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C’est toujours la faute du PCF !

Publie le lundi 18 décembre 2006 par Open-Publishing
14 commentaires

de Stéphane de Bordeaux

La situation est pour le moins bloquée ! La perspective d’une candidature unitaire anti-libérale semble mal en point.

A qui la faute ? Au PCF bien sûr !

Ce parti est hégémonique, sa candidate MGB est une manipulatrice, une bureaucrate ne cherchant qu’à sauver l’appareil d’un parti qui est déjà dans les oubliettes de l’histoire et qui vient de perdre la dernière occasion d’expier pour ses crimes sanglants en ne se soumettant pas aux injonctions des uns et des autres et en ne retirant pas sa candidature (pourtant largement soutenue par le vote préalable de ses militants). C’est bien connu ce parti est médiocre et les gentils électeurs le puniront en ne votant pas pour lui.....

Ne rigolez pas, c’est ce que je lis à droite et à gauche dans ces posts depuis que j’ai eu le malheur d’opter pour une "alerte google". Je ne connais pas Bellaciao. Je trouve formidable la liberté de ton qui y règne. Mais lorsque j’entend certains parler du PCF, je comprend pourquoi MGB semblait si pessimiste sur Canal Plus !

Après le lâchage de la LCR (comme toujours au nom d’un risque de collusion gouvernementale avec les socialistes alors même que MGB dit le contraire, alors même que ses bientôt plus partenaires le jurent aussi) pour la candidature d’OB, après le retrait de Bové (là encore parait-il à cause du PCF), après les appels signés par les uns et par les autres pour exiger du PCF qu’il retire MGB, après le vote des collectifs locaux (mais c’est bien connu, le PCF les aura noyauté), après la proposition de MGB de demander à ses adhérents si elle doit se maintenir ou pas (un risque énorme car avec la pression mise sur les militants communistes, les accusations des uns ou des autres, les appels à la responsabilité...il y a de quoi faire douter plus d’uns et si l’on voit pas MGB ne pas être reconduite comme candidate à proposer, on mesure qu’elle ne le sera pas aussi confortablement que la fois précédente et elle a tout à y perdre), après les coups bas médiatiques de Regard (MGB c’est bien sûr Juda), bref après toutes ces péripéties l’on entend par ci et par là que la faute en incombe au PCF et a MGB !

Franchement, pour moi qui ne suis âs membre du PCF, qui n’a jamais milité dans ce parti mais qui connait bien les communistes car beaucoup sont comme moi engagés dans le mouvement syndicale (la FSU en l’occurence), cette campagne contre MGB est pour le moins d’une virulence telle que je me demande ce que ce parti a encore a gagner avec des partenaires aussi méprisants.

La faute au PCF et à MGB, bien sûr ! Mais OB et la LCR eux n’ont rien à se reprocher. C’est bien connu, ils sont jeunes (OB en particulier car les autres doivent bien avoir l’âge de MGB), ils sont biens, ils sont purs et eux ils n’ont jamais rien noyautés, ils sont exempts de toutes logiques d’appareils....sauf qu’ils sont partis les premiers ! Brave LCR qui fait toujours son grand écart entre Arlette et les mouvementistes mais qui n’a rien d’opportuniste. Ils ont lachés le mouvement (du moins la grande majorité de leur parti) mais ici on ne leur reproche rien ou peu ou en tous cas bien moins qu’à MGB ! Et combien d’entre-vous faute d’un candidat unitaire iront pourtant voter pour eux puisque l’on a bien compris c’est TSMGB ("tout sauf Marie-Georges Buffet") qui prime dans la plupart des posts que je viens de lire. Mais Bové (qui part sur un coup de tête à cause de cette méchante MGB qui pourtant ne lui a jamais demandé de partir), Salesse (c’est qui pour l’électeur lambda celui-là ?), Autain (qui n’hésite-pas à casser du PCF mais qui ne rechignait pas à recevoir ses voix et sa logistiques il y a peu sans bien sûr renvoyer l’ascensseur) et les autres...n’ont rien à se reprocher eux. Face à MGB, ils ont été fair-play, bons camarades et tout et tout ! Ils n’ont pourtant cessé de mettre la pression sur la direction du PCF pour qu’elle retire MGB mais à part cela ils ne sont en rien responsables de l’impasse. Mais non, on vous le dit et les media aussi c’est l’entêtement du PCF a proposer (et non pas "imposer" comme je le lis trop souvent dans les dépêches de presse car je n’ai jamais entendu les communistes mettre un préalable à la désignation de MGB) la candidature choisie par ses militants qui pose problème ! Ben voyons !

