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CGT : On peut d’ores et déjà dire que ce 16 mai se situe bien dans le prolongement du 10 mars

Publie le mercredi 18 mai 2005 par Open-Publishing
4 commentaires

Alors que le gouvernement a restreint en 2003 les droits et les montants des retraites pour des milliers de salariés, ceux-ci n’ont pas apprécié les leçons de solidarité à sens unique de ce même gouvernement et l’ont fait savoir.

De nombreuses entreprises ont été contraintes de céder sans contrepartie en laissant ce jour férié, chômé et payé. Des salariés du privé, du public, de grandes entreprises comme de petites, voire de très petites entreprises, ne sont pas allés travailler ce jour-là en se mettant en grève, certains pour la première fois, en manifestant devant les entreprises, dans les rues de nombreuses villes.

De nombreux rassemblements prévus se sont transformés en manifestations tant le nombre de salariés présents est allé au-delà des espérances avec de fortes présences de salariés du privé.

C’est le cas, par exemple, à Bourg en Bresse avec plus de 800 manifestants, dans l’Allier 2 000 manifestants au total qui ont été recensés, à Marseille 5 000, à Caen 8 000, à St Brieuc 3 500, à Bordeaux 6 000, 1 000 dans le Jura, 4 000 au Puy en Velay, 3 000 à Grenoble, 3 500 dans le Loiret, 1 300 à Nancy, 1 500 à Tarbes, 7 500 en Seine Maritime, 2 300 dans le Var, 1 000 à la Roche-sur-Yon, 1 000 dans la Vienne, 500 dans les Vosges... et bien d’autres ! Les retraités étaient eux aussi présents dans ces manifestations et rassemblements défendant la solidarité intergénérationnelle, pour une autre répartition des richesses, contre le travail gratuit et la remise en cause des 35 heures.

Voilà encore une expérience qui montre que pour défendre leurs intérêts les salariés ont besoin d’être organisés en syndicats dans toutes les entreprises.

Tous ont exprimé leur ras-le-bol de n’être pas entendus, de ce mépris affiché, de ce chantage à peine déguisé, leur désaccord avec cette journée de travail gratuit mais aussi leurs exigences en matière de salaire, de pouvoir d’achat, de reconnaissance.

On peut d’ores et déjà dire que ce 16 mai se situe bien dans le prolongement du 10 mars.

Cette journée ne sera pas sans suite, au plan revendicatif, au plan juridique, tant les recours vont êtres nombreux sur des retenues de grèves appliquées à des journées de travail non payé.

La Cgt exige du gouvernement qu’il retire cette loi injuste et inefficace et qu’il trouve dans l’amélioration des salaires, de l’emploi et de la protection sociale les ressources nécessaires à une vraie solidarité à l’égard des personnes dépendantes.

Messages

  • Je suis scandalisée sur ce communiqué de facade quand on sait qu’à Paris les lycéens ont appelé à une manifestation ou à part quelques syndicalistes de base de l’éducation (pour la plupart à la Cnt ou à Sud) aucun syndicat n’était présent. Aucun appel avant le jeudi qui a précédé la pentecôte et si les lycéens n’avaient pas appelé ce jeudi là à manifester le lundi suivant, il n’y aurait eu qu’un rassemblement timide devant le MEDEF. Marrant, cette manif n’est pas citée dans la liste ci-dessus, c’est parce que la Cgt n’y était pas, c’est pour cacher le terrible bureaucratisme que nous vivons à Paris dès que nous cherchons à organiser la lutte ? Arf, ce ne serait pas la première fois.

    Je trouve cela hypocrite de communiquer sur une journée qui serait dans la lignée du 10 mars, quand je me souviens de tous mes collègues en grève ce jour là (certains n’avaient même pas fait grève en 2003, c’est dire le ras le bol accumulé !) en regard du peu de moyens militants donnés contre ce putain de jour de pentecôte. Ne serait-ce qu’un appel à manif pour ceux qui avaient décidé de faire grève.

