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CE QUE FAIT LA POLICE ?

Publie le mercredi 22 juillet 2009 par Open-Publishing
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Nous reprenons le court texte d’un chat sauvage de la Boissière écrit en réaction aux tirs tendus de flash-ball par la police française ayant visé un petit groupe de manifestants qui avaient organisé un repas de quartier en protestation à l’expulsion du squat de « la clinique » le soir du mercredi 8 juillet 2009 à Montreuil.

Ces tirs tendus à hauteur de la tête ont touché violemment cinq personnes dont Joachim, 34 ans, qui a reçu une balle en pleine face qui lui a explosé l’œil. C’est la cinquième personne à subir des dommages irréversibles à la suite d’un tir de flash-ball en moins de six mois : Joan, 25 ans, le 19 mars 2009 à Toulouse ; Xavier, 14 ans, le 30 mars à Bastia ; Samir, 18 ans, le 1er mai à Clichy-sous-Bois ; X. le 9 mai à Villiers-le-Bel... Dans tous les cas (sauf celui de Bastia qui n’est jamais recensé, le lycéen qui a passé deux jours dans le coma ayant décidé de ne pas porter plainte : « puisque ça ne sert à rien ! ») des enquêtes ont été ouvertes dont les résultats se font attendre... Le père de la dernière victime demande dans une pétition lancée le 18 juillet que l’usage de cette arme soit interdit.

Rappelons aussi que la police française tue régulièrement. Les dernières victimes s’appellent Ali Ziri, 61 ans, « arrêté » par la police le 9 juin à Argenteuil et Mohamed Benmouna, 21 ans, « suicidé » en garde-à-vue le 6 juillet près de Firminy. Le dernier rapport d’Amnesty international (avril 2009) intitulé « Des policiers au-dessus des lois », présente quelques cas de violences injustifiables, dénonce le racisme et l’impunité des policiers français et préconise « une meilleure accessibilité à la justice pour les victimes de violences policière ». Un autre dossier qui mérite d’être lu et diffusé très largement et qui s’intitule sobrement « ratonnades » recense les très nombreux « assassinats » perpétrés ou couverts par la police depuis 1971. Il est tentant de mettre en parallèle les faits avec les déclarations d’un conseiller de Mme Amara concernant les émeutes qui ont suivi le « suicide » de Mohamed Benmouna à Firminy : « Ils vont participer à la réparation de ce qu’ils ont détruit. C’est une manière pédagogique de leur dire que même si l’on souffre, on ne casse pas tout ».

Pas de justice, pas de paix !

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