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Bronca syndicale au Crédit foncier.

Publie le mercredi 22 octobre 2008 par Open-Publishing
13 commentaires

Article paru dans l’Humanité du mercredi 22 octobre 2008

Le reclassement express de l’ex-numéro deux de la Caisse d’épargne passe mal.

Le chômage remonte mais pas pour tout le monde… Démissionnaire depuis dimanche soir de son poste de directeur général de la Caisse nationale des Caisses d’épargne (CNCE), Nicolas Mérindol est annoncé depuis lundi comme probable président directeur général du Crédit foncier de France (CFF). Et dans cette banque spécialiste du crédit immobilier, filiale du groupe Caisse d’épargne, c’est la bronca. « Nous n’avons pas vocation à être le refuge ou le parachute doré de dirigeants qui ont failli, hurle l’intersyndicale. Ce qui n’est pas bon pour les Caisses d’épargne serait-il largement suffisant pour le Crédit foncier ? M. Mérindol est celui qui a monté la prise de participation dans Nexity en cédant une part du Crédit foncier, alors que le personnel du CFF et son intersyndicale avaient démontré que son achat se faisait à un prix bien trop élevé et sans visibilité. Il est celui qui a exigé la rigueur pour les salariés du CFF, rigueur qu’il ne s’appliquait pas à lui-même, il est celui qui a défendu des projets dont le manque d’intérêt et l’opacité sautent aux yeux, il est celui qui a dit à l’ensemble de l’encadrement du CFF : "Si vous avez une remarque à faire sur les décisions que nous prenons, venez nous le dire, nous vous réexpliquerons, ensuite vous appliquerez ou vous vous mettrez vous-mêmes en dehors de l’entreprise" ».

T.L.
. Réactions. Dans un communiqué, les sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen jugent « inacceptable qu’un financier qui vient de reconnaître sa responsabilité dans la perte de 600 millions d’euros par la Caisse d’épargne la semaine dernière soit promu, avec l’accord tacite du gouvernement et du président de la République, à la présidence d’un organisme aussi important que le Crédit foncier ».

S’il y a une CGT au CFF, il serait intéressant qu’elle nous donne sa version des faits, car moi, les intersyndicales... méfiant !

Messages

  • Bonjour,

    Bien sûr que la CGT est présente au Crédit foncier... Et depuis fort longtemps. En tout cas suffisamment pour avoir négocié une convention collective dès ... 1936.
    Cela étant dit (ou écrit) de l’eau à coulé sous les ponts de Charenton (où se trouve le siège du CFF depuis 5 ans). Comme partout, les droits sociaux sont attaqués, les conditions de travail se dégradent et un nouveau type de patronat (le fameux patronat de la sphère financière) s’en met plein les poches.
    Sept organisations (les cinq confédés, l’UNSA et SUD) sont présentes. La CGT n’est pas signataire de la dernière convention collective négociée cette année (1936 est bien loin) après avoir largement contribué à limiter les dégâts. Voici un point important de désaccord avec nos camarades des organisations signataires. Il en est d’autre, bien sûr
    Toutefois, il est vrai, que fonctionne, plutôt mieux que dans d’autres entreprises, une Intersyndicale, dont l’historique remonte à un peu plus d’une dizaine d’années lors d’un combat pour la survie de l’entreprise contre un plant de liquidation du ministre Jean Arthuis. Ce combat, victorieux, j’y insiste, sur le plan syndical, et mené en commun a été marqué par une occupation du siège social en plein centre de Paris (trois semaines) et la séquestration des dirigeants. Une telle combativité et de telles modes d’action (de masse, je le précise) sont plutôt connotées CGT. Et depuis, cette unité se retrouve très souvent (questions posées en commun dans les instances représentatives), même si et parce que’il y a quelques "engueulades", sans que nous ayions eu à en rougir ... La CGT tient vraiment une place importante et appréciée et a même progressé électoralement assez régulièrement lors des élections, du moins dans le premier collège.
    Et puis, si l’unité n’ existait pas, nous serions en train d’essayer de la créer ...

    • Je vous souhaite vivement de faire barrage à ce patron sans cervelle et arrogant qui a commis une faute EXTREMEMENT grave, 600 millions d’euros partis en fumée. Il doit lui être appliqué la même sentance que celle de l’ouvrier qui a fauté, soit l’expulsion définitive de l’entreprise. Sinon quel citoyen pourrait comprendre ce qui se passe sous nos yeux en ce moment ?

    • Tant mieux !

      Il serait peut-être bon de faire connaître (notamment sur ce site) le texte de l’intersyndicale et celui de la CGT, s’il y en a un spécifique au sujet de cette affaire.

      Bon courage !

    • Voila un héritage inattendu !Sauf que vous avez pas le droit de le refuser.

      Un héritage dont les salariés du CCF se passerait bien !

    • Faut dire qu’il était déjà... (en même temps que Singe à la Caisse d’épargne !) Président du Crédit Foncier !!! Et qu’il y a fait de sérieux dégâts si j’en crois l’Intersyndicale...

      Comme PDG il pourra toucher les salaires des deux fonctions : Président et Directeur Général... sans compter les jetons de présence dans les conseils d’administration de diverses sous-filiales crées (peut-on imaginer) pour l’occasion...

