en plus d’Olivier Besancenot qui a désormais les coudées franches ». Une posture qu’il avait déjà adoptée en 1995 et en 2002, lors des précédents scrutins.

Quant à une éventuelle candidature du communiste Francis Wurtz, député européen, dont Patrick Braouezec était un partisan, « le débat est clos », le PCF n’allant pas revenir sur son vote.

L’horizon pour l’élu de Seine-Saint-Denis se porte désormais sur les législatives puisqu’il tentera de porter la dynamique du rassemblement antilibéral en se présentant à sa propre succession dans sa circonscription. « Lors de la campagne pour la législative, mes propositions ne seront pas trop différentes sur le fond de celles de Marie-George Buffet. Indirectement, je ferai donc campagne pour elle », tente-t-il de se convaincre.

S’il ne sait pas ce qu’il va faire précisément dans les semaines qui viennent – il veut d’abord « se laisser le temps de digérer cette amertume » - Patrick Braouezec a une certitude : « Il va falloir continuer de travailler avec les comités antilibéraux, leur donner une perspective ». Et de conclure : « On est au début de quelque chose qui n’est pas mort ».

http://www.20minutes.fr/articles/20...

Messages

  • L’important, pour la secrétaire nationale du PCF, c’est de trouver « une solution pour que la gauche gagne et réussisse » et de « rendre possible le très large rassemblement politique qui peut changer la donne à gauche, battre la droite et ouvrir en 2007 pour notre peuple une nouvelle période de progrès social et démocratique ». On peut même penser que, dans un « très large rassemblement populaire », il doit y avoir la place pour quelques dirigeants de l���UDF...

    Le décor est donc planté. On dirait même que, dans une stratégie globale de captation de militants et d’électeurs, les démarches de Marie-George Buffet, Ségolène Royal et Dominique Voynet ressemblent étrangement à un partage de tâches et de rôles en vue d’une opération politique ultérieure. Peu importent les divergences politiques affichées, ou les hypothétiques rivalités personnelles. En l’occurrence, on peut raisonnablement penser à une alliance d’intérêt jugée incontournable par la coupole du PCF.

    Des procès d’intention, des phrases extrapolées ? Honnêtement, je ne le crois pas.

    Dans un entretien publié par L’Humanité le 23 novembre, la dirigeante du Parti communiste revient à la charge : « Si je disais à l’une ou l’un de ces salariés rencontrés dimanche, si je disais aux familles en attente d’un logement que notre rassemblement n’aspire qu’à témoigner du bien-fondé de nos propositions ou à faire émerger une union de la gauche de la gauche, elles diraient : " Dans quel monde vit-elle ? Ne voit-elle pas l’urgence de battre la droite ? " Notre rassemblement doit clairement viser une majorité populaire pour constituer un gouvernement. Ne mettons donc aucune frontière ! ». Notamment, à « des hommes et des femmes de gauche » [qui] « ne se retrouvent pas dans le terme "antilibéral" ». Le seul objectif sensé est donc de « battre la droite » et de « ne pas laisser les clés de la République à Nicolas Sarkozy ». On ne peut pas être plus clair.

    Evidemment, une telle politique d’alliances ne peut pas ne pas générer de laissés-pour-compte. Les silences « au bon moment » en témoignent déjà. L’axe Royal-Buffet-Voynet, qu’on semble bien nous préparer, augure, malgré toute la phraséologie pré-électorale, une « gauche musclée » avec une politique sociale « dure ». De 1997 à 2002, Lionel Jospin n’a guère respecté ses promesses électorales et a sorti de son chapeau de nombreuses mauvaises suprises. Ce sont les mêmes à présent, et il faut s’attendre aux mêmes pratiques. Excluant donc, dans la réalité, un certain nombre de compromis et d’ouvertures. José Bové ne s’y est pas trompé lorsque, le 23 novembre, il a adressé aux collectifs « pour des candidatures unitaires de la gauche antilibérale » une lettre retirant sa proposition de candidature présidentielle. Un communiqué aussitôt qualifié de « signal d’alarme » par des membres de ces collectifs.

    Mais pouvait-on sérieusement espérer, par exemple, qu’un milieu politique ayant gouverné en 1997-2002 aide José Bové à accéder à des responsabilités d’une certaine importance ? Ce serait oublier un peu vite que le gouvernement Jospin était très favorable aux OGM. Qu’en 2001, des poursuites engagées par le Parquet et par un organisme de recherche public, le CIRAD, ont abouti à la condamnation de l’alors dirigeant de la Confédération paysanne, ainsi que d’autres militants, à de lourdes peines d’emprisonnement. Ni le monde politique ni les institutions n’aiment se déjuger sur des questions aussi graves.

