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COMORES / FRANCE : LA RECIPROCITE TOUT SIMPLEMENT

Publie le jeudi 26 juin 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

Le Tribunal de première instance de Mamoudzou a jugé mercredi 18 juin les membres présumés d’un réseau qui organisait les passages clandestins de personnes et de drogue entre Anjouan et Mayotte.

L’affaire remonte au 31 août 2006, lorsqu’un kwassa kwassa (barque de fortune) est intercepté par la brigade nautique de la gendarmerie. En plus de 15 passagers, le passeur transportait 3 kg de drogue.
Le substitut du procureur de la République, Thomas Michaud avait déclaré à l’audience : "J’éprouve aujourd’hui une grande satisfaction de vous présenter autre chose que de simples passeurs. Nous avons devant nous un vrai réseau mafieux qui tire profit de la misère humaine".

Cette satisfaction mérite d’être nuancée car le chef du réseau, le propriétaire de la barque M. Abdourazak, qualifié par M. Michaud de "grand horloger" est absent au banc des accusés. Il sera jugé par contumace, et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.

Le passeur avait affirmé que la barque appartient à un anjouanais connu sous le nom d’Abdourazak pour qui il transporte souvent du bangué (de la drogue).

Les Comores seraient-ils prêts à livrer M. Abdourazak ? Vu les conditions carcérales à la prison de Majikavo (Mayotte) – voir le rapport de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) qui avait dénoncé les conditions de détention au Centre de rétention administrative (CRA) et à la maison d’arrêt de Majicavo : – M. Abdourazak ne sera pas dans une prison digne de la république, et par conséquent il ne sera jamais envoyé à Mayotte pour être jugé. Il peut donc dormir tranquille. En termes voilés on appelle cela : LA RECIPROCITE

Rédaction wongo

F. NAIL

Source : wongo.skyrock

Messages

  • La décision de la France de ne pas livrer le colonel Bacar pour qu’il soit jugé dans son pays (les Comores) risque de poser trop de problèmes.
    Jusqu’à maintenant, les Comores n’ont jamais refusé de livrer des personnes qui ont commis des actes pas propres en France ou à Mayotte.
    La France n’a pas joué le jeu de la réciprocité et tout va se compliquer maintenant.
    Imaginez un criminel qui arrive à se réfugier aux comores, après avoir commis des actes horribles à Mayotte.

    • vous savez , la réciprocité entre les comores et la france n’a jamais existé !

      Il y a beaucoup de "voyous" qui font des actes impardonnables, criminelle (viole, agression ou vole) à mayotte et après ils prennent des kwassas pour rentrer tranquilement à anjouant sans être inquiêté...donc si vous me dite que ça compliquerais les chose ; je répondrais que ça a toujours été compliqué. même si je ne suis pas d’accord avec la décision de ne pas extrader bacar vers les comores car j’estime que c’est au comoriens de juger les comoriens ; et cela même s’ils appliquent la peine de mort !!!!