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Ch TERRAS : L’inquietant pacte de Sarkozy au Vatican
Publie le mercredi 2 janvier 2008 par Open-Publishing12 commentaires
Dans une analyse du discours et de « l’adoubement » du président français au Vatican, Christian Terras, directeur de la revue Golias, estime que « Sarkozy réimplante quelque chose qu’on croyait d’un autre âge ». « Même s’il affirme ne pas vouloir remettre en cause 1905, le projet de Sarkozy violera 1905 », explique-t-il. Décryptant les emprunts idéologiques à Le Pen et Maurras, il estime que Sarkozy est porteur d’une « vision fondamentaliste et intransigeante du catholicisme dans son rapport au monde ».
Christian Terras est l’auteur de Benoit XVI ; le pape intransigeant (2005), L’opus Dei, une église dans l’église (2006), Le retour des intégristes (2007) aux éditions Golias. Il dirige le site golias.fr. et l’hebdomadaire Golias, dont un numéro consacré au discours de Sarkozy au Vatican doit paraitre jeudi 3 janvier.
Dans le prochain numéro de Golias, vous analysez la visite de Nicolas Sarkozy au Vatican. Vous l’avez intitulé « Le sermon du Chanoine Sarkozy : catholique et français toujours ? »…
Christian Terras. « "Catholique et français toujours" c’est une vieille rengaine qu’on reprenait dans les églises autrefois. La marque, proprement ahurissante, du discours de Nicolas Sarkozy, c’est de ne pas parler au nom de tous les français, mais à partir d’une vision catholique très traditionnelle qu’il assume comme la sienne et celle de l’Etat français. Dans ce discours à l’église, il ne tient aucun compte des apports spirituels, humanistes, culturels non seulement des religions non catholiques, mais des religions chrétiennes – comme la réforme -, sans parler des agnostiques et des athées. Il estime du reste que l’aspiration spirituelle qui est en tout homme ne trouve sa réalisation que dans la religion. C’est donc d’entrée de jeu un parti pris, sur la base d’une sensibilité, d’une vision catholique que l’on peut qualifier de traditionaliste qu’il présente comme celle de la France. Il met aussi gravement en cause l’exercice laïc de la fonction présidentielle puisqu’il identifie son engagement politique à une vocation sacerdotale. Pour parfaire son identification personnelle aux ministres de droit divin, il est allé jusqu’à dire « sachez que nous avons au moins une chose en commun, c’est la vocation. On n’est pas prêtre à moitié on l’est dans toutes les dimensions de sa vie, croyez bien qu’on n’est pas Président de la République à moitié, je comprends les sacrifices que vous faites pour répondre à votre vocation parce que moi même, je sais ce que j’ai fait pour réaliser à la mienne ». C’est à mes yeux incroyable. La réalisation de sa mission politique, les sacrifices personnels qu’il évoquait durant la campagne électorale, sont dans le droit fil d’une vocation sacerdotale.
On a beaucoup remarqué les signes donnés au Vatican – le baise main au pape, l’allusion au baptême de Clovis…
Il donne des signes de ce qu’on appelait autrefois la chrétienté. Il s’est mis au passage à l’égal du Pape. Quand il dit « comme Benoît XVI je considère qu’une nation qui ignore l’héritage éthique religieux spirituel de son histoire commet un crime », ou encore « je partage l’avis du pape quand il considère que l’espérance est une des questions les plus importantes de notre temps »… Non content d’être le premier personnage de la France, il se met à égalité avec le premier personnage de l’église catholique romaine. Ca va très loin puisqu’il se permet de souffrir avec ceux qui ont souffert ou qui souffrent encore des lois de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, dont il est théoriquement le gardien ! Il dit « je sais les souffrances que sa mise en œuvre a provoqué en France chez les catholiques, les prêtres, dans les congrégations, avant comme après 1905 »… Dans une espèce d’exhortation urbi et orbi, il va aller jusqu’à pâtir avec les séminaristes du séminaire français comme jamais il ne l’a fait avec aucun sans papier ou autre insignifiant du pays. Il dit aux séminaristes « Je sais que votre quotidien est ou sera parfois traversé par le découragement ou la solitude. Je sais aussi que la qualité de votre formation, la fidélité au sacrement, la lecture de la bible et de la prière vous permettent de surmonter ces épreuves »...