    • Bonjour,

      La Direction du Crédit Foncier vient de communiquer le message suivant :

      " ... la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne tient à préciser qu’elle n’envisage pas de changement dans la gouvernance actuelle du Crédit Foncier."

      Traduction : l’ex-n° 2 des Caisses d’Epargne, Nicolas Mérindol, ne viendra pas au CFF.

      Mais ce n’est pas tout, le Crédit Foncier, établissement que, particulièrement notre syndicat CGT, veut voir inscrit dans un pôle financier public au service notamment du financement du logement social, se voit - c’est peut-être un début - attribuer par l’Etat le rôle de gestionnaire de la Société de Financement de l’Economie Française, créée la semaine dernière pour consolider les liquidités des banques françaises.

      Cela ne vaut que cela vaut, mais, depuis des années, nos Directions ne juraient que par la logique libérale pur sucre pur fruit.

      Nous avons donc eu raison, la CGT dans et avec l’Intersyndicale , de nourrir cette problématique du rôle du Crédit Foncier.

    • Patrice Faucheux, tu devrais te renseigner auprès des camarades du CFF car, si mes infos sont bonnes, voir ici, le sieur Nicolas Mérindol, il est déjà actuellement Président du Crédit Foncier et il était question qu’il devienne PDG.

      En conséquence (et toujours sauf erreur de ma part), ta « Traduction : l’ex-n° 2 des Caisses d’Epargne, Nicolas Mérindol, ne viendra pas au CFF. » me paraît quelque peu étrange, d’autant que tu te félicites de ce que le Crédit foncier ait été désigné par Sarkozy comme « gestionnaire de la Société de Financement de l’Economie Française, créée la semaine dernière pour consolider les liquidités des banques françaises. ».

      Pour ma part, sans épiloguer sur la nature de la démarche de création de cette entité, je trouve plutôt inquiétant que le Président de celle-ci soit le sieur Mérindol... et que « la CGT dans et avec l’Intersyndicale », comme tu dis, s’en satisfassent...

      Mais tu vas certainement m’éclairer sur cette embrouille dans ma tête !

      Merci

    • ...Pas de réponse... Curieux, non ?

    • Assez fâcheux, ton silence, Faucheux... l’Intersyndicale aurait-elle donné des ordres ?

    • Allons camarade cdrhum, reste cool ... Il doit être possible de se pencher sur d’autres dossiers, voire de partir en congés payés quelques jours loin de toute messagerie sans encourir tes foudres.

      Résumons :
      Avant de prétendre en devenir le président - directeur-général opérationnel, Nicolas Mérindol était président du Conseil d’administration du Foncier. Il l’est toujours et il dispose toujours d’un bureau dans les plus hauts étages.

      Il a toutefois dû renoncer à ses prétentions. C’est justement ce que nous demandions. Actuellement, il est en passe de se recaser aux States. Il y a fort à parier que, très prochainement, il ne sera même plus ce qu’il était avant cette petite "crise", à savoir président du CA (voir plus haut).

      Nous avons simplement empêché le déploiement d’un "parachute doré interne". Cela fait plaisir mais cela ne remet pas en cause, bien entendu, les fondamentaux du système et, à l’échelle historique, l’épisode reste modeste. Simplement, la "bronca" du personnel a fait reculer notre homme et ses partisans.

      Quant à penser que l’Intersyndicale fonctionnerait en "donnant des ordres" à ses composantes, quelle étrange idée. J’en ris de penser que l’on puisse imaginer une des organisations de la boîte (encore plus la CGT) s’inscrire un centième de seconde dans un tel schéma.

      D’imaginer cela, c’est désobligeant, mais, surtout, c’est complètement stupide ...

      Allons, camarade cdrhum, c’est un peu fâcheux de raisonner comme ceci ...

    • Tu pourrais avoir le courage de dire à quelle organisation tu appartiens, pour t’exprimer ainsi, ou si tu le fais au nom de la Direction de ta Boîte...

      Je me demande ce que peuvent penser les camarades de la CGT du Crédit Foncier de ces propos. J’espère pour eux qu’ils n’en ont pas connaissance, la situation doit être assez démoralisante comme ça !

    • Bonjour,

      Chacun avait bien compris, à la lecture de mes différents messages, que j’exerçais quelques responsabilités au sein de la CGT du Crédit foncier.
      Et ce syndicat CGT se félicite, bien évidemment, d’avoir contribué à éviter le parachutage doré de Nicolas Mérindol. Pour autant, d’autres combats, plus importants, sont devant nous.
      Par exemple, nous sommes très attachés à la constitution d’un pôle public financier dans lequel le CFF pourrait jouer un véritable rôle d’auxiliaire des Pouvoirs publics dans le cadre d’une réelle politique du logement social. Nous nous battons pour ça et ce n’est pas une mince affaire

      A l’adresse de cdrhum, je ne tiens pas à poursuivre un échange personnalisé dans lequel sont utilisées des remarquas volontairement désobligeantes qui traduisent, au mieux, une incompréhension.

    • Tu pouvais penser au pire !

      Terminé !