Alors pourquoi n’avoir pas dit dès le départ : on ne veut pas d’un représentant d’un parti ! Pourquoi ne pas l’avoir écrit comme règle sine qoi none afin que les choses soient claires ? Pourquoi avoir organisé le vote des collectifs locaux pour dire après : les résultats on en tiendra pas compte car le PCF a certainement noyauté les collectifs. Pourquoi aucun de ceux qui demandent le retrait sans condition de MGB n’ont appelé au boycott de cette élection ? Pourquoi faire voter les collectifs d’abord et ensuite sous prétexte que la candidature arrivée en tête ne fait pas consensus parmi les autres organisations demander au PCF de la retirer.

Il faut bien mettre un nom et que l’on le veuille ou non, il faut quand même quelqu’un qui puisse mener campagne ! Prendre quelqu’un au hasard c’est tout sauf respecteueux envers la démocratie. On a le droit de vouloir celui ou celle qui nous semble le plus crédible. Et si on est pas d’accord et bien il faut trancher démocratiquement ! Au lieu de cela, on préfère dire celui-ci ou celle-là ne doit pas se présenter. De quel droit ? Ou est l’égalité ? Un représentant d’une organisation groupusculaire comme Salesse lui il serait légitime ? Et la dirigeante d’un parti -dont on nous dit depuis des lustres qu’il n’est plus rien- elle ne pourrait pas être présentée ?

Je suis sûr d’une chose, le PCF et sa candidate vont faire un flop (2% au mieux ou 3% mais pas mieux que Robert Hue). Pourquoi ? Parce que sa candidate est mauvaise et ne plait à personne ? Parce que les électeurs et en particuliers les anti-libéraux vont la punir et infliger ainsi une leçon à ces empécheurs de tourner en rond que sont les communistes ? Non, la vrai raison c’est que contrairement à la LCR, le PCF va payer jusqu’au bout sa volonté de donner une chance au mouvement unitaire. Après les ultimatum, les appels au retrait, les insultes, d’autres auraient claqué la porte pour bien moins ! Le PCF a voulu jusqu’au bout y croire ! Jusqu’au bout convraincre ses partenaire que MGB n’est pas plus illégitime qu’un autre ! Que le PCF apporterai certainement le plus en moyens logistiques, en relais grâce à ce qui lui reste de ces élus. Jusqu’au bout MGB a proposé de donner à ses partenaires une place bien plus grande que leur représentation numérique. Comme ce parti l’avait fait au bénéfice de tous lors de la campagne contre le TCE. Jusqu’au bout alors qu’OB et la LCR sont en campagne depuis juillet ! Jusqu’au bout alors que l’on sait que l’on ne mène pas campagne à la dernière minute ! Jusqu’au bout en desespérant des militants qui regonflés par de meilleurs résultats aux dernières européennes et régionales par rapport à 2002, regonflés par le retour de nombreux adhérents, regonflés par le désir de se battre...n’attendent que d’entrer en campagne avec d’autres -c’est mieux- mais aussi sans -si l’on ne peut s’entendre.