    En réalité, des organisations comme le PCF ou les Verts, voire la « gauche socialiste », s’étaient rapprochées d’une certaine « extrême gauche » après la débâcle électorale de 2002. Suite logique d’un processus amorcé dès 1998-1989, lorsque la politique du gouvernement de « gauche plurielle » a commencé à susciter un mécontentement croissant, et qu’il est devenu impératif de « ne pas perdre de vue » les militants qui prenaient leurs distances. La volonté de récupération avait toujours été évidente. Mais avec la mise en orbite supermédiatisée de Ségolène Royal, les intérêts de carrière des appareils de ces partis pointent à nouveau vers une alliance sans fissure avec la direction du Parti socialiste afin de pouvoir accéder à ministères et administrations, de bénéficier de cette alliance lors des élections législatives et par la suite... Ce qu’un article d’Indymédia a appelé le buffet royal. Il ne pouvait pas en être autrement. Les tondus seront, comme d’habitude, les citoyens confrontés au « choix » entre une énième alternance, dont au fond ils n’attendent plus rien, et la continuité d’une majorité, dont la politique les a également laminés.

    Enfin, à l’égard des empêcheurs de tourner en rond dans cette démocratie-fiction, le bunker des cinq cents signatures risque de s’avérer un excellent cordon sanitaire. Les élections ne sont tout de même pas faites pour que les citoyens puissent exprimer ce qu’ils pensent vraiment...

  • Patrick,

    Ta colère est celle de bien des communistes.

    Ce qui vient de se passer dans le Parti, est très grave, et laissera des marques.

    Tu ne soutiendras pas MGB, et moi, communiste, je ne voterai pas PC pour la première fois de ma vie.

    Ce passage en force à 81% pour le maintien de MGB sur seulement 59% de votants, est loin très loin, d’être une victoire, et les communistes qui refusent l’évidence se rendront compte, très vite, du mal qu’ils ont fait à leur Parti, en acceptant cette mascarade.

    Et, dans ce décompte, il y a 19% qui ont voté pour le retrait, ceux, les seuls, qui se sont investis dans les collectifs, depuis des semaines, qui ont désiré ardemment, la réussite de ce Rassemblement Unitaire Anti-libéral....19% de volontaires, d’actifs, et qui aujourd’hui se
    retrouvent grugés par leur Secrétaire Générale....

    Pour moi, ce n’est pas cela la politique..nous étions devant quelque chose, de grand, d’unique, de porteur, de rassembleur, et cette décision, cet entêtement, cette précipitation, ont tout détruit
    pour préserver LE PARTI.

    Bonne chance pour les jours qui viennent, mais vous ergoterez sans moi !

    Julien de Nîmes

    • ... c’est ton avis Julien.

      Ce n’est pas le mien ni, non plus celui de 81 % d’électeurs du PCF.

      Il serait temps d’écouter la base et le terrain.

      Sébastien (PCF)

    • "ce passage en force à 81%"MDR d’entendre un communiste dire ça !

      Tu ne soutiendras pas MGB,Sarko,Royal te remerçie comme ils remerçie Braouzec.

      Ca va ? ton petit nombril se porte bien ?ceux qui ne te remerçient pas ce sont les ouvriers,les employés,les chomeurs et les précaires.

      Mais il y ades chances que tu soit un communiste de salon....comme Braouzec !

      Jean Claude des Landes qui n’a pas oublié pour qui et pour quoi il se bat,ni le programme et les 125 propositions.

    • LA BASE ? QUELLE BASE ?
      surement pas les militants pcf investis ds les collectifs !
      la base rampante, aux ordres, oui de ces orthodoxes qui sont incapables de sortir de leur tour d’ivoire...
      en fait le parti n’a jamais voulu vraiment ce rassemblement sauf pour profiter d’un manne de voix potentielles et ça c’est dégueulasse vis à vis des camarades qui ont cru que le parti s’ouvrait vers d’autres horizons !
      basta sans moi ! A !!!!

    • Les 125 propositions ce sont celles de l’AU. Que le PCF les reprenne s’il le souhaite ( il n’y a pas de copyright).

      Mais ceux qui ont fait "passer" MGB ne sont pas pour grand chose dans leur élaboration.

      Je ne parle pas des militants PCF engagés dans les collectifs depuis la bataille du référendum mais de ceux qui sont venus "faire le nombre" au moment des votes.

      quant à Braouezec, j’en lis pas mal par ici qui trouvent qu’ il y a trop de députés communistes visiblement, passant leur temps à lui cracher dessus.