    Entre les communiqués de presse enthousiastes et la lutte concrète, il y a une réalité très grande à prendre en compte c’est la lutte de classe.

    • Depuis quand la CGT devrait obéir aux injonctions d’une coordination ? et suivre le doigt sur la couture du pantalon ses manifestations ? on est en plein délire !

      Ce qui n’empêche pas l’entraide : notre syndicat, avec très peu de moyens financiers, a tout de même tiré plusieurs milliers de tracts pour les lycéens ( comme bien d’autres syndicats CGT, ainsi que les unions locales). Beaucoup de militants CGT (non enseignants faut-il le préciser) ont participé à certaines manifestations de lycéens -service d’ordre d’adultes, - aussi pour aider nos enfants, sur leur temps libre ou leur temps de délégation. Effectivement, je n’ai pas sorti mon drapeau, juste un autocollant discret (comme nos camarades). Et la CGT a parfois aussi appelé à manifester (voir le site confédéral).

      Pour ce qui est de la pentecôte, les appels CGT se font dans les boites, là où il y a des syndicats organisés.

      Pour ma boite, voici le communiqué local joint au communiqué confédéral :

      331 personnes se sont déclarées en grève soit le 14 mai, soit le 16 mai. Ce chiffre est provisoire (hier matin) : les services extérieurs, contrôleurs de prévention, personnels détachés ne sont pas tous comptabilisés.
      Malgré un contexte local peu mobilisateur, puisque seuls SUD, CGT-employés Ufict-CGT ont déposé un préavis de grève (la CFDT a affiché tardivement un appel pour le 16 dans les panneaux syndicaux) :
       1h, 1 /2 j, 1 j le 16 pour SUD , CGT-employés (pour la CGT également le 14)
       1 journée normale de travail pour l’Ufict-CGT le 16 mai (14 ou 16 mai pour les services sociaux
      cette grève est un franc succès, qui appelle d’autres mobilisations. D’autres collègues ont pris congé ou 1 jour RTT. Malheureusement, ces collègues se sont un peu résignés à la « Corvée de Pentecôte » ! Et le gouvernement s’en sert pour sa propagande et dit que ces salariés ont accepté cette mesure inique : c’est absolument abusif et révoltant ! Les services de la CRAM ont été très fortement perturbés, et la presse locale cite une « forte mobilisation ».

      L’Ufict-CGT a appelé à la grève d’une journée dans les services sociaux soit le 14 mai, soit le 16 mai pour préserver le lien unitaire CRAM Nord Picardie. Rappelons que si l’employeur n’est pas la CPAM, la direction de la CRAM se « déchargeait » abusivement du « choix de la Corvée » sur les directions de CPAM ! Les salariés des 18 services sociaux et personnels détachés dans les établissements sont des salariés CRAMNP à part entière, pas des salariés à part !

      A noter que le "syndicat" majoritaire (plus collabo tu meurs) chez les employés, né d’une "coordination" contre la "bureaucratie" de la CGT avait pris comme position "révolutionnaire", je cite :

      ALORS..........POUR CE LUNDI DE PENTECÔTE

      Prendre congé, ne pas envoyer ses enfants à l’école, ne pas se rendre dans les hypermarchés reste une démarche qui, si elle avait une ampleur nationale, aurait un impact plus important que des grèves partielles et parcimonieuses qui ne pénalisent de toutes façons que les salariés

      Le 10 mars, presque le même scénario ! (et pour SUD, il y a loin des écrits officiels et les pratiques des syndicats locaux d’entreprise, tout au moins pour celui que je connais de très près)

      L’unité ne peut se faire sur le double langage, la "lutte des classes" dans les communiqués et en sortant les drapeaux dans la rue, et la "lutte des places" pendant les négociations sans témoin dans la boite ! La posture "révolutionnaire" pour certains se réduit trop souvent à "casser de la CGT".