Volà le prix que le PCF et MGB s’apprêtent à payer pour avoir tenté jusqu’au bout de travailler avec ceux qui aujourd’hui en font LES responsables, l’OBSTACLE à l’unité. C’est beaucoup. Et pourtant les communistes vont y aller, seuls ou presque (du moins les figures médiatiques, les seuls qui comptent pour les journalistes n’y seront pas et l’on dira que le PCF est seul). Les communistes vont y aller mais déchirés par la tristesse que l’unité n’ait pu être réalisé, eux qui y travaillent depuis longtemps. Il est trop tard, si MGB est irrecevable aujourd’hui, elle ne sera pas plus reçevable demain pour ses bientôt plus partenaires. Plus graves, les déchirements internes à tous mouvements parti ou groupuscules, associations ou fondations...les déchirements internes vont venir plomber un peu plus sa campagne. Voilà ! Mais en plus pour enfoncer le clou, les posts sur ce site, les déclaration sur les antennes vont se multiplier pour lui coller sur le dos l’échec de l’unité !

C’est moche ! Rien que pour cela et parce que j’en ai assez de voir toujours le PCF accusé de ceci ou de cela par les uns ou les autres quoi qu’il fasse, parce que j’en ai assez de l’anathème anti PCf, parce que je connais bien les communistes pour savoir qu’ils ne sont pas la caricature qu’en font les media, les bien pensants, les habitués des salons et ....leur parait-il encore partenaires antilibéraux ! Oui pour toutes ces raisons et parceque les idées que le PCF et MGB défendent depuis de longues dates sont proches des miennes....je vais voter MGB !

Vous dites TSMGB ! Et bien moi je dis AMGB : AVEC Marie-Georges Buffet ! Je ne suis pas communiste mais je crois que je vais vite le devenir car moi j’aime bien les boucs émissaires !

Messages

  • Je pense que tu t’intéresses à cette question depuis peu très peu ! Tu nous joues un couplet qu’on connaît par coeur ON NE NOUS AIME PAS ! Si tu savais comme on n’ a pas à vous aimez et on n’est pas la pour vous réconforter sur l’histoire de tout vos échecs et ils sont nombreux, mais pour voir si c’est vrai que vous avez changé. Et non ! Culte de l’organisation, culte de ses chefs et cheftaines et on se compte et on se recompte 500 000miltants 100 000militants 25%, 3% et la prochaine fois unitairement avec vous même 2% 70 000militants. Bon vent.
    Chavez c’est passé de vous, Morales aussi, on verra ! Gilles

    • Alors " l’historien" :tu préfères toujours WURTZ ? C’est sur, t’as pas eut le temps de changer d’avis ?
      Salut quand meme
      j-c coualan

    • Quel acharnement sur un parti moribond !!!Si il est près de mourir, laissez-le mourir en paix.

      Pourquoi en avez-vous peur ?

      Certains jubilent deja dans l’attente de l’enterrement....Et donnent le résultat des élections.

      Non seulement, ils jouent les croquemorts....Ils jouent aussi les cartomanciennes.

      Michel

    • ce message est débile.........chavez ne s’est en l’occurence pas passé des communistes....a ce que je sache des communistes ont de hautes responsabilités dans le gouvernement chavez....... ; ;renseigne toi. et si la chute des communistes te ferait plaisir dis nous qui tu es on te dira pour qui tu votes..

  • IMAGINE UN INSTANT ,

    clementine Autain faisant 63% dans les collectifs et le PCF mettant son veto , tu vois le scandale dans la presse comme il faut , les cris des nains alter ceci ou cela , mais comme c’est MGB , c’est normal , enfin pour eux !
    claude de Toulouse .

  • Alors pourquoi n’avoir pas dit, dès le départ : on ne veut pas d’un représentant d’un parti,
    Tout le problème vient de là, et certains refusent d’entendre la réponse.
    Voir texte "consensus, majorité et démocratie" La candidature de MGB ou OB n’a pas été écartée d’office, parce qu’elle ne faisait pas consensus (le fameux texte de Septembre : le représentant officiel d’une composante ne peut pas être celui du rassemblement, était majoritaire au Collectif)
    Tu comprends bien maintenant pourquoi certains se sentent floués, quand on leur repond que MGB est majoritaire en voix...