      Pas trés glorieux.

      Pierre.

    • Il serait temps d’écouter la base et le terrain.

      Oui, de quelle base s’agit-il Sébastien, parce que moi je n’appartiens pas au PCF ?
      Je trouve le terme de base plutôt déplacé, si on se place sur le terrain des collectifs.

      Je constate donc qu’il y a confusion entre PC et collectifs. C’est regrettable pour l’issue du mouvement. Ca sent la manipulation, la trahison, le piège. Je crains que les collectifs se vident rapidement, et là vous pourrez dire PC = COLLECTIFS. Ca sera du pareil au même quand il n’y aura plus que les communistes. Besancenot et Bové avaient donc vu juste. Ils nous ont prévenu sans le dire explicitement, seulement en partant.

      Merci à vous, le mouvement antilibéral n’aura pas lieu. Vous l’avez tué.

    • Ca c’est la meilleure !Quand les communistes crée des collectifs vous hurlez à l’entrisme,quand ils n’y sont pas vous dites qu’ils n’ont rien fait !

      Faut savoir ce que vous voulez.Ce genre de trucs est à l’image de certains membres des collectifs vous en êtes pas à une contradiction prés.

      Les 125 propositions nous allons effectivement les porter ce que vous n’avez pas été foutu de faire depuis 3 mois trop occupés que vous étiez à nous taper dessus !

      Jean Claude des Landes

    • Pour Besancenot et la LCR, même si les doutes stratégiques peuvent se comprendre, il y a quand même une lourde responsabilité : le meilleur moyen d’éviter l’hégémonie d’un parti sur le mouvement était quand même... qu’il y en ait deux !

    • On ne peut pas mettre le PCF et la LCR sur un pied d’égalité :
      le PCF, comme vient de le démontrer les récents votes, sont plus de 90 000.
      la LCR 3000.

      Donc, quoiqu’aie pu être le scénario, la LCR n’aurait rien changé numériquement dans les collectifs. Si ce n’est qu’au moins maintenant, elle ne se retrouve pas fin décembre le bec dans l’eau en étant obligée d’être absente de l’élection, et sans qu’au final il n’y aie de candidat antilibéral refusant l’alliance avec le PS.
      Tout ce qui vient de se passer, la LCR l’avait hélas prévu et annoncé, et tirer sur le messager ne sert malheureusement à rien. A l’époque, nous n’avions pas voulu le croire...

      Pour ma part, je voterais Olivier en avril, pour au moins continuer dans la logique du 29 mai : antilibéral, écologiste, féministe, contre toutes les discriminations.

      RZ

    • J’ai vu des communistes distribuer et bosser pour les collectifs et pour l’unité... la différence avec moi c’est qu’ils n’ont pas pris part au vote des collectifs pour ne pas qu’on accuse le parti communiste d’entrisme... arrêtons d’opposer les communistes entre eux... on est pas toujours tous d’accord mais on se bat pour la même chose et on y met tout notre coeur.

    • Je partage complètement l’avis de Julien .
      FANTOMAS

  • Il est un peu surprenant d’être à la fois en colère aprés la désignation de marie Georges Buffet et d’être candisat à sa propre succession..A moins que pour la circonstance ce soit sous l’etiquette anti libéral et non PCF..Allons Patrick un peu de cohérence..soumets ta candidature au collectif anti libéral et si ta candidature ne fait pas consenssus cède la place..Qu’en penses tu ???
    Bien amicalement..

  • "Pas question donc de compter sur lui pour soutenir la secrétaire nationale du PCF lors de la campagne présidentielle. « Je ne ferai rien ni pour ni contre aucun des candidats », affirme-t-il, amer, pronostiquant que « personne ne prendra le risque de poser une nouvelle candidature en plus d’Olivier Besancenot qui a désormais les coudées franches ». Une posture qu’il avait déjà adoptée en 1995 et en 2002, lors des précédents scrutins."

    Ben oui, le copain de Braouezec, maintenant maire de St Denis avait parrainé Besancenot en 2002 !
    Google : taper.... Besancenot + conseil constitutionel

    Donc les pratiques de Braouezec, c’est pas nouveau !

