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COMMUNIQUE DE PRESSE AC !, MNCP, APEIS, CGT-chômeurs

Publie le vendredi 16 juillet 2004 par Open-Publishing
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Les récentes déclarations (14 juillet 2004) de Monsieur Chirac, largement
inspirées par les intérêts du Medef, manifestent des signes d’un inquiétant
autoritarisme libéral.

Les chômeurs pratiquant "la politique du guichet" ?
C’est pourtant bien le patronat qui empoche les exonérations fiscales.
C’est pourtant bien les plus riches qui empochent les baisses d’impôts.

"Les chômeurs ne peuvent indéfiniment refuser un emploi" ?!
Monsieur Chirac stigmatise les chômeurs ! L’inversion de la charge de la
preuve est manifeste, alors que le chiffre officiel du chômage est de 10%, que les
licenciements financiers et les délocalisations persistent et s’amplifient.

Plus de 4 200 000 chômeurs et chômeuses sont inscrit(e)s à L’ANPE !
La menace de suppression des allocations après six mois
est quasi criminogène compte tenu des "offres" et des critères
de sélection des entreprises.

"Il faut réhabiliter le travail", déclare M. Chirac...
Tandis que son gouvernement met en place le RMA,
(demi SMIC mensuel, sans droits sociaux) ou le "contrat d’activité",
(35 heures payées 26), qui vont accroître massivement le nombre
de travailleurs pauvres ... alors que le nombre de ces travailleurs
pauvres, (vivant sous le seuil de pauvreté) s’élève déjà, en France
à plus de 3,2 millions !

Le travail forcé (à coût bradé), la mobilité géographique contrainte
sont à l’horizon de l’orientation dessinée par le Président de la République.
La faible défense de l’acquis des 35 heures est contredite par la
volonté d’assouplissement dont la réalité d’exécution est confiée
aux desideratas des entreprises. La politique préconisée par Monsieur Chirac
aura pour effet la multiplication des emplois précaires et des contrats rémunérés
bien au-dessous du SMIC mensuel ainsi qu’une aggravation de la
précarisation de l’ensemble du salariat.

La référence aveugle aux "acquis de la croissance" relève davantage
de la croyance dogmatique ultralibérale que de la prise en compte des
véritables intérêts d’une majorité de la population.
Quelle croissance, quel développement,
pour quelle amélioration de la qualité de la vie ?

L’alibi social du plan de cohésion social de Monsieur Borloo est
définitivement invalidé par la stratégie de coercition libérale dont
Monsieur Chirac se fait l’interprète.

La solution raisonnable au bénéfice de l’ensemble de la population
(salariés et chômeurs) serait plutôt du coté d’une véritable réduction
du temps de travail sans diminution de salaires, l’arrêt des
licenciements et des délocalisations, ainsi que par l’accès immédiat à
un revenu décent pour tou(te)s (le SMIC comme référence) permettant
le libre choix de son emploi et de sa formation.

Dans ces conditions, nous demandons :
 Un rendez-vous express à Jean Louis Borloo,
comme ce dernier s’y était engagé.
 Une augmentation immédiate de 300 euros de l’’indemnisation de toutes
les formes de chômage.
 Une renégociation de la "convention" et une refonte totale du régime
de l’assurance chômage.

Pour les questions qui les concernent, rien ne doit se décider sans les
organisations et les associations de chômeurs et précaires !

Paris, 15 juillet 2004

AC !, APEIS, MNCP, CGT-chômeurs

Messages

  • Si vous obtenez un rendez vous avec Jean Louis BORLOO, allez vous demander le rétablissement du plafond ASS au 01/01/97, au moins pour ceux qui bénéficiaient de ces dispositions avantle 01 01 2004 ?

    Car à 57 ans on vous vire de l’ASS, parce que le salaire de votre conjoint fait franchir le nouveau plafond, et vous n’avez plus aucun droit, même pas le RMI !

    Vous n’etes plus rien !
    Vous n’avez plus un centime personnel

    C’est un gouvernement a vomir !