    Pourquoi avoir organisé le vote des collectifs ?
    Deuxième problème : parce qu’il n’a jamais été dans les intentions de l’AU d’organiser un vote.
    Il s’agissait de faire remonter pour les 9/10 déc. l’avis des collectifs sur le consensus possible des candidats. Et là, patatras certains votent un(e) candidat, d’autres deux, voire trois et même pas du tout. Tout s’enchaine et certains réclament à corps et à cri MGB (le vote majoritaire).
    Sauf le respect pour MGB, ce n’était pas sérieux de cautionner le résultat pour les raisons données à ta première question. Pour uniquement cela, certains perdent patience et se crispent sur l’idée que les "autres" en veulent au PCF et tout le tremblement.

    STOP. Admettre cettre réalité, c’est pouvoir encore avancer, tous ensemble. Les plaies se cicatriseront. Ne pas l’admettre c’est blesser les copains, c’est déchirer le rassemblement (et nous avons dit ce que nous pensons à la LCR. Nous ne l’excusons pas). C’est approfondir la plaie avec un risque de difficile amputation. Nous en soufrons aujourd’hui, mais plus gravement tous ceux qui espèrent sortir du trou du libéralisme ultra, néo, social...
    Bernard73

  • par Didier

    Un consensus est un accord général (tacite ou exprès) parmi les membres d’un groupe, pouvant permettre de prendre une décision sans vote préalable. Bien que le consensus désigne un accord unanime (ou plutôt, l’absence d’opposition), l’usage récent en fait parfois l’opinion ou le sentiment d’une forte majorité. Le consensus comme méthodologie de prise de décision cherche à mettre l’accent sur la validité de l’opinion de chaque participant et se refuse à entériner un choix qui n’aurait pas au moins l’accord de tous.

     Étymologie

    Consensus est un mot latin qui signifie « accord », « conformité de sentiments ». Il a été lexicalisé dans la langue française au XIXe siècle sous le sens de « large accord ». Le mot latin dissensus, bien qu’il ne soit pas lexicalisé en français (il n’apparaît pas dans les dictionnaires) est parfois utilisé pour designer soit l’échec d’une recherche de consensus, soit l’attitude qui consiste à vouloir opposer les différentes opinions sans chercher à les rapprocher.

    Du fait du changement de sens récent qui fait du consensus une « simple » large majorité, on en vient à parler de « consensus absolu » ou de « consensus parfait » pour désigner un accord qui ne recueille aucune opposition.

    Par ailleurs, la prononciation du mot est couramment fautive : on doit dire k ?ns ?sys et non k ?ns ?sys.

    Consensus et pensée collective

    De nos jours, on confond souvent consensus et « choix collectif ». Il existe des degrés de variation toujours possibles entre individus, et il doit y avoir une implication individuelle forte pour faire suivre la prise de décision de l’action. Auquel cas, la prise de décision nécessite une négociation au bout de laquelle les autres participants au débat seront satisfaits.

    L’opinion collective n’est pas un consensus, mais au mieux une opinion reçue, au pire, l’alignement sur une orthodoxie éventuellement à partir d’une manipulation mentale (gouroutisme, propagande). Par ailleurs il existe des consensus émotionnels pouvant aller jusqu’à l’hystérie collective comme le montre l’étude des groupes et des foules.

    Il existe de nombreux débats et recherches à la fois sur les notions d’intelligence collective et de prise de décision par consensus - discutés dans d’autres articles. Cet article traite de l’idée de consensus dans son sens le plus strict, et non pas de ses implications en politique ou en économie (domaines dans lesquels non seulement le consensus importe mais également l’action subséquente).