      Patrice Bardet, militant CGT

  • Patrice,

    généralement j’approuve tes interventions.

    Mais désolée, l’isolement des luttes de précaires, l’isolement de la lutte lycéenne (tu ne peux le contester) la campagne de la sécu porté non par des syndicats mais par des orgas comme ATTAC, etc.... l’attitude des responsables CGT en 2003 (faut savoir rentrer), ...

    Tout cela je ne l’invente pas, rassures toi si cela te plait mais EN RIEN LE 10 MARS N’EST COMPARABLE A CE PUTAIN DE JOUR DE PENTECOTE, c’est du DE-LIRE !

    J’ai milité plus d’un an à la CGT, j’ai tout fait à l’intérieur sur la question du dispositif Emploi Jeune, ils nous ont envoyé CHIER. Trop politique encore cet enjeu. J’ai eu le soutien de quelques militants et les claques qui se doivent au niveau départemental, régional, national.

    L’auto-organisation a du mettre 5 ans pour arriver à faire émerger un mouvement démocratique dont la CGT se contrefoutait et que le FSU faisait tout pour casser.

    Je me DONNE LE DROIT D’ETRE CRITIQUE DANS MA CLASSE. Non seulement on n’a plus accès à l’emploi, mais faudrait aussi tout taire ? Ca me rapppelle ce que me disait une camarde et que j’ai trouvé excessivement violente, et j’en ai pleuré mon pote, et j’en n’ai pas honte.

    Elle me disait d’arrêter, qu’à son époque la CGT cassait la gueule aux Trostkystes, qu’elle avait vécu pire. Ah, ouais ?????? Ben moi ce que je vois c’est qu’on est précaire 15 ans, qu’on galère pour trouver un taff, et quand on s’organise pour résister, avancer, on a une pelleté de bureaucrates qui freinet toutes nos initiatives. Et vous vous attendez à une relève ????

    Savais tu qu’un mouvement Emploi Jeunes surveillants avait existé dans les mois qui précédaient le mouvement de grève de l’éducation en 2003, et que les syndicats majoritaires (localement parfois souvent selon les lieux, et nationalement toujours) ont tout fait pour isoler la grève et refusaient d’appeler les profs et autres personnels à rejoindre des grèves qui sont allées jusqu’à 5 mois ? Des jeunes arrivant dans la lutte qu’on a laissé ISOLES et qui sont au chomdu aujourd’hui, comme ces lycéens ?
    Savais tu que 3 emplois jeunes se sont suicidés également ? 2 à Bordeaux et un à Rennes.

    Alors, dans ces conditions affligeantes, qu’imagines tu de leur lecture de la lutte de classe à tous ces nouveaux arrivants ?

    Je suis réeelement en colère par ta réponse. Loin de la réalité.
    Et j’attends de ta part une réponse réaliste.
    Amel

  • Ceci dit pour être honnête et constructive je passe l’info sur les lycéens trouvée sur Indy :

    "Vendredi 20 mai à 19 h

    Bourse du Travail

    3 rue du Château d’eau - métro République

    Grand meeting de soutien au mouvement lycéen réprimé !
    Avec les victimes de la répression et les organisations solidaires.

    NON À LA RÉPRESSION DU MOUVEMENT LYCÉEN ! ! ! !

    À l’appel de : AC !, AL, ATTAC, CGT Paris, CNT, Collectif des jeunes chercheurs contre la précarité, Émancipation, FCPE-IDF, Fraction LO, FSU, JCR, LCR, MRAP, No Pasaran, Résistons ensemble, SCALP, Secours rouge, SNES Créteil, SUD-Éducation,SUD-Étudiants, Solidaires, Verts.

    Merci à la FIDL et à l’UNL pour leur absence remarquée ! On ne peut pas être dans les salons du ministère et du PS, et à la Bourse du Travail auprès des lycéens en lutte en même temps..."