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Certains disent que le PCR est indépendantiste !!

Publie le samedi 3 mars 2007 par Open-Publishing
14 commentaires

""CRééE le 30 novembre 1947, la fédération réunionnaise du Parti communiste français (PCF) a mené pendant dix ans - et souvent seule - un combat difficile pour obtenir l’application à La Réunion de la loi du 19 mars 1946.
Force est de constater, en 1958, que ce combat est loin d’avoir produit les résultats espérés, en raison des obstacles mis par les forces conservatrices à l’application de cette loi.
Le même constat est fait en Martinique lors de la naissance, en octobre 1957, du Parti communiste martiniquais (PCM), ainsi qu’en Guadeloupe, à l’occasion de la création, en mars 1958, du Parti communiste guadeloupéen (PCG).

Un avis partagé

L’avis des communistes réunionnais sur les graves conséquences du refus gouvernemental d’appliquer la loi d’égalité est partagé par bien d’autres personnes.
Ainsi, par exemple, le très conservateur "Journal de l’Ile de La Réunion" publie le 23 mars 1959 un article dans lequel il dit craindre le pire "s’il ne survenait, en temps voulu, une prise de conscience de l’atroce misère d’une partie de la population, si le problème social ne prenait pas la première place, si certaines méthodes continuaient à être considérées comme les seules possibles en matière électorale (...)".
Citons également le ministre MRP Robert Lecourt lorsqu’il déclare à Saint-Denis en août 1961 : "Les Réunionnais vivent au-dessous de la misère".
Pour toutes ces raisons, sera mise en avant à La Réunion, comme aux Antilles-Guyane, la revendication d’“autonomie interne”.

Une revendication constitutionnelle

Rappelons qu’il s’agit là d’une revendication parfaitement conforme à la Constitution, dont l’article 7 stipule : "les collectivités territoriales de la République sont les communes, les départements, les territoires d’Outre-mer. Toute autre collectivité territoriale est créée par la loi".
Il faut toutefois attendre le congrès constitutif du PCR, les 17 et 18 mai 1959, pour que la revendication d’"autonomie interne" soit expressément formulée dans notre île. Une revendication à ne pas confondre avec "l’indépendance", souligne encore une fois Paul Vergès.

1ère saisie de "Témoignages"

Curieusement, l’autonomie - contre laquelle les "nationaux" partiront en croisade trois ans plus tard, et cela pendant près de 20 ans - fait couler à ce moment-là très peu d’encre et de salive. Le préfet Jean Perreau-Pradier lui-même ne semble avoir découvert le caractère soi-disant "subversif" de ce mot que le 30 mai 1961, lorsqu’il fait procéder pour la 1ère fois à la saisie de "Témoignages".
Et pourquoi ? Pour la simple raison que les candidats communistes aux cantonales du 4 juin 1961 ont osé publier dans l’organe de leur parti la phrase suivante : "Les candidats communistes dénoncent le colonialisme et réclament l’autonomie".

Une accusation sans fondement

Pour avoir réclamé l’autonomie de son île, Paul Vergès doit répondre en 1966 à une convocation de la Cour de Sûreté de l’État, qui prétend qu’il "porte atteinte à l’intégrité du territoire national". Cette affaire, démesurément grossie par les "nationaux locaux", déboucha rapidement sur un non-lieu.
Il s’agit en fait d’une accusation dénuée de tout fondement. En effet, il faut savoir que le 25 avril 1964, la Cour d’Appel de Paris avait rendu un arrêt reconnaissant "qu’une action tendant seulement d’obtenir le changement du statut politique dans le cadre du droit public interne serait licite, conformément à l’article 72 de la Constitution".
Il faut savoir aussi qu’au cours d’une tournée entreprise en 1971 aux Antilles-Guyane, le ministre Pierre Messmer devait déclarer : "C’est vous faire injure que d’assimiler votre revendication (gestion par vous-mêmes de vos propres affaires) au séparatisme".

Pour des élections libres

Est-il par ailleurs besoin de souligner que le PCR, de même que le PCM, le PCG et le PSG (Parti socialiste guyanais) n’ont jamais envisagé d’imposer un changement de statut à leurs territoires respectifs ? Ils se sont constamment prononcés pour l’exercice du droit à l’autodétermination et au recours à des élections libres.
Le recours à l’exercice de ce droit a été solennellement proclamé tant dans la résolution finale de Morne-Rouge (en Martinique, le 18 août 1971) que lors de la Conférence de Paris sur l’autodétermination (30 mai 1972). Assistaient à ces deux rencontres une vingtaine de délégations des 4 DOM.
Ce droit à l’autodétermination des populations des DOM et des TOM figure d’ailleurs en bonne place dans le programme commun de gouvernement signé entre le PS et le PCF le 27 juin 1972 à Paris.