  • moi aussi pour la 1ère fois de ma vie, je ne voterai pas PC. Je mettrai un bulletin blanc avec la mention "vive le collectif antilibéral". Je ferai ce geste car le PC n’a RIEN fait pour essayer de sortir de l’impasse. Il s’est arc bouté sur la candidature de MGB et ça je ne l’accepte pas. Il a brisé l’élan qui a suivi la victoire du NON. Alors dire qu’on ne pense pas aux ouvriers, aux chomeurs...etc. Non merci, ce n’est pas moi qui n’y pense pas mais c’est la direction du parti qui, pour des raisons que je ne cerne pas, à liquider l’espoir qui se manifestait à travers les meetings unitaires dans lesquels les jeunes, les désespérés de la politique reprenaient confiance.
    Je ne sais pas qu’elle va être l’attitude de MGB demain à TF1 mais je pense que maintenant qu’elle a ce qu’elle souhaitait (sa candidature PC pour ménager les orthodoxes et sa majorité au CN) , elle va jouer l’unitaire, appeler tous les antilibéraux à la rejoindre, leur proposer de faire campagne avec elle. Et ça, je le trouverais dégueulasse car quand on refuse de rechercher le consensus, il est malhonnète ensuite de chercher à attirer ceux qu’on a rejetés juste avant.

    • "moi aussi pour la 1ère fois de ma vie, je ne voterai pas PC. Je mettrai un bulletin blanc avec la mention "vive le collectif antilibéral""... et donc ton vote comptera comme un vote nul sans aucun sens politique, pas fondamentalement différent de l’abstention, et,dans la compétition électorale avec l’extrême droite, la droite et le social-libéralisme, tu auras soustrait une voix au score de la gauche antilibérale (qui se présente séparée, mais qui existera néanmoins dans les élections). Je suis stupéfait par le sectarisme des auto-proclamés "unitaires", qui préfèrent (mais peut être n’est-ce qu’un réflexe de mauvaise humeur avant de revenir à la raison) la politique du pire plutôt que de voter pour quelqu’un avec qui ils ne sont pas 100% en accord. Je comprends qu’il y a beaucoup d’affect dans cette histoire, mais de là à faire des proclamations de ce genre (ou à carrément se traiter les uns les autres de complices de je sais pas qui voire de facho...) ! Je suis à la Ligue, et si par malheur nous n’avons pas les signatures nécessaires, je voterai pour le ou la candidate la plus proche de mes idées, tout en restant dans un champs identifiée comme antilibéral ( donc à priori LO en 1, PC en 2, etc, et j’irais même en dernier recours jusqu’à donner ma voix au PT voire aux Verts).
      Yann

  • bravo francis du quercy !tu est comme ont peu se represente le pcf obtu ferme avec un manque totale d’ouverture et une certaine violence dut a la trouille de ne plus exister bravo camarade !

  • UN PIED DEDANS, L’AUTRE DEHORS...

    Comment être avec sans être avec, tout en y étant ?
    Ou comment se retrouver les deux pieds dans la... ?

    NOSE

  • J’ai la carte du PCF. Je ne suis pas dans l’appareil. toute la "base" a voté et discuté. La "base" est tres mecontente de l’anticommunisme... voila ce qui ressort des debats. Ce n’est pas le sauvetage de l’appareil qui nous a motivé.... Il nous agace parfois, mais quand même un appareil ce n’est pas tout a fait inutile. Et puis il y a des gens derriere. Les apparatchiks du PS et de la droite ont pléthore de parachutes... certains peuvent retourner dans leurs corps d’origine (ENA). Je ne suis pas allé dans les collectifs parce que l’anticommunisme me saoule (pourtant j’aurais été une voix en plus pour MGB). J’ai failli ne pas voter au 2eme vote mais j’ai encore lu quelques réactions tarées. Pourquoi cette campagne sans fondement contre MGB que la "base" aime bien que vous le vouliez ou non. Et que le peuple "de base" non PCF aime bien aussi (discutez avec le peuple et pas seulement entre intellos qui ne se connaissent même pas eux memes). Vous etes instumentalises par l’ideologie anti-communiste... construite par qui au fait ? Donc on serait des idiots et on n’a rien compris à la tactique marketing des intellos des collectifs. Figurez vous que même abrutis on l’a pris en compte mais que cela ne nous a pas paru operant, cela nous a paru même contre productif . Certains d’entre nous (peu) ont penchés pour le retrait, mais on n’est pas fachés avec eux. On comprend ce deuil qui est le notre aussi. Mais je vous le dis personne ne peut être nié à ce point (finalement comme par les capitalistes).

  • De la part de quelqu’un qui n’hésite pas à faire dans le faux et l’usage de faux rien d’étonnant (la lettre qu’il a cosigner faisant croire à un accord sur F. Wurtz qui n’existait pas) ???????? Bernard Trannoy PCF Gironde