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CFTC BOYCOTTE INTERSYNDICALE : Pour sauver les 35 heures, la CGT et la CFDT doivent retirer leur signature de la position dite "commune"

Publie le jeudi 29 mai 2008 par Open-Publishing
19 commentaires

35 heures : la CFTC boycotte l’intersyndicale de jeudi soir

La CFTC a annoncé jeudi qu’elle ne participera pas à la réunion intersyndicale prévue dans la soirée, exigeant de la CGT et de la CFDT qu’elles retirent leurs signatures de la "position commune" d’avril dernier qui a servi de base au gouvernement pour autoriser les entreprises à remettre à plat les 35 heures.

"Pour sauver les 35 heures, la CGT et la CFDT doivent retirer leur signature de la position dite ’commune’", déclare la CFTC dans un communiqué. "En conséquence, la CFTC ne participera pas à la rencontre intersyndicale de ce soir qui constitue une mascarade", annonce l’organisation syndicale. "Après avoir signé ce texte, les deux organisations syndicales signataires demandent à tous d’éteindre l’incendie qu’avec le MEDEF, elles ont contribué à allumer", estime la CFTC. AP

Messages

  • la CFTC a pour une fois raison sur ce point :la position commune Medef, Cfdt, CGT est une saloperie qui se retournera contre tous, y compris contre les syndicats CGT

  • je combats cette "position commune" au MEDEF, à la CFDT... à la bureaucratie de la CGT.

    les syndicats n’ont à aucun moment été consultés

    C’est une machine de guerre contre le syndicalisme de classe de la CGT : c’était bien le but de ce gouvernement, s’assurer définitivement de la "collaboration" type CFDT, ou de la Cogestion ; très finement joué par le gouvernement : l’appareil est non seulement sauvegardé, mais renforcé.

    Ce "virage" est aussi important que celui de la CFDT, suite au "rapport Moreau" en 1979.

    Nos bureaucrates se sont assis sur les statuts de la CGT, sur la charte de la vie syndicale. Les adhérents, ils n’ont aucune importance : seul compte l’appareil, une fois de plus.

    C’est la CFDTisation de la CGT, la fin du syndicalisme indépendant

    On se dirige plutôt vers un syndicalisme professionnel, le royaume de la bureaucratie, où l’adhérent n’aurait plus de place.

    C’est tout le danger de la position commune du 9 avril : le délégué syndical doit être choisi parmi les élus du personnel ayant obtenu 10% des voix aux élections professionnelles. C’est la fin de l’indépendance syndicale, puisque ce choix n’est plus fait par les adhérents du syndicat, et que ce délégué devient "inamovible" de fait jusqu’aux prochaines élections.

    Pire encore, ce délégué syndical perd tout statut si le syndicat n’obtient pas 10% des voix aux élections professionnelles.

    On a souligné que certains syndicats perdront leur représentativité, on a moins analysé qu’ils vont disparaitre. C’est tout aussi vrai pour bon nombre de syndicats CGT d’entreprise.

    IL sera presque impossible d’implanter un nouveau syndicat confédéré, notamment CGT : aucun problème par contre pour les syndicats maison aidés par les patrons.

    Cette position commune, et son approbation enthousiaste par le CE, de la CGT, puis dans la précipitation ( les commissions exécutives des UD ont-elles pu se réunir ???) par le CCN est un déni de démocratie, contraire à toute l’histoire de la CGT.

    Sur un texte aussi structurant pour les syndicats confédérés CGT, il appartenait aux syndicats de base de se prononcer. Il n’y a eu aucune consultation....

    IL nous faut impérativement exiger à tous les niveaux de la CGT la convocation d’un CCN extraordinaire, pour que les syndicats de base puissent débattre et prendre une décision

    C’est possible : souvenons nous du TCE, et du soutien au "OUI" apporté par les membres du bureau fédéral. Seul le débat, a tout les niveaux de la CGT, a conduit le CCN a rejeter le TCE.

    Patrice Bardet, militant CGT

  • "Pourquoi ne pas parler de la CFDT" ???

    Mon camarade je crois que tu as mal lu et que ce communiqué précise exactement que c’est la CGT ET la CFDT qui sont visées.

    Je partage les avis de mes camarades Patrice et Le Reboursierr ou autres "cégétistes". Notamment la petite précision sur la CFTC, évidemment :)

    Et pourquoi on ne cite pas la CFDT ? Je vais te dire c’est facile.

