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C’est absolument pas vrai, mais il ne porte pas plainte !

Publie le mercredi 14 mars 2007 par Open-Publishing
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Il est classique d’entendre comme critique dans les différentes cultures humaines à propos de ce que pensent, consciemment ou inconsciemment, les personnes de pouvoir : « faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ». En effet, les leçons de l’Histoire nous démontrent que pour obtenir l’assentiment des foules, du peuple, l’homme est prêt à annoncer ce qu’il faut faire, ce qu’il va faire alors que lui-même, dans son propre comportement, est loin de se plier à la règle.

L’exemple de tous ces élus pris la main dans le sac et devant faire face à la justice suffit à nous convaincre qu’il est parfois indécent de tenir des discours moralisateurs. Et pourtant, la campagne présidentielle actuelle continue à mettre en évidence ce type de conduite : « je veux que les coupables - de détournements d’argent, d’assassinat, de prise d’intérêt personnel, de racisme, de violence gratuite, de fausses déclarations, de licenciements frauduleux, de récidives,... (la liste est tellement longue) - soient sévèrement punis, comme il se doit ».

Et voilà que nous apprenons, après l’affaire « AZF », l’affaire « Clearstream », l’affaire des banlieues, l’affaire « Bobigny », que le « zoro » de la rupture tranquille avait lui-même plongé dans la combine, dans un premier temps d’un achat, puis dans un second temps de la vente d’un appartement situé dans son fief, dans la commune de Neuilly.

Jusqu’à présent, dans toutes les affaires antérieures, la réaction du ministre avait été à la hauteur de l’attaque : j’irai jusqu’au bout de la vérité, les fautifs seront pourchassés et punis, je porterai plainte et la justice décidera... El là, comme disait son ami de « vingt ans », nous assistons à un « pcccchhhittt ! » complet : « Ce sont là de basses rumeurs de campagne, et c’est tellement bas que je ne porterai pas plainte ».

Ah, bon ! Le justicier se met à blêmir, la sueur perle sur le front du mensonge, tel est pris qui croyait prendre.

Ainsi, le principal candidat de la droite se retrouve dans la situation de profiteur... Problème, en référence à tous ses discours passés et présents : il a toujours essayé de nous faire croire qu’il était le futur monsieur propre de la France... en oubliant que dans la nature humaine (et donc la sienne), moralisateur et menteur vont souvent ensemble !

Va-t-il enfin porter plainte avec la nouvelle affaire du terrain (la même en fait) ? M’étonnerait !

Abbraca D.

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