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Cassons la machine à expulser

Publie le jeudi 3 juillet 2008 par Open-Publishing
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Cassons la machine à expulser

La flamme de la liberté

Le centre de rétention de Vincennes a brûlé le 22 décembre suite à la
mort d’un retenu. Ce sans-papiers tunisien, cardiaque, avait subi un
refus de soin, selon le témoignage de retenus. Après avoir appelé à
l’aide, des retenus ont été violemment attaqués par les CRS, qui
voulaient leur faire quitter la pièce, alors que ceux-ci voulaient
rester auprès de leur compagnon de détention et savoir ce qui s’était
passé. Face aux multiples provocations policières, la résistance s’est
intensifiée et le feu a gagné les deux bâtiments du centre. Celui-ci a
brûlé intégralement. Des retenus ont profité de l’incendie pour
s’évader, de un, selon la version officielle, à cinquante, selon
certaines sources. Les autres ont été transférés à Rouen, Lille,
Palaiseau, Nîmes et Toulouse.

La résistance des sans-papiers incarcéré-e-s

Depuis mi-décembre 2007, un mouvement de résistance a vu le jour dans
les centres de rétention français. Le mouvement est parti du centre du
Mesnil-Amelot et de Vincennes, où les sans-papier-e-s dénoncent leurs
conditions de détention (refus de soin, manque d’hygiène, de
nourriture), leurs conditions d’arrestation (lors de démarches à la
préfecture ou dans un commissariat). Ils réclament leur libération, leur
régularisation, la fermeture des centres de rétention, l’arrêt immédiat
de toutes les expulsions, etc. Leur mouvement se traduit par le refus de
regagner leurs chambres (des cellules qui ne disent pas leur nom), le
refus de se soumettre à l’appel, des grèves de la faim, des cahiers de
doléances, etc.

Les camps de la honte

Les centres de rétention ont été mis en place suite à la découverte, en
1975, de la prison clandestine d’Arenc, où des travailleurs immigrés en
instance d’expulsion étaient séquestrés par la police. Les seules
personnes qui ont accès à ces centres sont les parlementaires et les
salarié-e-s de la Cimade. Dans le centre de Vincennes, la nuit du 11
février, un policier éteint le poste de télé collectif, suscitant la
colère des retenus. Les CRS débarquent aussitôt et se déchaînent sur les
retenus. Un policier tire alors sur eux avec un Taser. Il s’agissait
d’un membre de la Brigade anticriminalité (BAC). Que faisait la Bac dans
le centre de rétention ? Irait-elle dans les centres de rétention, à
l’abri des regards, pour tester son matériel répressif sur une
population ignorée, voire méprisée ?

Criminalisation des mouvements sociaux

Un des porte-parole de l’UMP a déclaré : « Il n’est pas tolérable que
des “collectifs” type RESF (Réseau éducation sans frontières), viennent
faire des provocations aux abords de ces centres au risque de mettre en
danger des étrangers retenus ». Non content de vouloir faire taire les
sans-papiers, le gouvernement veut aussi réduire les collectifs de
soutien aux sans-papiers au silence. Il semble oublier que c’est lui qui
est responsable de cette situation intolérable, par la mise en place de
politiques racistes. C’est bien l’État qui, avec l’aide de la police,
traque, arrête, enferme et expulse les sans-papier-e-s, les condamnant à
une vie de clandestin-e-s, sous peine d’être expulsé-e-s.

Liberté de circulation et d’installation
Des papiers pour toutes et tous ou pour personne
Fermeture des centres de rétention

Collectif anti-expulsion toulousain

Signataires : AGET, CGA, CNT 31

Messages

  • Plusieurs centaines de sans papiers, peut être un millier se trouvent EN CE MOMENT entre CITE et St MICHEL

    NOUS APPELONS TOUS LE MONDE A VENIR NOUS REJOINDRE et A DIFFUSER L’INFO PARTOUT.

    Faites tourner les SMS et rendez vous au plus vite entre chatelet et St MICHEL !

  • Le collectif de soutien aux sans-papiers de Rennes est attaqué !

    Le ministère de l’intérieur à porté plainte pour injures à corps constitué de l’état ! En cause plusieurs tracts sur les comportement de la police aux frontière... (même cas pour celui de Lille il y a quelques mois)

    L’attaque et le processus de criminalisation des soutiens aux personnes sans-papiers est générale !