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CGT Cheminots : 42,10 % (+2,10%)

Publie le jeudi 7 février 2008 par Open-Publishing
11 commentaires

UN VOTE CGT REVENDICATIF PORTEUR D’EXIGENCES ET DE PERSPECTIVES POUR L’AVENIR !

Avec 42,10 % des voix (+ 2,10 % par rapport aux élections des Comités d’Etablissement de 2006). La CGT obtient 3 sièges d’Administrateurs salariés sur 6 en passe d’en gagner un quatrième, dans l’attente des résultats définitifs.

Avec 42,10% tous collèges confondus, la liste des candidat(e)s présentée par la CGT à l’élection des représentants des salariés au Conseil d’Administration de la SNCF du 05 Février 2008 conforte et de loin la CGT à sa place de première organisation syndicale dans l’entreprise, loin devant la deuxième. Signe manifeste de l’adhésion à un syndicalisme d’action, porteur de propositions alternatives aux politiques socio-économiques, qui ouvre des perspectives à l’ensemble des salariés.

Ce résultat est à apprécier au regard des évolutions importantes intervenues dans l’entreprise depuis 5 ans (date des dernières élections CA), les multiples restructurations touchant la consistance de 50 % des établissements, le renouvellement conséquent du corps électoral et la diminution des effectifs de 17 500 cheminots.

En participant au scrutin à 61,83 %, les cheminots ont témoigné leur attachement au fait syndical. Ils démontrent ainsi leur volonté de « compter » dans les décisions à venir les concernant et dans une période où vont s’engager des discussions avec le Gouvernement sur la représentativité syndicale.

La progression de la CGT dans le collège Cadres, traduit l’exigence de ceux-ci que soit pris en compte leur avis dans les choix stratégiques de l’entreprise. En plaçant la CGT comme deuxième organisation dans le 3ème collège, les cadres ont envoyé un message fort à la Direction de la SNCF quant à la politique managériale qu’elle leur demande de mener et contre laquelle ils se sont aussi mis en grève ces derniers mois.
La démarche de la CGT alliant contestations, mobilisations, propositions et négociations sur tous les dossiers d’actualité dans l’entreprise tel l’avenir du régime spécial de retraite, les salaires, l’emploi, le budget 2008, l’avenir du Fret, est validée à l’occasion de cette élection.

Le processus revendicatif entamé par la puissante grève du 18 octobre 2007, la place centrale occupée par la CGT dans la mobilisation contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, les résultats obtenus, la Manifestation Nationale du 22 janvier 2008 à Paris, ont constitué autant de signes positifs pour la stratégie de la CGT et ont contribué à ce bon résultat électoral.

C’est un élément supplémentaire de confiance pour la réussite des rendez vous revendicatifs à venir dans les prochaines semaines.

En votant majoritairement pour la CGT, et en attribuant 3 sièges d’Administrateurs sur 6, les cheminots et les salariés du groupe SNCF, se sont dotés d’administrateurs qui porteront, au plus haut niveau de l’entreprise et du gouvernement, leurs aspirations et revendications.

Direction et Gouvernement doivent en tenir compte et s’engager vers d’autres choix que la suppression massive d’emplois, la remise en cause des acquis sociaux, la casse de l’activité Fret, la déréglementation sociale et le démantèlement du Service Public.

Sur la revalorisation des salaires et pensions, la CGT exigera de la Direction l’annonce de mesures significatives lors de la table ronde nationale du 19 février 2008.

Lors des prochaines réunions relatives au cycle de négociations sur « la pénibilité » en lien avec la réforme du régime spécial de retraites, la Direction de la SNCF se doit de faire de nouvelles propositions en termes de rémunération et d’abondement en temps, permettant d’impacter le niveau des pensions, les conditions de départ à la retraite et d’améliorer les conditions de vie et de travail de tous.

La Fédération CGT des cheminots remercie tous ses électeurs cheminots et salariés du groupe, ses militants et invite toutes celles et ceux qui ont choisi le bulletin de vote CGT à rejoindre l’organisation comme l’on fait 244 cheminots depuis le début de l’année 2008 pour renforcer leur engagement dans la défense de leurs revendications sociales et le développement du Service Public.

Montreuil, le 06 février 2008 à 11 heures

http://www.cheminotcgt.fr
Ensemble des revendications à portée de voies !