    Nous sommes sur une position de lutte des classes et donc adhérents ou proches de la CGT - pas de la CFDT où nous ne saurions aller nous fourvoyer.

    Par ailleurs qui aime bien châtie bien. C’est normal qu’on attende plus de la CGT ou du PCF que de la CFDT ou du PS non ? Donc ils prennent plsu cher quand ils font n’importe quoi.

    Pour ma part c’est mon syndicat , en plus. Et tout ça je suis pas du tout d’accord (et pour une fois je suis pas du tout dissidente vu que ma fédé a dit "non" - mon UD je sais plus)

    Quant au camarade qui critique l’anonymat je lui renvoie cette excellente démonstration d’Al1_2nant sur un autre fil (et je souligne car c’est vraiment à méditer) :

    "Les camarades morts-nés qui ne peuvent se penser "communistes" du fait que la police dominante domine aussi leur for intérieur, ils n’ont que le vote secret pour exprimer leur "communisme mort né" : une fois dans l’isoloir, ils jettent le "bébé mort" à la corbeille ou comme "bulletin nul".

    Oui, il est pour beaucoup de "prolétaires" impossible de s’assumer comme "porteurs d’une conscience de prolétaire", car tout porteur d’une telle conscience a le sentiment d’être un "sous-homme" s’il ne peut s’exprimer sans que sa dignité de personne humaine ou sa survie soit menacée :

    le rôle du chômage de masse inventé par le système capitaliste pour perdurer , c’est bien de tenir ainsi en laisse le prolétaire précarisé avec cette menace :

    "si je rencontre "mon employeur" au coin de la rue alors que j’assume le port d’un emblème compromettant, mon compte est bon" !

    la Résistance, Elle, n’exigeait pas que l’on s’expose ainsi, car la clandestinité allait de soi, mais "la démocratie bourgeoise " proclame qu’elle règne sans terrorisme, et qu’on serait bien "lâche" de ne pas se rendre avec tous nos secrets "inutiles" :

    Gardons nous de nous rendre ainsi naïvement, sachons que la démocratie est fausse et que le danger menace hypocritement : il nous faut un parti qui ne soit pas constitué que de "salariés protégés" et de retraités, alors, laissons adhérer des "clandestins"...

    Sans oublier combien sera "révolutionnaire " la révolte des "clandestins".

    L’anonymat ne gâche rien à la validité d’une démonstration, de même que l’a possession d’une carte n’est pas une garantie de "bonne moralité révolutionnaire" non ? et que je sache, la "publicité" des débats non plus ne gêne pas (mais si, au fond, c’est ça qui gêne le plus, peut être, qu’on ne "règle plus les comptes dans l’arrière cuisine" ??? ).

    Je vais dire une dernière chose pour reprendre les propos du Nazairéen qui a bien raison (on fait pas opposition dans les salons sans "tes troupes" pour appuyer et porter tes revendications - prétendre le contraire est un gros mensonge) : la seule chose à faire c’est la grève et le blocage aujourd’hui.

    La "manif" du 17 juin (et pourquoi pas le 23 septembre tant qu’on y est ??? ou le 22 mai 2009 ?) ,sans grève, sans action, sans blocage, c’est juste une GROSSE BLAGUE face à de tels fachos et ça va servir à queud’chie.

    LA LOUVE

  • Je ne suis pas anonyme ,je suis un ancien militant de la CGT du chantier naval

    de Saint Nazaire toujours syndiqué adhérent depuis 1967 et participant

    encore à la vie de ma section retraitée

    Nous ne critiquons pas la CGT ,mais la direction confédérale de la CGT

    La CGT nous l’aimons ,

    c’est avec elle que nous avons toujours lutté . A Saint Nazaire nous ne voulons

    pas tuer la CGT ,nous avons une trop longue histoire ensemble ,avec des

    moments forts d’actions et de grèves .( actions ou grèves d’entreprise

    départementale ou nationale ,contre patronat nazairien très combattif ou

    gouvernement , quelques dates 1936 1955 1957 1964 1967 1968 1974

    1976 etc .... et jusqu’ à aujourd’hui avec les luttes des travailleurs grecs

    polonais entr’autre .

