Accueil > Cas d’école : L’éducation de Sarkozy
Essai pour énoncer de façon exhaustive la sommité de litiges contenu dans le fait que la présidence décide de ce que les enfants doivent ou pas apprendre à l’école.
(en espérant susciter d’autres additifs)
On parle de dictature pour un ensemble de conditions qui font la dureté et l’injustice d’une société.
Le programme scolaire et ce qui doit être enseigné à l’école doit découler du travail empirique des éducateurs et des historiens. L’ordre aberrant du président Sarkozy doit être l’occasion d’interroger ce qui veut être donné comme instruction. En effet n’est-il pas incongru de recevoir les conseils d’une personne incompétente, bien que président de la république, et de les respecter scrupuleusement ? Pourquoi dans ce cas ne pas écouter avec toute l’attention qu’elles méritent, l’ensembles des critiques qui peuvent être faites sur l’éducation, en particulier sa tendance à vouloir faire taire les gens, à les cloîtrer, et à les immobiliser physiquement et intellectuellement pendant toute leur scolarité ?
Le seul fait de croire que la mise en place de rituels quasi religieux autour de faits historiques susciterait l’intérêt des enfant et pourrait constituer une quelconque instruction, est si fatalement inconséquent que le seul résultat prévisible est d’augmenter le dégoût de l’éducation.
A ce propos il convient de poser cette question d’une importance primordiale, qu’est-ce qui veut être fait au juste, quelle est la raison qui motive Sarko à ordonner à sa manière ce qui doit être ou non donné comme instruction aux enfants ?
Si on a constaté une déficience dans l’éducation, ce serait plutôt du côté des moyens donnés à l’éducation qu’il faudrait effectuer des réparations d’urgence.
N4est-il pas provocateur de proposer des réformes qui portent sur des sujet qui sont aussi secondaires aux questions les plus cruciales, qui sont les moyens donnés à l’éducation ?
Quand Sarkozy débarque de sa tour d’ivoire pour ordonner aux éducateurs la façon dont ils doivent travailler, personne ne se pose-t-il la question du climat dictatorial que cela projette subitement ?
L’intérêt d’une société humaine n’est-elle pas de maximiser l’utilité des compétences de tous de façon à ce qu’elles servent à chacun ? Dans ce cas, que penser de celui qui débarque en prétendant savoir mieux que les professionnels, mieux que la construction historique (qui n’est pas terrible on l’admet), et mieux que les professeurs eux-mêmes ce qu’ils doivent enseigner aux enfants ?
Il y a eu pas mal de progrès dans l’éducation depuis peu de décennies, aujourd’hui on sait par exemple créer des groupes de travail collaboratifs autour de projets scolaires, et on sait également non pas enseigner, dire, dicter le savoir que le jeune cerveau serait sensé enregistrer, appâté par des bonnes notes, et découvrant vingt ans plus tard le sens des mots qu’on lui a mis dans la tête, mais mettre en place les conditions qui amèneront l’enfant à, de lui-même, choisir la discipline dans laquelle il devra faire des recherches pour mener à bien son devoir scolaire.
On sait aussi ne plus considérer les enfants comme des éponges de données historiques, mais comme des cerveaux en construction qui ont des besoins qui sont fondamentaux, on sait détecter ces besoin, on a très bien observé les lacunes et les désordres qui découlent d’une éducation arbitraire et aveugle (dont Sarkozy semble très clairement être lui-même issu, si bien que si l’éducation qu’il a reçue enfant était, de spn propre aveu, insuffisante, comment peut-il prétendre être assez bien instruit aujourd’hui pour donner des conseils aux autres ? A-t-il écrit le moindre article, fait la moindre étude, la moindre recherche bibliographoique sur le sujet ? Ou a-t-il employé les méthodes qu’on enseignait avant, à savoir raccourcir le plus possible le chemin entre la question et la réponse, en espérant ensuite avoir « une bonne note ».
Si on devait noter la méthode éducative proposée par Sarkozy, quelle note devrions-nous mettre ?
Pas de réponse, ceci est un piège, enfin !
La réponse, je l’ai dite, consiste à mettre en oeuvre les outils qui permettent d’évaluer les avantages et les inconvénients d’une méthode éducative.
Quand il a commencé avec la lettre de Guy Môquet, nous n’avons pas réagi avec assez de virulence, quoi qu’il y ait eu des propos très lucides qui aient été tenus par la suite.
Mais ils n’ont pas été écoutés.
Non, un quidam quelconque ne peut pas donner des conseils aux éducateurs et aux historiens sur, confusément, ce qui doit être enseigné, et la méthode par laquelle cela veut être enseigné.
Non seulement Sarkozy est véritablement FOU au sens strict du terme, mais il serait inconséquent et criminel de l’écouter et de mettre à l’oeuvre des décisions qui ne sont fondées sur rien de concret, et dont les buts sont complètement obscurs.
Dans ce cadre, nous avons une pleine liberté pour désigner les buts qui veulent être poursuivis, par l’instauration de rituels, et par habituation à la méthode qui consiste à donner des ordres arbitraires et à ne voir aucune résistance face à ces inepties.
Il est clair que les buts poursuivis sont l’instauration d’une dictature, de décérébraliser les enfants, de dérésponsabiliser l’ensemble des corps professionnels, et on sait très bien qu’ensuite, il sera question de réprimer tout ce qui « se refuse » de se mettre dans le rang dictatorial et arbitraire.
En l’absence de raisons réelles, de buts, de méthode, de savoir-faire et de culture, il est clair que la raison de cette atteinte n’est pas du tout l’éducation mais l’habituation à une dictature.
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