C’est le premier chef d’Etat français qui prend cette position…
Absolument. Dans la tradition radicale socialiste, Chirac qui était un président de droite restait frappé du bon sens de la culture traditionnelle laïque française. Même de Gaulle qui était un catholique très pratiquant ne s’était jamais risqué avec les autorités pontificales romaines ou autres autorités hexagonales à un tel mélange de genre. Jamais. De Gaulle refusait de communier par exemple parce qu’il incarnait la France dans toutes ses composantes et qu’il ne pouvait pas donner un signe ostentatoire d’adhésion à une philosophie à un credo, fusse-t-il catholique, à la nation. Il le faisait en privé. Alors que Sarkozy s’exhibe. Tout en revendiquant, dans le même discours, « la liberté ne pas être heurté dans sa conscience par des pratiques ostentatoires ». Il fait allusion à l’islam et au voile islamique. Mais on pourrait se poser des questions sur ses pratiques ostentatoires présidentielles et sa vision sur la religion. Le sommet, c’est la concurrence entre l’instituteur et le curé. Je cite : « dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et la charisme d’un engagement porté par l’espérance ». C’est inimaginable d’entendre ça dans la bouche d’un président de la République. Les enseignants, les pédagos de la laïque, engagés dans les écoles difficiles par exemple dans la banlieue où ils donnent de leur vie, de leur temps, de leur exigence familiale, vont apprécier. C’est un discours qu’il n’a pas écrit. Pas plus qu’Henri Guaino. D’après notre enquête, c’est un dominicain qui s’appelle Philippe Verlin. Il pose une vision fondamentaliste et intransigeante du catholicisme dans son rapport au monde. Au final, Nicolas Sarkozy nous en fait une religion à l’américaine. Les communautés avant la citoyenneté, au risque de favoriser le communautarisme. »
Est-ce que ce positionnement est lisible dans le parcours de Sarkozy ?
Sarkozy n’est pas un intellectuel, c’est un pragmatique. Et sur la question religieuse, il en est à la religion de son enfance. Il n’y a pas d’évolution dans son intelligence de la foi par rapport à ce qu’on lui a transmis quand il était jeune. Il a sa propre géopolitique religieuse. Pour lui une société qui n’est pas référencée dans le sens ultime du christianisme et du catholicisme, c’est une société qui court à sa perte. Dans son livre sur la religion l’espérance et la république, c’est idéologiquement chevillé au cœur, c’est la conviction que la République ne peut pas avoir un sens ultime pour la cohésion sociale.
L’incursion de la religion en politique évoque beaucoup l’utilisation du catholicisme par Le Pen dans ses meetings…
Sans faire référence au décalogue, c’est la même chose. C’est Le Pen en plus soft. Mais cela rappelle historiquement Charles Maurras. Maurras ne croyait pas, mais il trouvait dans l’église catholique le système parachevé qui pouvait permettre à un Etat de trouver le sens de sa destinée sur terre, par rapport aux missions de Dieu, pour que les responsables politiques puissent vivre en bonne intelligence. Pour moi, Sarkozy emprunte au système maurassien. De l’utilité du système ecclésiastique pour cimenter la cohésion sociale. Je vous donne, je vous délègue, je décentralise la question du sens et cela me permet de gérer les affaires en fonction de mon programme politique. Cela veut dire aussi j’abdique ce que la République en elle même porte comme sens. La dangerosité de ce discours, c’est quelque chose qui est passé complètement sous silence pendant la campagne présidentielle. Nicolas Sarkozy ne pouvait engager un débat sur la laïcité au moment des élections : cela mettait le feu aux poudres. Il ne peut le faire qu’en le distillant. C’est sa conception de la laïcité. Même s’il affirme ne pas vouloir remettre en cause 1905, le projet de Sarkozy violera 1905. C’est la première fois sous la cinquième République qu’un Président de la République écrit au pape - qui l’avait félicité pour son élection -, une lettre de quatre pages pour lui donner son programme politique à la lumière de l’éclairage de l’église et du sens spirituel. D’habitude les présidents font dix lignes.