La maturité politique des Réunionnais

Il est bon de faire observer qu’en dépit des gros moyens mis en œuvre par nos “nationaux locaux” et du chantage au “largage” auquel ils ont eu recours, le candidat de la gauche, François Mitterrand obtenait à La Réunion 51% des voix à l’élection présidentielle du 5 mai 1974. Les mots "autonomie" et "autodétermination" n’ont pas semblé effrayer outre mesure l’électorat réunionnais.
On peut même affirmer que par leur vote du 5 mai 1974, les Réunionnais ont fait la démonstration de leur maturité politique et semé la consternation dans le camp des "nationaux", inconsolables devant l’affront infligé à leur "Papa Debré".

Eugène Rousse


Messages

  • POUR TE DONNER RAISON...

    ... L’HUMA du 28/02 publie une page 11 intitulée "Régions" avec 2 titres :

     l’un, "...Régions sous hypthèque" ;
     l’autre, "Riches et pauvres en Europe", avec des statistiques Eurostats. La France ne brille pas, d’ailleurs dans les scores. Mais pour les disparités régionales, on signaleque les quatre départements DOM ont un PIB/habitant nettement inférieur à la moyenne européenne. "Le plus pauvre est la Guyanne, à peine plus que la Réunion. La Guadeloupe a un PIB égal à 67% de la moyenne, la Martinique de 75%."

    On voit bien que la métropole a du mal à sortir d’une politique néo-colonialiste et de sous-développement... surtout dans un cadre libéral !

    NOSE DE CHAMPAGNE.

    • PAR AILLEURS...

      ... je m’aperçois que certains français sont plus "égaux" !
      Dans son dossier "Présidentielles//emploi", l’hebdo "la NVO" de cette semaine présente un tableau des principales catégories de chômeurs dites "invisibles".
      Elle explique la chose ainsi : "En septembre 2006, le chiffre officiel du chômage décomptait 2172000 demandeurs d’emploi (catégorie 1). Tandis que l’ANPE recensait 4450000 demandeurs d’emploi (toutes catégories confondues). Plus de la moitié des chômeurs sont donc "invisibles" (www.actuchomage.org)."
      Et comme par hasard, parmi ces invisibles on trouve les "Chômeurs des DOM" qui sont au nombre de 220000 !
      Un chômeur français est donc plus "égaux" qu’un chômeur des DOM !

      NOSE DE CHAMPAGNE

  • Oui ! un parti COMMUNISTE doit être pour l’indépendance de son pays et non pour une autonomie. Ou alors ce nest pas un parti communiste.
    Comme les autres peuples des "DOM-TOM" le peuple réunionais a droit à l’indépendance. Tout comme l’ont demandé et obtenu au prix de massacres et de destructions, les peuples Vitnamien, Algérien, victimes du colonialisme français. Et ne me dites pas que les pays dit d’outre-mer ne sont pas sous le régime colonialiste. Rappelez-vous : l’Algérie était un département français.
    On est communiste ou on ne l’est pas.
    Gisèle Escot (32)

    • Gisèle, peut-tre que le seul avis qui compte vraiment sur cette question n’est ni le tien ni le mien mais celui des peuples concernés. En l’occurence seul l’avis des réunionais compte.
      Et on ne peut pas comparer sérieusement les peuples algériens, vietnamiens envahis, colonisés, martyrisés et les réunionnais : pour info, à la découverte de l’ile, il n’y avait pas d’habitant à la Réunion.....

      Jips

    • Publié dans l’édition du vendredi 2 décembre 2005 (page 7)

      L’historien réunionnais, invité hier d’Antenne Réunion, a souligné l’importance des transformations entraînées dans notre île par la loi Vergès-Lépervanche. Le vieux militant communiste Félix Gauvin a témoigné des combats qu’il a fallu mener pour faire progresser La Réunion.

