CEYLAN… C’EST COURT !

Comme les Hereros, les Tamouls du Sri-Lanka subissent un génocide organisé par des moines bouddhistes. Encore une fois, notre bonne vieille Europe fait semblant de ne pas voir, de ne pas entendre. Et notre presse, fait semblant d’écrire. Un simple filet dans un journal pour un génocide… c’est court !

Baignée par l’Océan indien, Ceylan, l’ancien nom du Sri-Lanka, est une ile située au sud-est de l’Inde. Sa population, riche, aujourd’hui, de 26 millions d’âmes, a été divisée, pour mieux régner, par l’impérialisme anglais afin de susciter des animosités, en deux communautés, cingalaise et tamoule, cette dernière étant minoritaire.

Quel est le problème insulaire ?

Les Tamouls estimaient que les territoires du Nord et de l’Est de l’Ile leur revenaient de droit, historiquement alors que les moines bouddhistes cingalais niaient la chose. Toutefois, les animosités et les violences ont véritablement commencé avec l’utilisation d’une seule langue officialisée par un gouvernement cingalais dirigé par un nationaliste pur et dur. A partir de ce moment, les communautés se divisèrent. Les Tamouls demandèrent, alors, leur indépendance et constituèrent une branche armée, les Tigres.

De nos jours, les moines bouddhistes, ceux que l’on dit, en Europe, hommes de paix et de sagesse, se constituent en fer de lance de la répression. Ils sont conduits par un illuminé, Rathana, qui fait pression sur le gouvernement et demande, purement et simplement, l’extermination des Tamouls.

Le discours de Rathana est, on ne peut plus, guerrier : « Les négociations de paix ont simplement rendu les Tigres plus forts. On ne doit pas leur parler. Nous pouvons les écraser. C’est comme une opération chirurgicale. ».

L’opération chirurgicale consiste à extraire un mal en dernier ressort. Aussi, l’emploi de pareils termes ne peut-il être entendu que comme une volonté d’exterminer, d’éradiquer ceux qui ne sont pas Cingalais, en l’occurrence les Tamouls constituant 20% de la population sri-lankaise.

Curieusement, et notamment dans notre pays, le sort des Tamouls, voués au génocide, ne semble pas préoccuper, outre mesure, les Français car il faut savoir que Ceylan est loin. Et, comme on dit, loin des yeux, loin du cœur !

Mais, quels qu’ils soient, où qu’ils soient, les hommes sont des hommes, non des bêtes, et quand bien même. Ils méritent le respect de leur culture, de leur langue, de leurs différences. Le respect en tant qu’êtres humains… en tant qu’êtres vivants, tout simplement !

C’est pourquoi nous devons être solidaires avec toutes les minorités persécutées et combattre avec vigueur toute notion de génocide, de pogroms, de violences envers les plus faibles.

Les Tamouls, aujourd’hui, dans leur propre pays sont les victimes du pouvoir manipulé par des intégristes religieux.

Mais peut-on appeler intégristes des moines bouddhistes, tellement « sages », alors que ce terme n’est utilisé que pour qualifier les Musulmans ? Il faut savoir, toutefois, que le Bouddhisme entretient la notion de caste et le Dalai Lama n’est en rien un saint puisqu’il a toujours favorisé et entretenu la féodalité et ses adeptes, la répression des pauvres au profit des castes nanties !

N’oublions pas nos frères Tamouls !