Au sein du RPR ou de l’UMP, le discours religieux n’avait aucune place jusqu’à présent…
Sarkozy réimplante quelque chose qu’on croyait d’un autre âge. C’est sa propre vision des choses mais c’est aussi l’aspiration d’un certain nombre de catholiques de droite. Même dans un journal comme La Croix, qui conserve un certain pluralisme, on n’a pas trouvé une critique, ni même l’écho d’une critique du discours de Sarkozy. Parce que dans l’église catholique, ce discours porte. Il scelle une espèce de pacte avec les catholiques français de droite. Sarkozy met le curseur sur la religion majoritaire. Il leur promet ses faveurs. Et bien sûr, il attend un retour d’ascenseur. Il leur parle de « participer à la pacification » de l’hexagone. Il leur dit « Je vous soutiendrais pour participer au débat et à la mise en œuvre des lois sur la bio éthique ». Et il espère un soutien pour « son grand dessein de la Méditerranée » qui rencontre l’intérêt du Saint Siège par exemple. Rien n’est gratuit. Ce n’est pas uniquement convictionnel. C’est aussi pour obtenir des cathos une alliance et une mobilisation sur les sujets sensibles. Dans certains sites cathos, non pas intégristes mais traditionalistes, Nicolas Sarkozy est présenté comme le personnage providentiel dont la France chrétienne avait besoin. A travers ce discours au Latran, il est perçu comme celui qui sur le plan sociétal et civilisationnel, va faire se rencontrer la République et l’Eglise. On n’est pas dans la théocratie, mais je crains qu’on ne s’oriente à terme à une remise en cause inquiétante de la laïcité française.
Quelle importance accordaient les autres présidents français au titre de chanoine de Latran ?
L’insignifiance totale pour les précédents. Par contre, avec l’accueil du cardinal Vicaire de Rome Camillo Ruini à la basilique de Latran, Nicolas Sarkozy s’est glissé dans le lit du corps ecclésiastique. Comme chanoine de Saint-Jean-de-Latran, il a même remercié le cardinal Ruini de le recevoir en son chapitre – c’est la communauté des chanoines, le chapitre. En son chapitre ! Il prend possession de Saint-Jean-de-Latran, compte tenu de ce que ce rite désuet lui donne symboliquement comme fonction. Mais de ce rite désuet et symbolique, il en tire un argument politique. Monseigneur Ruini, je vous reçois chez moi à Latran. Et chez moi, à Saint-Jean-de-Latran, je vais vous parler, au sein de mon chapitre, et je vais vous donner mon programme, sur les rapports entre la religion, la politique et l’espérance. Et ça c’est très fort, parce qu’il politise un symbole. Par cette solennité, cette prise de possession des lieux, il en a fait un adoubement. Avec Sarkozy, on a un président qui est missionné presque mystiquement aujourd’hui. La réaction des cardinaux présents montraient qu’il était adoubé pour être pour le Vatican l’un des grands hommes d’Etat de la planète qui portera les valeurs du catholicisme. Cet adoubement là n’a jamais eu lieu avec les autres présidents de la République.
Propos recueillis par Karl Laske
Messages
1. Ch TERRAS : L’inquietant pacte de Sarkozy au Vatican, 2 janvier 2008, 22:50
Pragmatique de droite et pragmatique de gauche (PS)
Pragmatique ! bientôt une insulte !