    Nous ne voulons pas que la CGT, avec la quelle nous avons toujours

    combattus sur des bases de luttes de classes ,devienne une organisation de

    compromis et de résignation

    c’est d’ ailleurs dans ce sens que l’union locale Cgt de Saint Nazaire (et les

    syndicats qui y sont rattachés ) viens d’écrire à Bernard Thibaud et J C Leduigou

    pour exprimer son désaccord sur l’ orientation prise par la direction confédérale

    depuis quelque temps . A notre avis ,direction dangereuse depuis l’entrée

    de la CGT à la Confédération Européenne des Syndicats

  • En ce qui me concerne, je suis inquiet sur l’évolution de notre syndicalisme : inquiet, parce que le Patronat, la Droite, le Vatican n’ont plus besoin de ces "tiques" qui se sont collées sur le dos de la CGT :
    FO, la CGT anticommuniste laïque n’a plus besoin de tirer en arrière chaque lutte en hurlant à la "politisation",c’est désormais inutile, la CFDT a pris sa place et la direction dans l’intégraton européenne prise par la CGT avec elle écarte pour le moment tout risque idéologique et politique.
    La CFTC regroupant la frange pétainiste du salariat n’a plus besoin de s’opposer non plus à la combativité des salariés. Ses gros bataillons ouvriers se trouvaient dans les bassins miniers et sidérurgistes (surtout à l’Est) quasiment disparus aujourd’hui. Pour le reste à part la défense des jours fériés catholiques, c’est un syndicat sans troupes perfusé par le fric du patronat et une législation qui lui permet par une signature illégitime d’accompagner la casse sociale. Le danger bolchévique passé, l’Est de la France reste placé sous la protection de Jeanne d’Arc, le Vatican peut s’en remettre à la CFDT purgée depuis longtemps de ses trublions dont les derniers sont passés à la CGT.
    Alors, ce grand consensus à deux me fait penser au bi-partisme politique qu’on veut nous imposer, ce choix entre le pire tout de suite ou le pire à petit feu : ce syndicalisme professionnel , comme la politique professionnelle, défendant prioritairement ceux qui en vivent... JdesP

    • Il ne s’agit aucunement de "soutenir" les souteneurs du patronat que sont la CFDT et d’autres.
      Rappelons en autres qu’ils ont "recyclé" les cadres et adhérents de la CFT/CSL en 2000. FO a fait de même.

      Je publierai dans un même article
       la position commune du 9 avril entre le Medef, la CFT.... et la CGT
       le projet de loi transmis aux "partenaires" (sic !) sociaux (attention les yeux : les textes sont codifiés avec le nouveau code du travail)
       une analyse de fond sur la représentativité, telle qu’exposée par la position commune

      Sur la représentativité, je constate que c’est une machine de guerre contre le syndicalisme de classe, y compris et surtout CGT (voir mon commentaire plus haut) au profit d’un syndicalisme bureaucratisé et d’accompagnement.

      Je le répète, mais les syndicats de base n’ont pas été consultés, et rien des repères revendicatifs de la CGT ne le laissait transparaitre, ni les compte-rendus des négociations.

      Quand aux "35 h", CFDT ( on ne sera pas surpris), CGT ont entrouvert la porte, croyant que leur pacte avec le patronat allait suffire.

      Nos confédérations sont roulées dans la farine : on ne mange pas avec le diable, même avec une longue cuillère ! On ne peut même pas dire que le gouvernement les a trompés : la lettre de cadrage (à l’ouverture des négociations) était claire.

      On nous promet maintenant une "riposte" d’importance le 17 juin. On peut rire un peu ??? IL n’y a pas d’appel à la grève générale (chacun pour soi) , mais à manifester. La belle affaire ! Certain que le patronat tremble !
      Ca finit comme en 2003, sauf que cette fois la CGT accompagne la CFDT : quoi de commun entre la CGT et la CFDT sur les retraites ???? Chérèque en Bois crie sur toutes les ondes que la CFDT approuve le passage aux 41 années....que c’est juste une question....de temps.

      fraternellement

      Patrice

    • erreur à la deuxième ligne du commentaire : il s’agit de la CFTC et non de la Cfdt