      CULTURE ET IDENTITÉ

      LE 19 mars dernier, soit 4 mois jour pour jour avant le 60ème anniversaire du vote de la loi transformant La Réunion de colonie en département, une soixantaine de personnes se sont constituées en un Comité d’Appel à la Célébration de cet événement. Dans un texte publié le jeudi 24 novembre par “Témoignages”, ces personnes appellent tous les Réunionnais à célébrer - "dans l’union la plus large" - le vote de cette loi proposée par les députés Raymond Vergès et Léon de Lépervanche.

      Selon elles, "après l’abolition de l’esclavage, l’abolition du statut colonial par la loi du 19 mars 1946 est bien la deuxième plus grande date de l’histoire de La Réunion". C’est pourquoi, elles demandent que le caractère historique de cette loi soit pleinement reconnu et que ce jour soit déclaré férié.

      Parmi ces personnes, on retrouve Eugène Rousse, enseignant retraité. gé de 77 ans, il a vécu cet événement dans son adolescence et il a toujours lutté - en particulier comme syndicaliste - pour que les valeurs d’égalité et de démocratie prônées par les pères de la loi du 19 mars 46 soient respectées et appliquées dans notre île. Il est également l’auteur de plusieurs livres et de nombreux articles où il contribue à enrichir la mémoire historique réunionnaise pour mieux construire notre avenir.

      Hier midi, il était invité sur le plateau du journal d’Antenne Réunion pour évoquer cette période de notre Histoire. Auparavant, la chaîne a diffusé de brefs entretiens avec Marc Gérard, 76 ans, ancien secrétaire fédéral du RPR, et avec Félix Gauvin, 93 ans, co-signataire de l’appel à la célébration du 19 mars 1946. Le premier a reconnu que c’est là "une date historique", même si la loi n’est vraiment entrée en application que "bien après". Il a également rappelé que cette loi a été défendue par le CRADS (Comité républicain d’action démocratique et sociale), qui était présidé par le docteur Raymond Vergès.

      "Une injure"

      Pour sa part, le vieux militant communiste dionysien, l’esprit toujours aussi vif et déterminé, a rappelé qu’avant 46 à La Réunion, "c’était la misère". Et comme il y avait de "bonnes lois en France" pour permettre aux Réunionnais de sortir de cette misère, "nous avons lutté pour le statut de département", a déclaré Félix Gauvin.

      Eugène Rousse a confirmé que le 20 décembre 1848 est bien "la première grande date qui a fondamentalement marqué l’Histoire de La Réunion" et que "la seconde est le 19 mars 1946". "L’abolition de l’esclavage, a-t-il ajouté, a permis la libération de 62.000 Réunionnais sur 102.000, qui furent alors traités en êtres humains et non plus comme des meubles. Après 1946, La Réunion a obtenu l’extension des lois sociales et des transferts financiers qui ont métamorphosé l’île".
      Puis le journaliste d’Antenne Réunion parut s’étonner que parmi les signataires de l’appel à la célébration du 19 mars 1946, on trouve de nombreux communistes. Un comble ! Et de se lancer malheureusement dans la vieille polémique totalement dépassée et mensongère autour de la revendication de l’autonomie, accusant les membres du PCR d’avoir été "des partisans de l’indépendance".
      Eugène Rousse lui a répondu naturellement que cela est faux et que cet amalgame entre l’autonomie et le "séparatisme" n’a pas lieu d’être. Il a même cité l’ancien Premier ministre RPR Pierre Messmer, qui a déclaré en 1971 aux Antilles que cette confusion est "une injure".

      Espérons que la célébration de la loi du 19 mars 1946 sera l’occasion de faire avancer la connaissance de notre Histoire et d’aller à l’essentiel...

      L. B

      post de claude de T.

    • Extrait de l’entretien que le président Verges accorde à l’huma en 2005 :

      ""La réflexion posée lors de l’accès de La Réunion au statut de département français s’est menée en même temps que celle engagée par les ex-colonies françaises pour obtenir leur indépendance. Ce sont des voies et des formes de décolonisation différentes, reposant sur un principe fondamental : l’égalité. C’est l’histoire de chaque pays qui explique qu’il se soit engagé dans telle voie ou dans telle autre. Il n’y a pas de modèle ou de logique transposables d’un territoire à l’autre.
      En ce 21ème siècle, le problème qui se pose, c’est celui d’obtenir un respect des populations que l’on a colonisées. Il ne pourra y avoir d’harmonie que lorsque le colonisateur se sera débarrassé des séquelles héritées de la période de la colonisation. ""

      claude de Toulouse .

