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Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie : déni de démocratie

Publie le mardi 3 mai 2005 par Open-Publishing

La CGT

En grande pompe, Jean-Pierre Raffarin a installé le Conseil de la Caisse nationale de solidarité constituant selon les termes même du Premier ministre « une nouvelle branche » de la protection sociale à destination des personnes âgées en perte d’autonomie et des handicapés.

Ce conseil, composé de 48 membres dont les 10 désignés au titre de l’Etat représentent 44,58% des voix, est taillé sur mesure pour mettre en musique les orientations du gouvernement. Alors que seulement 3 personnes qualifiées y siègent, la loi a prévu que le Président de la Caisse émanerait de ce collège et, qui plus est, l’heureux élu est Inspecteur général des finances.

Ce coup de force du gouvernement dans la gestion de la caisse en dit long sur sa volonté de démocratie.

Décidément, toutes les conditions sont créées pour isoler les personnes âgées et les handicapés d’une prise en charge réellement solidaire.

Pas plus que la suppression d’un jour férié, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie ne répond aux besoins des personnes en perte d’autonomie. En sortant une partie de la population de la Sécurité sociale, le gouvernement a pris la responsabilité d’en faire des assurés sociaux à part et de casser ainsi le véritable lien de solidarité entre les générations, fondement de l’origine de la Sécurité sociale.

Au sein du Conseil de la CNSA, la Cgt oeuvrera pour faire évoluer les choses dans le sens de la prise en charge de la perte d’autonomie et des handicapés dans le cadre de la Sécurité sociale avec un financement répondant aux besoins.