      Les camarades auront rectifié d’eux-même

      Patrice

    • Pourrais-je ajouter qu’au moment du référendum sur le TCE, la direction confédérale de la CGT a été mise en minorité par le CCN car elle ne voulait pas s’engager pour le NON ? Personne ne tire à boulet rouge sur la CGT qui m’appartient autant qu’aux autres adhérents et militants. Nous avons le droit de nous inquiéter de l’évolution d’un syndicalisme dominé par la parole conformiste et confortable d’organisations minoritaires : combien de temps la CGT devra-t-elle remercier la CFDT de l’avoir faite entrer dans la CES ? Où en sont les salariés européens conduits par des syndicalistes professionnels de tradition sociale-démocrate, à la limite de la collaboration de classe ? Non au syndicalisme accompagnateur de la résignation et des reculs sociaux.
      Il ne s’agit pas ici des 35h ou non, il s’agit d’un retour à l’esclavage salarié au plus bas prix. A un retour à la situation d’avant 68 et bientôt sous le régime de la Révolution Nationale, qui se battait pour une Europe blanche dominée à l’époque par l’Allemagne hitlérienne.
      On ne peut plus faire croire qu’on peut encore négocier avec la coalition Pouvoir-MEDEF : nos patrons jouent sur notre affaiblissement idéologique, notre manque de perspectives politiques, Sarko and Co leur offre le luxe de nous écarter en imposant des lois rétrogrades qui visent à développer la misère noire chez les salariés modestes, et les autres qui n’en ont pas encore totalement conscience ; les salariés moyens parmi ceux qui ont voté OUI et qui sont désormais mis en concurrence avec les Européens, et pas seulement.
      Travailler à la prise de conscience qu’il y a le feu, est un devoir, il ne s’agit plus seulement de faire des cartes sur des discours : la réalité, l’état des droits des salariés de ce pays commande autre chose, mais quoi ?
      Coyez-moi, on travaille à la CGT à redonner le courage aux salariés qui jusqu’ici se sont laissés écraser ou endormir. Le courage revient, il faut que la tête de l’organisation CGT en soit digne et tape enfin du poing sur la table sans donner l’impression que c’est Chérèque qui décide de nos luttes nationales. JdesP

  • à propos du TCE, puisque cela a été évoqué dans le commentaire du 31 mai 2008 - 22h57

     Traité Européen : NON, c’est NON !

    et contre la position commune, une analyse remarquable de Charles Hoareau (je travaillais sur cette question pour mon syndicat, mais il l’analyse bien plus complètement que je n’aurais su le faire)

    Combattre la position commune MEDEF, CFDT...direction de la CGT, du 9 avril

    fraternellement

    Patrice

  • La CGT et la CFDT appellent les salariés à se mobiliser contre la remise en cause des 35 heures, mais oublient simplement que tout ceci est le fruit de la position commune qu’ils ont ratifié avec le MEDEF

    a semer la merde on récolte le caca !

    • Non, on ne peut pas dire ça.

      Evitons de tomber dans l’amalgame facile.

      La CGT a cru naïvement (?) qu’en faisant des concessions, le gouvernement s’arrêterait au milieu du gué

      L’annonce était pourtant claire, la lettre de "cadrage" du gouvernement ne laissait pas de doute.

      Les déjeuners dans les salons feutrés (Le Duigou) ou à la Lanterne, s’ils ont permis d’endormir les velléités, risquent fort de nous causer à tous une indigestion, mortelle pour nos droits.

      Négocier pour négocier, c’est oublier qu’un gouvernement de droite fait et fera une politique de droite, au service exclusif du capitalisme.

      La direction de la CGT doit changer de stratégie : la négociation n’est pas une fin en soi. Elle ne peut qu’être l’aboutissement d’une lutte, jamais à froid.

      La direction de la CGT devrait tirer les conclusions, révélées par cet article du Figaro, fort révélateur

      « Il n’y a pas de grève générale : c’est peut-être que nous ne réformons pas assez ! », s’inquiète, mi-sérieux mi-amusé, un conseiller de l’Élysée qui a récemment entendu le président lancer avec assurance : « Je sais que certains doutent, mais vous verrez : un jour, on dira que j’ai réformé autant que Margaret Thatcher ! »

      Chiche que notre direction confédérale oeuvre enfin pour la grève générale (affiche l’objectif) , construise patiemment si nécessaire les conditions de la convergence ?

      J’ai idée que nous avons besoin de la pousser un peu : alors, POUSSONS !

      fraternellement

      Patrice