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C’est vraiment un drôle de numéro ce Savoie... on a risqué de l’avoir comme roi...

Publie le mardi 12 septembre 2006 par Open-Publishing
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Traduit de l’italien par Karl&Rosa

Victor Emmanuel, grâce à des "puces" dans sa cellule, a été intercepté en prison tandis qu’il parle de la mort de Dirk Hamer, tué en 1978 par un coup de fusil "J’ai arnaqué les juges français". Suite à ces mots, le juge pour l’enquête préliminaire a confirmé l’interdiction de quitter le territoire national. Mais il y a aussi des insultes aux magistrats du parquet de Potenza

POTENZA - "Même si j’avais tort... je dois dire que je les ai arnaqués". Ainsi, dans sa cellule de la prison de Potenza, Victor Emmanuel de Savoie faisait allusion aux juges français qui l’ont acquitté des faits concernant Dirk Hamer, blessé à mort par un coup de fusil du prince le 18 août 1978 sur l’île de Cavallo, en Corse.

L’aveu, enregistrée par un microphone miniaturisé, est cité par le juge pour l’enquête préliminaire de Potenza, Rocco Pavese, pour motiver la confirmation de l’interdiction de quitter le territoire national.

"J’avais tort, mais j’étais sûr de gagner". La conversation (probablement avec le gérant de jeux vidéo de Messine, Rocco Migliardo) a été interceptée le 21 juin par une "puce" que le procureur, M. Woodcock, avait fait mettre dans la cellule. L’enquêté, écrit le juge, admet avoir tort et en être toutefois sorti victorieux.

"Le procès - dit le prince au téléphone - même si j’avais tort... je dois dire que je les ai arnaqués... exceptionnel, vingt témoins et beaucoup de ces personnalités publiques se sont manifestées. J’étais sûr de gagner. J’ai tiré une fois au hasard et une fois vers le bas, mais le coup est parti dans cette direction, il est allé ici et a frappé sa jambe, tandis qu’il était étendu, en passant à travers la carlingue".

« Les juges sont des cons ».

Le juge pour l’enquête préliminaire, M. Pavese, dans son arrêté du 4 septembre, cite aussi une déclaration offensive de Victor Emmanuel envers les magistrats italiens, qui ont enquêté sur lui pour association de malfaiteurs. « Ce sont de pauvres types, des envieux, des cons - dit-il au téléphone à une personne de connaissance le 28 juillet, après sa libération - Pense à ces couillons qui sont en train de nous écouter ... ce sont des morts de faim, ils n’ont pas le sou. Ils doivent rester toute la journée à écouter, tandis que probablement leur femmes les trompent ».

Cynisme et mépris

Ces affirmations, selon le juge, montrent « du cynisme et du mépris pour la légitime activité d’investigation et de juridiction et démontrent encore plus que la nécessité de la surveillance demeure. Le juge confirme ensuite les motivations qui, le 27 juillet dernier, avaient amené le tribunal du Réexamen de Potenza à repousser la première instance de révocation : le risque de fuite, facilité par la disponibilité d’habitations à l’étranger, d’importantes ressources économiques et d’un réseau dense de relations internationales.

Pas d’amnistie

Selon M. Pavese, ces motivations sont renforcées par les nouvelles écoutes téléphoniques et par le fait que le prince, dans l’interrogatoire devant le procureur (demandé par sa défense) « a fait presque intégralement recours à sa faculté de ne pas répondre ». Victor Emmanuel ne peut même pas demander la révocation de sa surveillance en prévision de l’amnistie d’une éventuelle condamnation, « parce que la peine applicable à la personne sous enquête est très élevée ».

L’héritier des Savoie est mis sous enquête par trois parquets : celui de Potenza pour associations de malfaiteurs, celui de Rome pour la corruption présumée des monopôles d’Etat et celui de Côme, pour la corruption présumée du maire de Campione d’Italia.

http://bellaciao.org/it/article.php3?id_article=14902

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