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CHASSE AUX SORCIERES AU PUY-EN-VELAY
Publie le mardi 24 juillet 2007 par Open-Publishing2 commentaires

- Syndicat C.G.T. des Archives de France
– Syndicat C.G.T. des agents territoriaux du Conseil Général de la Haute-Loire
HALTE AUX MENACES CONTRE NOTRE COLLEGUE CHRISTIANE BAZOT
COMMUNIQUE DE PRESSE N° 3
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CHASSE AUX SORCIERES AU PUY-EN-VELAY
A ce jour, plus de 1500 salariés, universitaires, historiens, documentalistes, personnel des Archives Départementales et Nationales, des Musées de France, etc., ont signé notre pétition de soutien à Christiane Bazot. Rappel des faits :
Christiane Bazot est secrétaire de documentation et travaille aux Archives Départementales de la Haute-Loire (43) depuis octobre 2004. Christiane a commencé sa carrière dans la Fonction Publique en 1981 et a toujours été très bien notée par sa hiérarchie. Elle est une professionnelle reconnue de tous.
Aujourd’hui, le Président du Conseil Général veut mettre fin à la mise à disposition de notre collègue Christiane Bazot au 1er octobre, ce qui signifie qu’elle serait purement et simplement virée du poste de travail qu’elle occupe aux Archives Départementales, avec les conséquences dramatiques, professionnelles et familiales que cela implique !Le crime impardonnable de notre collègue ?
CRIME DE « CONSCIENCE PROFESSIONNELLE »
Elle a, en toute conscience professionnelle, signalé à sa hiérarchie (chef de service, Conseil Général et Direction des Archives de France/Ministère de la Culture) des dysfonctionnements manifestes dans la bonne marche du service (cf.. les communiqués précédents) et que nous résumons ici :
– 1°) Au mépris de la réglementation en vigueur et à toute pratique archivistique telle qu’enseignée, le Directeur des Archives Départementales de la Haute-Loire laisse un accès totalement libre, systématique et sans aucune surveillance au magasin où sont conservées les archives. Ce « privilège » est accordé à tous les généalogistes professionnels (ceux qui font payer leurs recherches).
– 2°)Sur consignes du même Directeur des A.D., un cabinet privé de généalogie est tout particulièrement « choyé ». Ainsi, le personnel des A.D. présent en salle de lecture renvoie directement tous les lecteurs et généalogistes amateurs vers ce cabinet privé et payant (Tarif horaire 31 euros / Forfait journalier pour les A.D. de la Haute-Loire 240 euros / Tous les tarifs 2007 sont consultables sur le site internet de ce cabinet « Auvergne Généalogie »
http://perso.orange.fr/isabelle.malfant-masson/index.html
Un rapport d’une inspectrice des Archives de France, Mme Elisabeth Rabut, réalisé après inspection sur place en avril 2004, pointait déjà du doigt toutes ces anomalies et avait été adressé à ce titre à M. Joseph Ploton, Directeur général des services du Conseil Général et à M. Hugues Bousiges, préfet.
Notre collègue Christiane Bazot, constatant les mêmes dysfonctionnements, les signale, conformément à la déontologie professionnelle et à ses missions, à Mme Rabut, Chef de l’Inspection Générale des Archives de France, par un courrier en date du 23 mars 2007. Précisons : au moment où elle écrit ce courrier, elle n’avait pas connaissance du rapport de Mme Rabut qui fait un même constat trois ans auparavant. Visiblement, aucune mesure n’a été prise par la direction des A.D. suite à cette inspection très officielle !
Depuis, soucieux de lui faire payer cher ce courrier, le directeur des Archives Départementales poursuit notre collègue de sa vindicte, épaulé en cela par son supérieur hiérarchique, le Président du Conseil Général, qui visiblement n’a rien à lui refuser.
HAINE ET DELIRES
Mensonges, calomnies, élucubrations et délires, il semble que tout soit bon pour se débarrasser de Christiane Bazot, celle par qui le scandale est arrivé. Qu’on en juge par ces derniers éléments portés à notre connaissance.
Soucieux d’étayer ses accusations, M. Martin de Framond, Directeur des A.D. de la Haute-Loire, en fait vraiment trop. Dans une note en date du 23 mars 2007 à l’attention de M. Joseph Ploton, Directeur général des services du Conseil Général, il écrit (entre autres) :
« (…) mais le papier lui a paru encore trop sale ; on lui a fourni gants et masques, avec lesquels elle s’est exhibée dans les zones publiques ; puis elle a cherché a obtenir en plus des compensations financières pour travaux insalubres, à un taux dépassant de très loin ce qu’aurait permis son activité réelle ; (…) »
Voilà donc un nouveau délit de Christiane Bazot : avoir l’outrecuidance de demander une prime pour « travaux insalubres et salissants et d’archivage », prime qui existe bel et bien (cf. Décret n°67-624 du 23 juillet 1967 modifié par le décret n°76-206 du 24 février 1976, arrêtés interministériels du 13 janvier 1972 et du 30 août 2001) et que légitimement plusieurs dizaines de secrétaires de documentation et documentalistes des Archives Nationales touchent semestriellement. Mme Bazot, qui fait le même travail n’y aurait-elle pas droit ?