Autrement sur les rapports SARKO / VATICAN le feuilleton des congés 2007/2008 pour celles et ceux qui passent vite sur le site :
Henri Pena-Ruiz : « La spiritualité est irréductible à la religion »
http://www.bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=58645#forum211244
Christian D
1. Ch TERRAS : L’inquietant pacte de Sarkozy au Vatican, 2 janvier 2008, 23:30
RIPOSTE LAIQUE
http://www.ripostelaique.com/spip.php?article440
Le chanoine Sarkozy : " Très Saint-Père, j’ai besoin de vous ! "
2. Ch TERRAS : L’inquietant pacte de Sarkozy au Vatican, 3 janvier 2008, 00:00
50 secondes de lecture pour une info à couper le souffle Dorénavant, sur une consultation médicale, nous allons devoir verser un Euro non remboursé de notre poche
Nous allons être hyper contrôlés lors de nos arrêts maladie,
Nous allons devoir consulter un généraliste avant de voir un spécialiste,
Pour tout traitement de plus de 91 €, nous en serons de 18 € de notre poche
Toutes ces mesures (et d’autres à venir) ont été élaborées par nos têtes pensantes (ou présumées telles) afin de réduire le soi-disant « trou de la Sécu »
Ce fameux trou de 11 milliards d’Euro existe-t-il vraiment ? Ce qui suit peut en faire douter :
Une partie des taxes sur le tabac, destinée à la Sécurité Sociale, n’est pas reversée : manque à gagner pour la Sécu - 7,8 milliards
Une partie des taxes sur l’alcool, destinée à la Sécurité Sociale, n’est pas reversée : manque à gagner pour la Sécu – 3,5 milliards
La partie des primes d’assurances automobiles destinée à la Sécurité Sociale n’est pas reversée : manque à gagner pour la Sécu – 1,6 milliards
La partie de la taxe sur les industries polluantes destinée à la Sécurité Sociale n’est pas reversée : manque à gagner pour la Sécu – 1,2 milliards
La part de TVA destinée à la Sécurité Sociale n’est pas reversée : manque à gagner pour la Sécu – 2 milliards
Retard de paiement à la Sécurité Sociale pour les contrats aidés – 2,1 milliards
Retard de paiement par les entreprises – 1,9 milliards
En faisant une bête addition, on arrive au chiffre pharamineux de 20,1 milliards d’Euro.
Conclusion, si les responsables de la Sécurité Sociale et certains hauts politiciens avaient fait leur boulot efficacement et surtout honnêtement, les prétendus 11 milliards de trou seraient aujourd’hui 9 milliards d’excédent
Ces chiffres sont issus du rapport des comptes de la Sécu
3. Ch TERRAS : L’inquietant pacte de Sarkozy au Vatican, 3 janvier 2008, 00:19
Jamais un président de la République n’a été aussi loin que Nicolas Sarkozy dans la remise en cause des principes laïques et la volonté de replacer les Eglises au cœur de la société française. Après les propos tenus à Rome le 20 décembre 2007, toutes les organisations laïques sont interpelées.
4. Ch TERRAS : L’inquietant pacte de Sarkozy au Vatican, 3 janvier 2008, 01:05
Est-il normal que le président d’une république laique aille chercher au Vatican Haut lieu de la religion catholique un titre hierarchique de cette meme eglise (chanoine) ? Est -il normal que ce meme president se felicite devant le pape de la culture chretienne de l’Europe ? C’est pourtant le meme personnage alors ministre de l’interieur qui nous donnait des leçons de laicité quand il s’agissait de s’en prendre à d’autres religions . La laicité est un principe qui s’adresse à tout les citoyens quelque soit leurs croyances et le chef de l’etat dans sa fonction publique doit etre le premier à donner l’exemple . Mais ne soyons pas naifs , la droite à toujours eu besoin de l’eglise catholique pour la conforter dans ses positions réactionnaires . La droite n’est pas laique , elle à toujours combattu l’ecole de la république au profit de l’ecole confessionelle . Sarkozy ne deroge pas à la régle mais au contraire il amplifie le phénomène . André 07
5. Ch TERRAS : L’inquietant pacte de Sarkozy au Vatican, 3 janvier 2008, 11:36
je reprends votre commentaire sur le site MISERE http://lodevemaville.free.fr/spip/. Si vous n’en étiez pas d’accord, dites le moi.
2. Ch TERRAS : L’inquietant pacte de Sarkozy au Vatican, 3 janvier 2008, 01:50
"Nicolas Sarkozy s’est glissé dans le lit du corps ecclésiastique."