Messages

  • Question malhonneté, il y en a qui sont encore des spécialistes : on en a là un bel exemple : en refusant de comparer aux dernières élections du même type, celles du CA en 2003, la CGT joue avec les chiffres.
    Il faut prendre le même type d’élections, avec les mêmes organisations qui se présentent. Lors des élections CE, il y a notamment la FGAAC qui est présente, pas pour celles du CA, et il est donc "normal" de faire plus aux élections CA qu’aux élections CE/DP.
    Reste un fait incontournable : la CGT perd plus de 2% des voix par rapport aux élections CA de 2003...
    Luc

  • Dans tous les secteurs publics et/ou privés on fait des analyses sur les périmètres électoraux similaires : CA/CA, CE/CE, DP/DP etc... car les corps électoraux sont dans ce cas les mêmes, d’autre part des organisations syndicales sont "autorisées" à participer ou pas à telle élection. Quand on ne fait pas ce type de comparaison un tant soi-peu "scientifique" c’est qu’on cherche à masquer quelque chose.... Dans le cas présent : il y a 2 gros perdants (la CGT et la CFDT) et 1 gros gagnant (SUD)

    Evolution 2003/2008 CGT -2,69% SUD +5,23% CFDT -6,12%
    Evolution 1998/2008 CGT -9,32% SUD +18,65% CFDT-11,01%

    Je pense qu’on a là la sanction des trahisons de la CGT sur les luttes des régimes spéciaux de la fin d’année dernière.

    • Je ne pense pas que les choses se décrivent si aisément. La CGT reste de loin le syndicat structurant à la SNCF, suivi de loin par SUD qui a aussi un cadre structurant.

      La CGT ne peut être décrite par la seule orientation de ceux qui dirige la fédération, mais par une vue + vaste.

      Les évolutions des élections syndicales traduisent certaines choses mais ne portent pas remedes aux problèmes rencontrés : Fragmentation, irrésolution indiscipline des représentations nationales et régionales des centrales syndicales ayant pour conséquences nettes : divisions dans le mouvement, affaiblissements et défaites.

      Aucune élection ne résout ce problème.

      Retrouver le chemin de l’unité et d’une seule maison où on lave le linge sale en famille est une nécessité. L’incapacité des appareils à y réussir nécessite de procéder autrement.

      Les forces existent, mais elles nécessitent de sortir des ornières de l’habitude boutiquière.

  • Il y avait hier environ 300 manifestants à Gare de Lyon contre la tenue de deux conseils de discipline contre des militants de SUD rail. Des drapeaux SUD rail de partout, un peu de SUD RATP et Virgin, des badges SUD PTT... Intervention de cheminots SUD, de la représentante de l’USTKE en France, de Solidaires, des postiers de SUD (cas de répression anti syndicale très similaires à La Poste), SUD étudiant etc...

    A moins d’avoir de la merde dans les yeux, je n’ai vu aucun drapeau ni badge des cheminots CGT...

  • La réponse de COPAS me semble vraiment la bonne !!!
    Je sais qu’à la Poste qui est un peu l’origine de la naissance
    de SUD, des militants ( donc pas tous ! ) avient pour ennemi
    principal la CGT !
    Tout cela ressemble d’ailleurs à ce qui se passe actuellement
    sur le plan politique = une LCR qui fait le coq et un PCF qui fait
    l’autruche !!!
    Résultat comme à la SNCF = l’absence scandaleuse de la CGT
    pour soutenir des syndicalistes victimes de la répression !
    Lamentable !!! vivement l’après municipale pour essayer de
    briser ces comportements suicidaires de boutique sectaire !!!
    René LE BRIS

    • Si la CGT se targue d’avoir gagné des voix chez les cadres et tait le fait d’en avoir perdu à la base, c’est bien la confirmation de sa pratique maintenant proche de celle de la CFDT non ? donc du PS !

    • Ca prouve surtout qu’il y a des cadres moins couillons que toi !

      LE REBOURSIER

    • Il y a une chose qui m’échappe : j’avais entendu un politique de gauche expliquer que si on rallonge la durée de cotisations-retraite, il fallait en contrepartie généraliser la durée hebdomadaire de 35 h.
      Ou alors, revenir à 37,5 ans et rallonger à 39 h.

      Mais que voit-on aujourd’hui ? L’Etat et le médef veulent "le beurre et l’argent du beurre" soit : 41 ans pour tous et revenir à 40 h comme au temps de Giscard !

      Alors, expliquez-moi pourquoi les syndicats se laissent piétiner ainsi par le pouvoir ??? C’est hallucinant, d’autant plus que c’est pas vrai que les caisses soient vides, il y en a qui savent encore se trouver de l’argent pour ne serait-ce qu’aller boire un pot à l’Elysée, quand il est invité à quelques milliers de km de la France !

      Faudrait au tableau noir avec une craie blanche, nous développer les 2 cas (35 h/41 ans et 39 h/37,5 ans) et les comparer "au beurre et l’argent du beurre" (40 h/41 ans), pour voir comment les patrons et l’état vont se sucrer allègrement sur notre dos durant une vie de travail. Un comparatif pour une personne donnée me parlerait assez !