    • j’ai oublié , ce texte s’adresse à Giséle , bien sur .

      c de T.

    • Pour Gisèle Escot :

      Ainsi, ma chère Gisèle, un parti communiste DOIT être pour l’indépendance.
      Pourtant, s’il devait agir aussi mécaniquement, un PC ne serait pas digne de revendiquer l’appellation de communiste. Le principe essentiel qui DOIT guider un PC dans sa réflexion est de procéder jour après jour à une analyse concrète de la réalité concrète pour la transformer. Et, en ces temps de globalisation, cette analyse ne saurait se limiter aux rivages de notre île de La Réunion sans tenir compte ni de la géographie, ni de l’Histoire. La Réunion est une terre peuplée de personnes venues de tous les continents. Le mélange est tel que chaque Réunionnais, qu’il en soit conscient ou non, est aujourd’hui porteur de valeurs culturelles et cultuelles héritées d’ancêtres malgaches, mozambicains, sénégalais, français, portugais, espagnols, britanniques, belges, yéménites, libanais, indiens hindouistes, indiens musulmans, indonésiens, indochinois, vietnamiens, chinois de Canton ou de Pékin, kanakes, brésiliens, américains, québécois et j’en oublie forcément. Nous sommes ainsi redevables de ce que nous sommes à tous ces continents, à toutes ces cultures.
      Sur le plan institutionnel, nous sommes une partie de la République intégrée à l’Union européenne. Nous sommes membre aussi de l’assemblée des Régions ultrapériphériques d’Europe (RUP). Nous siégeons et délibérons au sein de la Commission de l’Océan Indien regroupant les Seychelles, les Comores, Maurice et Madagascar. Nous avons noué des accords de partenariat avec le Kwazulu-Natal, le Vietnam et la Chine. Nos étudiants se perfectionnent en Écosse, au Qébec, en Australie, en Afrique du Sud, à Madagascar et à la “Silicon-Valley” indienne de Bangalore ainsi qu’à Shangai. Et je cesse là l’énumération de ce qui est constitutif aujourd’hui de la personnalité et de l’identité réunionnaise, car dans maints domaines, du fait de la gravité de notre situation sociale, de nos avancées technologiques, de la conquête de notre autosuffisance énergétique par le recours aux seules énergies inépuisables (horizon 2052), de nos avancées dans la connaissance et la maîtrise des maladies émergentes auxquelles la France et l’Europe vont se trouver confrontées du fait des changements climatiques inéluctables, nous pensons être en mesure d’apporter une parole réunionnaise au monde.
      Alors, pour ce que nous DEVRONS être un jour, gardons-nous bien d’insulter l’avenir. Nous œuvrons à rassembler une large majorité de Réunionnais sur une plateforme permettant de construire le développement durable indispensable pour sortir de notre crise sociale tout en promouvant une politique de co-développement régional. Si nous parvenons à surmonter tous les obstacles amoncelés par des siècles de colonialisme à La Réunion et dans toute notre région, alors les conditions auront changé, la réalité aura été transformée et ce sont nos enfants qui auront à décider de leur devenir dans le cadre de cette nouvelle réalité.
      Une question pour finir, que serait la situation de la France et que feraient les forces politiques françaises si, d’ici 2025-2030, la population française devait s’accroître de 28% ? S’il fallait construire en 20 ans autant de logements qu’en comptait la France en 1967 ? C’est ainsi que se présente l’avenir immédiat à La Réunion … et vous voyez vous-même qu’aucune solution préconçue, aucun modèle n’existe déjà ailleurs qui permette, en appliquant mécaniquement la “une recette” de face à une situation aussi originale.
      Cordialement
      Aimé Habib

  • Certains disent que le PCR est indépendantiste !!

    Et ils ont parfaitement raison ! Sinon, il s’appellerait PCRF ou mieux encore PCF.

    Mais qu’il le soit n’est pas gênant, c’est son droit. Ce qui l’est plus c’est que je ne pense pas qu’il envisage de me demander mon avis de Réunionnais sur la question.

    Il est à noter que ce parti ne représente plus grand chose : trois municipalités seulement et le Conseil Régional sous l’égide de l’Alliance. Il lui a fallu créer ce machin - l’Alliance - composée de patrons, de gens de droite alimentaire (venant pour certains de l’UMP !), et des caciques du parti. Le peuple n’y est pas beaucoup représenté. Sans ce subterfuge, il n’aurait pas pu conquérir la Région. Il n’est plus capable d’aller aux élections sous sa propre étiquette.