    Consensus et dictature de la majorité

    Le terme consensus implique également des notions de compromis. Plutôt qu’une opinion adoptée par une majorité, le consensus suggère l’apport de multiples opinions différentes, et leur adaptation progressive jusqu’à ce qu’une solution satisfaisant le plus grand nombre de personnes puisse être dégagée. Le consensus ne signifie pas forcément que tout le monde est satisfait du résultat, mais suggère plutôt que tout le monde peut juger le résultat acceptable et que la majorité est satisfaite. On doit donc apporter un soin particulier à la définition de cette majorité représentative de l’ensemble, faute de quoi ce compromis peut s’éloigner de la réalité pourvu que le consensus se construise, au vu de la subjectivité de l’estimation de la « représentativité » de chaque personne. Ce type de consensus, limant les divergences au profit des similitudes, manifeste la justesse de l’opinion répandue. On peut considérer que le consensus se construit avec la loi de juste milieu (pris dans le sens d’un milieu acceptable pour les différentes parties). Certains considèrent alors que l’objectivité, si ce n’est la vérité, répond à la courbe de Gauss où les 20% restant sont quantité négligeable et, de ce fait, inutiles à conserver. Ce type de solution est souvent appelé consensus, mais n’en est pas un à proprement parler.

    Plus généralement, on considère la prise de décision par consensus comme la recherche d’une solution de résolution, où le compromis doit être une proposition originale, qui tienne compte des positions de chacun et essaye de satisfaire tous les participants au débat. Ce type de compromis est nommé gagnant-gagnant. Chaque proposition doit être évaluée pour ce qu’elle est et non pour ce que chacun en imagine, l’imagination portant le plus généralement sur l’émetteur de la proposition.

    Certains considèrent que dans le cas où un compromis gagnant-gagnant ne peut être construit, on peut alors enregistrer les dissensions (ou dissensus) car elles sont considérés comme plus proches de la réalité décrite et susceptibles de faire avancer le problème. Cette solution peut satisfaire la majorité des participants au débat. D’autres considèrent qu’il s’agit alors d’un échec de consensus, car chacune des parties étant restée sur ses positions, le problème débattu n’est pas réellement réglé. Ceci dit, la recherche du consensus permet d’éviter que la majorité impose ses décisions à la minorité, puisque le véto permet à chacun de refuser une solution qui ne lui convient vraiment pas (à condition de ne pas en abuser, auquel cas c’est une autre forme de dictature de l’individu sur le collectif).

    Prise de décision par consensus

    Il y a de nombreuses façons, pour un groupe, de prendre des décisions, et aucune d’elles n’est parfaite. La plupart d’entre nous ont été élevés dans une culture qui considère que la démocratie occidentale est la meilleure, et que le vote est le seul pouvoir qui peut servir aux gens. Il apparaît pourtant une grande désillusion quant aux potentiels de ce système pour une collégialité dans la prise de décision, et encore plus, à une plus grande échelle, pour changer quoi que ce soit dans le système. La démocratie devient le système qui permet soit d’élire un gouvernement, soit un exécutif ou comité de pilotage, qui prend toutes les décisions, et déçoit trop souvent.

    Habituellement, lors d’un vote démocratique, à n’importe quelle échelle, une minorité importante est mécontente du résultat. Et même si cette minorité accepte la décision prise, parce qu’elle accepte la « règle du jeu », elle résistera activement ou essayera d’atténuer les conséquences de cette décision jusqu’à la prochaine opportunité de vote.

    Le compromis est une autre méthode pour prendre une décision, habituellement par la négociation. Deux parties, ou plus, annoncent leur position respective et la changent petit à petit, par des concessions mesurées. La négociation peut conduire à une insatisfaction des deux parties, car personne n’est totalement satisfait.

    A côté de ça, le consensus est un moyen de prendre une décision qui fait appel à la créativité de chacun. C’est un processus dans lequel aucune décision ne peut être prise tant que tous les participants ne l’acceptent. Ca peut être long à mettre en place, car le consensus est le produit patient de toutes les meilleures idées et volontés dans un groupe, dans un esprit de cohésion et d’équilibre. Les minorités sont entendues au cours du processus, et pas seulement à la fin : la décision est élaborée collectivement.