Beurk ! Répugnants personnages !
Moins rigolo : 2 lectures sur le pourvoir du Vatican et ses liens avec les autres pourvoirs. On pourrait y trouver des cles d’interprétation de ces "relations" Sarko-curetons qui en feraient, par dessus le marché, des relations très vénales. Et pas du tout spirituelles.
Re-beurk
Le vatican, l’argent et le pouvoir
Frédéric Harcourt
http://big.chez.com/kustodia/vatican.htm#bk33
Au nom de dieu (retiré par les jèsuites de la vente et des étalages)
David Yallop
http://www.voxdei.org/afficher_info.php?id=7460.104
http://www.bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=58712
1. Ch TERRAS : L’inquietant pacte de Sarkozy au Vatican, 3 janvier 2008, 09:14
pour ceux qui veulent avoir un oeil critique sur le pouvoir catho : lire ou s’abonner à Golias (ils sont à Lyon) : c’est le canard enchaîné des carthos ! Journal TB fait et très critique sur pour voir en place en france !
3. Ch TERRAS : L’inquietant pacte de Sarkozy au Vatican, 3 janvier 2008, 11:46
Trouvé sur le net :
"Avant même d’entrer dans le vif du sujet de la présente étude, il importe de rappeler ce que la hiérarchie catholique dit des divorcés, et comment elle justifie son attitude actuelle de refus de les admettre aux sacrements. Tout d’abord, elle proclame bien haut qu’il n’est pas question de considérer ceux qui se trouvent dans cette situation comme étant exclus de l’Église. Ils n’ont donc pas à être « reçus » dans l’Église, comme on a tendance à le dire et à l’écrire, car ils en font partie intégrante. Malheureusement, ce langage est le plus souvent perçu comme hypocrite ou irresponsable, par les intéressés. Il rappelle amèrement qu’ils sont exclus de la communion sacramentelle, et même du sacrement de la réconciliation."
deux poids, deux mesures ?
http://www.convertissez-vous.com/f/index.php?sujet_id=1301->
1. Ch TERRAS : L’inquietant pacte de Sarkozy au Vatican, 3 janvier 2008, 14:06
hier un papier sur le même sujet est passé sur rue 89, mais annulés très rapidos...dans les réponses
j’aimerais connaître la ligne de ces anciens de libé .... qui gèrent les messages à la cisaille et font faire des papiers par des jeunes du cpj (gratos je suppose) qui - souvent - font dans le vague et l’à peu près !
qu’en pensez-vous ?
2. Ch TERRAS : L’inquietant pacte de Sarkozy au Vatican, 4 janvier 2008, 02:35
"Catholique par ma mère
Musulman par mon père
Un peu juif par mon fils
Bouddhiste par principe
Royaliste par ma mère
Communiste par mon père
Raté par mes aïeux
Athée, ô grâce à dieu..."
MOULOUDJI : Autoportrait
Les chansons de Mouloudji, sur vinyle, ont été numérisées et vendues par nos "majors" chéris sur de beaux CD.
Mais pas celle-ci ! (On se demande pourquoi ?)
Que ceux qui l’ont encore, premièrement la chantent et l’apprennent à leurs enfants, deuxièmement, prennent grand soin de leurs vieux vinyle, troisièmement... les partagent.
3. Ch TERRAS : L’inquietant pacte de Sarkozy au Vatican, 4 janvier 2008, 22:11
On se demande pourquoi ? Parce que ce n’est plus vendable ! on a fait bannir du vocabulaire les mots qui rappellent des maux qui nuisent aux désirs de la jouissance quotidienne. Les majors vendraient la révolution si elle rapportait de l’argent. Ceux là sont stérilisés, mis en bocal, au placard des conserves longue durée. L’émotion a subrepticement glissée de l’entre-deux oreilles à l’entre-deux jambes. Il y a belle lurette que tout ça n’a plus aucun sens pour le commun des mortels (passe encore), mais aussi pour les intellectuels, les politiques, et...les poètes.