Décidément, M. le Directeur qui se gausse d’une telle exigence, non seulement n’aime pas la réglementation en matière de bâtiments d’archives ni non plus les droits et acquis des salariés.
Mais poursuivons. On trouve aussi dans cette note des considérations de ce genre :
« (…)Les contradictions de sa conduite retentissent sur sa manière d’être. Personnalité tendue, malheureuse, butée, elle fonctionne par rapports de force. Incapable de convaincre, elle obsède et harcèle. Elle perd très vite son contrôle sur elle-même, et se laisse aller à des propos inacceptables humainement, souvent scatologiques.(…) »
« (…) Ces débordements n’échappent pas à la majorité des agents qui en parlent avec liberté. Les moustaches à la Hitler qui ont apparu sur une photo d’elle ont une signification non douteuse (sans aucunement excuser un acte dont se défendent les agents qui en ont été accusés).(…) »
LE FAIT DU PRINCE
Voilà maintenant que notre directeur des A.D., se sentant soutenu par sa hiérarchie, n’hésite pas à se transformer en psychanalyste du dimanche.De telles considérations, au demeurant totalement étrangères aux prérogatives et aux missions d’un directeur d’Archives Départementales, sont indignes et sont le révélateur de la profondeur de la haine dont il poursuit notre collègue. M. le Directeur n’a ni le droit ni la compétence professionnelle pour se hasarder à définir les profils psychologiques des personnels sous sa responsabilité.
On connaissait l’Ecole autrichienne, l’Ecole lacanienne, voilà maintenant l’école du Puy-en-Velay ? Espérons qu’il n’y ait pas d’élèves… Tout ceci serait risible s’il ne s’agissait pas de l’avenir professionnel d’un salarié. Ajoutons que ce passage sur « Les moustaches à la Hitler », censé démontrer que Christiane Bazot se comporterait en dictateur (avec le commentaire du genre : je ne cautionne pas de tels actes mais je les signale quand même…) est tout simplement ignoble et indigne.
Il reste que dans cette note comme dans le reste des documents, en dehors de considérations subjectives, de supputations, de présupposés et autres contre-vérités, le dossier est vide. Pas une seule faute professionnelle, bien au contraire, ne peut être invoquée pour virer notre collègue. C’est le fait du Prince, ni plus ni moins. De tels procédés peuvent être employés demain sur chacun d’entre nous. Nous ne laisserons pas faire.
En conséquence, et alors qu’à ce jour la Directrice des Archives de France non seulement ne défend pas notre collègue mais, pire, fait montre de complaisance et de complicité avec son Directeur d’A.D. et avec le Président du Conseil Général (UMP), nous poursuivons la bataille pour :
– 1) la levée de toute sanction à l’encontre de Christiane Bazot
– 2) le maintien de notre collègue à son poste de travail aux A.D. de la Haute-Loire.
SIGNEZ MASSIVEMENT LA PETITION
Nous tenons à la disposition de qui le voudra les différents documents.
N.B. : La campagne, la pétition, la liste des signataires : accès au http://www.cgt-archives.fr
Paris, le 23 juillet 2007
Pour tout contact :
Syndicat des Archives de France CGT, 56 rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris
Fax : 01 40 27 63 66
Courrier électronique : cgt.archives(at)culture.gouv.fr
Site internet : http://www.cgt-archives.fr
Syndicat CGT des agents territoriaux du C.G. de Haute-Loire
Hôtel du Département 1 Place Monseigneur de Galard B.P. 320
43011 Le Puy-en-Velay Cedex
Par fax : 04 71 07 44 43
Courrier électronique : cgtconseilgeneral43(at)wanadoo.fr
publié par P. bardet
Messages
1. CHASSE AUX SORCIERES AU PUY-EN-VELAY, 24 juillet 2007, 20:48
C’est Christiane Bazot qui a raison, car il faut pas s’étonner après que des documents archivés disparaissent, comme j’ai pu le constater aux AD de Pau. Aujourd’hui des moyens importants sont mis en place pour mieux contrôler et préserver ces archives , car c’est un bien national qu’il faut préserver à tout prix.
2. CHASSE AUX SORCIERES AU PUY-EN-VELAY, 5 août 2007, 16:21
L’Hôpital Emile-Roux, du Puy, enfin CONDAMNE
C’est après plusieurs années de procédures devant la Justice que le Conseil d’Etat vient enfin de rendre son verdict. Celui-ci valide la décision de la Cour d’Appel de Lyon et condamne, donc, l’hôpital Emile-Roux du Puy dans le cadre d’une plainte autour d’un accouchement difficile en 1992.
A l’époque, une jeune femme, sur le point d’accoucher, présente son bébé par le siège. Face à la situation d’urgence du moment, le médecin décide de ne pas effectuer de césarienne. L’enfant naît de longues minutes plus tard, avec de multiples problèmes, notamment une hémorragie. Son état nécessite alors une opération d’urgence. L’enfant grandira avec des problèmes neurologiques très conséquents. Après quinze ans de bataille juridique, l’hôpital vient d’être condamné à verser plus de deux cent trente mille euros de dommages et intérêts à la famille. La direction du centre hospitalier répète la non-causabilité entre l’accouchement et les troubles dont souffre le jeune homme et précise aussi, via un communiqué, "que la décision n’a pas montré de faute professionnelle".