    Mise en place du processus

    Il y a de nombreuses façons pour trouver un consensus, mais nous vous proposons cette procédure simplifiée, pour comprendre les mécanismes.
     1. Le problème, ou la décision à prendre, est défini et nommé. Cette étape préliminaire aide à séparer la problématique à traiter des enjeux personnels.
     2. Faire fuser toutes les solutions possibles (brainstorming) pour résoudre le problème ou répondre à la question. Les écrire toutes, même les plus folles.
     3. Se réserver un moment dans le processus pour les questions diverses et la clarification de la situation.
     4. Discuter et débattre des propositions écrites, les modifier, les regrouper, et en faire une liste, la plus courte possible. Lesquelles sont les préférées du groupe ?
     5. Bien expliquer toutes les propositions, et leurs différences pour que tout le monde comprenne bien (on peut utiliser là l’ancienne méthode qui consiste à donner un temps égal à quelqu’un qui est pour et quelqu’un qui est contre la proposition pour s’exprimer).
     6. Discuter les « pour » et les « contre » de chaque proposition. Faire en sorte que chacun puisse s’exprimer (tour de table, petits groupes...).
     7. S’il y a une opposition majeure, recommencer au point 6. Il est parfois nécessaire de recommencer au point 4.
     8. S’il n’y a pas d’opposition majeure, faire état de la décision et voir s’il peut y avoir un accord.
     9. Reconnaître les objections mineures et incorporer des petits amendements.
     10. Discuter de la proposition, et vérifier le consensus.

    Le droit de veto

    le droit de veto, détenu par chacun sur une proposition du reste du groupe, est la pierre angulaire de la méthode du consensus. La « permission » de chaque membre du groupe est indispensable pour prendre une décision, c’est pourquoi écouter et répondre à tous les participants et prendre en compte tous les avis devient la préoccupation du groupe dans son ensemble.

    Ce qui fait que le résultat n’est pas seulement un groupe plus égalitaire, mais aussi un groupe plus « satisfait », dans lequel chaque membre a une chance de se sentir important au sein du groupe. Les responsabilités sont mieux partagées, les membres sont plus réceptifs aux autres, et l’envie de faire des choses ensemble est partagée. Le veto sur une proposition qui a demandé de longues discussions et une synthèse ardue est un acte sérieux. Il peut être fait en ayant bien pesé le pour et le contre, comme un ultime recours, sur des bases éthiques, ou à cause des conséquences qu’une décision peut avoir. Il peut aussi être fait à cause d’une émotion forte (peur, dégoût), mais en aucun cas à cause de préférences personnelles ou d’impulsions égocentriques.

    Quand la prise de décision a fait son chemin, prenant en compte des opinions diverses, se modifiant, et que quelqu’un est toujours en désaccord avec la solution trouvée, il y a d’autres formes que le veto à envisager, qui ne contrent pas le processus. Par exemple, ne pas soutenir une décision : « Je ne ressens pas le besoin de ça, mais je peux quand même participer ». Ou encore rester réservé-e : « Je pense que ça peut être une erreur, mais je peux l’assumer ». Ou ne pas s’impliquer : « Je ne participerais pas, mais je n’empêcherais pas les autres de le faire ».

    Dans certaines descriptions du processus de prise de décision par consensus, la notion existe que quelqu’un qui sent le besoin de faire un véto sur une proposition devrait envisager de se retirer du groupe, au moins pour un temps. Or, cette idée tend à l’inverse extrême du but de la méthode : plutôt que d’encourager l’inclusion des opinions et des souhaits de tou-te-s, ceux et celles qui ont une opinion minoritaires risquent de se sentir obligé-e-s de s’exclure du groupe. L’eventualité d’une exclusion du groupe est, pour certain-e-s, un mécanisme tout à fait opposé au principe d’inclusivité de la méthode de consensus, tendant à exclure ceux et celles qui sont non-conformistes, plutôt que d’encourager les critiques envers l’opinion majoritaire.