    Pourquoi ? Parce que les Réunionnais ont toujours dit qu’ils sont Français à part entière et qu’ils entendent bien le rester. Et ils ont compris, depuis longtemps, que la volonté première de ce parti n’est pas de leur demander leurs avis sur le devenir institutionnel de leur île. Ils ne le suivent donc pas.

    C’est ce qui m’a poussé, quant à moi, à prendre mes distances avec le PCR depuis bien longtemps. Si on ne demande pas l’avis des Réunionnais par référendum sur un tel sujet, on n’est pas digne de confiance.

    Quand je vois, aujourd’hui, que Vergès - le président du PCR - ignore la candidature de MGB, embrasse Sarkozy en public et affirme qu’il a des "convergences de vues" avec cet agité malade de pouvoir, je me dis que j’ai bien fait. Et j’attends avec grande impatience de savoir quelles sont ces "convergences de vues". Je dois même dire que cela m’inquiète beaucoup sachant que Sarkozy est capable de tout pour arriver au pouvoir et connaissant les intentions du PCR.

    VCR

    • A VCR , pour le plaisir et son information !

      Déclaration commune PCR-PCF

      Nous reproduisons une déclaration commune du Parti communiste réunionnais et du Parti communiste français, signée par le secrétaire général du PCR, Élie Hoarau, et la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet.

      Une délégation du Parti communiste français composée de Marie-George Buffet, secrétaire nationale et Michel Duffour, président du Comité national, a séjourné à La Réunion du 9 au 11 février à l’invitation du Parti communiste réunionnais.

      Elle a été plus particulièrement sensibilisée aux problèmes que rencontrent la filière canne-sucre, les travailleurs du secteur public et du secteur privé ainsi que les chômeurs et les exclus de l’île.
      Un débat sur la mondialisation à l’Université de Saint-Denis a permis d’entendre les aspirations de nombreux jeunes.

      De même, elle a pu se rendre compte des efforts faits pour valoriser la recherche identitaire et culturelle des Réunionnais ainsi que les actions menées pour aller vers un développement durable.

      Ses rencontres à la Région avec le président Paul Vergès et plusieurs responsables de l’Alliance lui ont permis de prendre connaissance avec beaucoup d’intérêt des projets mis en œuvre.

      Au cours du séjour, les dirigeants du PCF et du PCR ont eu plusieurs échanges. Ils ont convenu d’écrire une nouvelle page dans leurs relations et de les placer sous le signe du respect mutuel, de l’autonomie d’analyse et d’action ainsi que l’échange d’informations et d’expériences.

      Au cours de leurs discussions, les deux partis ont débattu de la situation qui prévaut dans l’Outre-mer, de la politique anti-sociale du gouvernement Raffarin, des menaces que fait peser la construction européenne, notamment sur les services publics et les droits sociaux et des effets négatifs de la mondialisation ultra-libérale. Il en est ressorti de larges convergences.
      Les deux partis ont convenu d’approfondir leurs échanges et de les élargir à d’autres partenaires afin de nourrir et d’enrichir leur réflexion respective et leur action pour rassembler les forces vives de leur pays et aller vers un véritable développement durable et un monde plus juste.

      Fevrier 2005

  • Il est important de savoir que Eugène Rousse est membre du PCR. Pour les Réunionnais, il est "l’historien officiel" du PCR.

    • les textes , les entretiens , tu les contestes ?
      Le fait qu’un historien de la réunion soit membre du PCR , serait il disqualifiant ?
      ce qu’il faut voir , c’est sa production d’historien , pas son etiquette !Le fait que CESAIRE fasse la meme analyse de la départementalisation que VERGES , montre bien , que tous les territoires ont choisi d’etre département en toute connaissance de cause .
      VCR peut continuer de radoter , face aux textes que je lui soumet , il répéte les memes histoires , comme disait DE GAULLE , la vieillesse quel naufrage !

      claude de Toulouse .

    • ..disqualifiant ?

      Quand il parle de son parti, OUI !

      ...radoter...

      Je trouve qu’il a beaucoup de bons sens ce type !

      ...la vieillesse quel naufrage !

      A vous lire, on ne saurait dire le contraire ! Par contre, votre suffisance est restée intacte.