Accueil > Ce qui doit changer en 2007 au PCF
C’est le titre d’un texte d’André Gérin réélu député du PCF à Vénissieux, et présenté par son adversaire de droite comme" le dernier stalinien du Rhône"
Ce texte évoqué dans "l’Humanité" de ce jour contient des propositions très intéressantes pour une renaissance communiste en France, même si je suis pas d’accord avec toute les formulations.
Messages
1. Ce qui doit changer en 2007 au PCF, 22 juin 2007, 01:37
Bon ce n’est pas un brulot gauchiste mais il faut lire de solides vérités et des plus ambigues (sur l’insécurité") :
Cette tendance, qui confine au mépris, à « banaliser » les militants, les adhérents, les milieux populaires, à ignorer leurs aspirations, leurs préoccupations, leurs craintes et pire encore à utiliser leur créativité comme produit marketing pour une politique du paraître, porte bien la signature de l’idéologie dominante. Quel cadeau et quel régal pour la bourgeoisie de voir les directions du PCF qui se sont succédées depuis dans les années 1980 s’empêtrer dans des logiques institutionnelles et s’essouffler pour inciter les cadres du parti d’être systématiquement élus, tout en négligeant la seule force qui compte : le peuple, le peuple travailleur et producteur des richesses, au détriment de la vie, de l’organisation et des adhérents.
Pas plus que le Parti socialiste nous n’avons entendu le message du non au référendum, que nous avons pourtant porté, préférant surfer sur la loi du marché au nom de la « mutation communiste ». Nous avons fermé les yeux sur l’insécurité grandissante dont sont victimes nos concitoyens, pour ne pas nous salir les mains avec un sujet cher au Front national. Nous avons renoncé à parler de la lutte des classes parce que c’est devenu un gros mot qui ne correspond pas à l’ambiance politico-politicienne du moment. Et pour ne pas choquer le joli petit monde des élites bourgeoises, nous avons décidé qu’il convenait de ranger la lutte de classe dans les musées de l’histoire et de classer dans les archives les travaux des théoriciens, chercheurs et autres marxistes.
Dépassée, oubliée la question de la nation, de l’identité de la France ! Nous préférons nous faire des frayeurs avec la mondialisation que nous diabolisons, fatalisons, même, à tour de bras sans faire l’effort d’analyser les contradictions phénoménales qu’engendre la mondialisation capitaliste et, pire encore, en omettant de nouer des liens avec des forces communistes et progressistes dans le monde qui mettent en cause la domination impérialiste stade suprême du capitalisme...../....
...../.... Il est important d’examiner notre rapport historique avec le peuple de France, ce rapport entre le peuple et le PCF, ce rapport du PCF et la tradition marxiste, marqué par des initiatives de portée révolutionnaire. Autant le PCF a été partie prenante, acteur décisif, de tous les rassemblements de 1920 à 1945, autant il a pris du retard sur les événements considérables de 1956, autant il a raté les rendez-vous de 1968 et ceux qui ont suivi.
Prisonniers en 1968 de la démarche programmatique de sommet, nous n’avons pas su retrouver le souffle communiste qui nous avait si bien réussi auparavant, jusqu’à nous attirer la large sympathie des milieux intellectuels les plus élevés. Nous nous sommes coupés des millions d’étudiants et de salariés en mouvement au nom du dogme infaillible que tout se réglerait à la tête de l’Etat. Nous n’avons pas su mettre notre intelligence communiste au service des idées neuves – libertés individuelles, autonomie de l’individu, respect de la personne humaine – qui jaillissaient dans les esprits, singulièrement des jeunes. Et par conséquent nous n’avons pas su résister au formidable travail de récupération idéologique effectué ensuite par les dirigeants de la bourgeoisie, du grand patronat pour l’intégration et l’individualisation dans l’entreprise, la précarisation du travail. La social démocratie s’est engouffrée dans cette brèche, à l’exemple de la deuxième gauche propulsée par Edmond Maire et Jacques Delors, en 1977. .../....
etc etc, beaucoup de choses à discuter (sur l’insécurité, sur la place de la nation) mais beaucoup de joues fessées justement ...
Copas