    Les prises de décision par nombreuses communautés virtuelles, comme celles de la Wikipédia, souvent suivent ce type d’ approche

  • D’accord pour mot pour avec cet article. Enfin une personne qui sort de la "bulle" idéologique imposée par certains.
    J’indique que la popularité des MGB est bien plus grande que beaucoup veulent bien le dire.
    Les plus grands rassemblements de la gauche organisés depuis le mois de Septembre ne sont pas à l’actif des anti-libaraux mais du PCF avec la fête de l’Huma (70 000 personnes), et la fête de l’Humanité de Bretagne à Lanester avec près de 10 000 personnes (voir Ouest France) et la participation de MG Buffet.
    Il est vrai que dans les conditions où elle va engager la campagne présidentielle cela sera très dur, avec un phènomène de vote utile pour Ségolène Royal, ou de vote pour l’extême droite.
    Mais à qui la faute ? Sûrement pas des comunistes qui ont de mon point de vue joués la carte de la sincérité au delà de la raison...et le payent au prix fort.
    Je crois qu’avec le temps le rassemblement anti-libéral à de l’avenir, mais à conditions que les communistes soient respectés, parce que eux respectent les autres...

    • Mais bien sûr 70000 personnes à la fête de l’Huma, ce sont 70000 soutien à MGB ! J’y vais tous les ans et j’ai même un poster de MGB dans ma chambre.

      La vérité c’est que le PC s’en branle du rassemblement, comme la LCR. Les deux appareils font tout pour que ça ne se passe pas, affolés qu’ils sont pas la probable émergence d’une nouvelle force qui les submergera et les fera disparaître en tant que petites épiceries spécialisées, vendant leur soupe à quelques clients habitués, sans prise de risque.

      La différence entre les deux, à mon sens, c’est la roublardise de la direction de la LCR et les gros sabots de celle du PC. La LCR reste bien à l’abri et ne va pas exaspérer les militants sincères et unitaires des collectifs dans chaque réunion. Du coup, le PC qui est tombé dans le piège minable de la LCR (je me casse comme ça tu pourras laisser libre court à tes vieux penchants hégémoniques) crie à l’injustice, et pour cause, il ne sera que pour 50% dans l’explosion du processus unitaire mais les observateurs retiendront que c’est lui le responsable. Inconvénient pour nous : seul le PC va être ratatiné en 2007, pas la LCR, et c’est bien dommage.

      Les militants en revanche ne sont pas à traiter avec le même mépris, méfions-nous. Chaque petit soldat peut ressortir avec sincérité et adhésion le blablatage stratégico-politique que lui vend la direction de son parti pour refuser l’unité. Et puis il y a aussi des unitaires des deux côtés. On se retrouvera tous dans le prochain mouvement qui prendra le relais de ces deux orgas mortifères.

      Pour l’heure, c’est évidemment épuisant d’argumenter contre des gens qui refusent de répondre à cette question : "MGB représente-t-elle la diversité du rassemblement ? la représenterait-t-elle aux yeux des électeurs ?". Des gens qui ont récusé toute idée de primaire (craignant que Bové les mettent tous à l’amende) mais qui se targuent des résultaillons d’une consultation inorganisée. Des gens qui ont usé du double consensus pour mettre en place les mécanismes qu’ils exploitent aujourd’hui pour récuser le double consensus. On est usés par cette mauvaise foi, cette paranoia, ces calculs, ce dialogue rendu impossible par des attitudes cherchant ouvertement l’obstruction, ...

      Mais tout ne va pas si mal, une grosse dizaine de milliions d’électeurs ont voté pour le non de gauche ... et ils se trouvent que ce sont tous des fans de MGB. Elle va déchirer !!! Et 1 ... et 2 ... et 3 pourcents !!!