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CAC 40 : 74 milliards d’euros de profits en 2006 ! Le partage des richesses c’est pour quand ?

Publie le dimanche 18 février 2007 par Open-Publishing
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Pendant ce temps, 12 millions de travailleurs vivent avec moins de 850 Euros par mois...

En matière de bénéfice, le millésime 2006 restera comme un grand crû.

« Le Parisien » a calculé que les quarante plus grandes entreprises françaises auront dégagé « 74 milliards d’euros de profits » l’an dernier, soit 4,7 % de plus qu’en 2005, année déjà record. « En six ans, les bénéfices des entreprises du CAC 40 auront ainsi bondi de près de 60 % », relève Le Parisien. Des supers profits qui créent le « malaise », estime le journal, car « ce sont avant tout les actionnaires » qui ont été servis en premier.

Plusieurs grandes entreprises ont annoncé leurs résultats.

TOTAL, le groupe pétrolier affiche 13 milliards d’euros de bénéfices. Un profit, « historique », lancent Les Echos. Un profit « record », insiste La Tribune. Ces bénéfices exceptionnels, qui s’expliquent en partie par la flambée des prix du pétrole.

Les profits de BNP PARIBAS ont aussi atteint le niveau record de 7,3 milliards d’euros (%) en 2006, le groupe a largement développé ses inverstiisements vers l’étranger.

La SOCIETE GENERALE, également de plus en plus tournée vers l’étranger, a également dégagé un bénéfice en hausse de 18,6%.

LVMH, leader mondial du luxe, a vu ses bénéfices s’envoler de 30% à 1,879 milliard d’euros.

Le géant des cosmétiques L’OREAL a affiché en 2006, pour la 22e année consécutive, une croissance à deux chiffres de son bénéfice net, en hausse de 12% en 2006, à 1,83 milliard d’euros, grâce, entre autres, à l’acquisition de la chaîne de cosmétiques britannique The Body Shop.

SANOFI-AVENTIS (3ème multinationale du médicament) a dégagé en 2006 un bénéfice net en hausse de 11,1% à 7,04 milliards d’euros et un bénéfice net par action en progression de 10,3% à 5,23 euros, largement supérieur à ses objectifs, même si la concurrence d’un générique du Plavix aux Etats-Unis a pesé sur le quatrième trimestre.

VALEO a dégagé en 2006 un bénéfice net de 161 millions d’euros, en hausse de 13,4% grâce à des produits de cessions et supérieur au consensus des analystes, et a enregistré un chiffre d’affaires en progression de 2,6% à 10,086 milliards d’euros, conforme aux attentes.

SOPRA GROUP (société de services informatiques) a enregistré l’an dernier un chiffre d’affaires de 897,7 millions d’euros, en hausse de 18,6% grâce à son activité "intégration de systèmes et de solution", et a confirmé sa prévision de marge opérationnelle 2006 "supérieure à 8%".

KLEPIERRE (groupe foncier) a dégagé en 2006 un bénéfice net en hausse de 36% à 164 millions d’euros.

Pour quelques autres, l’année 2006 aura été moins propice aux profits juteux, même si aucun groupe du CAC 40 n’a pour l’instant affiché de pertes. Mais les actionnaires seront quand même servis.

Le groupe agroalimentaire DANONE a ainsi vu son bénéfice net reculer de 7,5%, à 1,353 milliard d’euros, sachant que le bénéfice net 2005 intégrait un solde net d’éléments exceptionnels positifs de 430 millions d’euros. Le bénéfice par action est ressort à 4,88 euros (4,89 euros prévus). Au titre de l’exercice passé 2006 , Danone versera un dividende deux euros, en progression de 17,7%.

Le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën a annoncé un effondrement de son bénéfice net, tombé de plus d’un milliard d’euros en 2005 à 176 millions d’euros l’an dernier. Son éternel rival Renault a limité les dégâts avec un recul de 15% de ses profits, à 2,869 milliards d’euros. Cela signifie des plans de liquidation d’emplois massifs comme à PSA (10 000 emplois menacés !). Michelin compte néanmoins verser un dividende en hausse de 7,4% à 1,45 euro par action.

Il est urgent de taxer les profits de ces multinationales aux bénéfices gigantesques pendant que les salariés de ces entreprises touchent des salaires de misère et particulièrement dans les pays où elles délocalisent certaines activités. Alors que les profits explosent et que les dividendes vont être versés aux actionnaires-rentiers, les minimas sociaux de 6 millions de personnes en France sont au niveau le plus bas ! (Le RMI vaut 433 € pour une personne seule et 649 € pour un couple) .

Il faut arrêter les exonérations et cadeaux fiscaux aux entreprises et taxer leurs profits. Un taux de taxation plus fort pour les revenus des capitaux, l’instauration d’un véritable impôt sur la fortune. Une harmonisation européenne allant dans ce sens.

Voir le blog de la LCR-27 :

http://bulletindestravailleurs.over-blog.com/

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