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Cher Jean-Luc,

Publie le lundi 20 novembre 2006 par Open-Publishing

Je t’ai rencontré vendredi à Montpellier où je t’ai exprimé ma satisfaction de te voir parmi nous, et j’ai bien vu aussi ton bonheur d’être là. Nous sommes serrés la main avec une tape amicale et fraternelle sur l’épaule.

Nous ne nous étions jamais rencontrés auparavant et pourtant cette complicité chaleureuse caractéristique des relations militantes s’est immédiatement installée.

Ton intervention au meeting antilibéral, a été grandiose. Pour atteindre mon cerveau, elle est d’abord passée par mon cœur. Et tout le monde a bien senti que, pour aller jusqu’à à tes lèvres, elle avait fait aussi le détour par ton cœur.
Intelligence et émotion, telle est l’alchimie d’un meeting de la gauche antilibérale.

Aujourd’hui, ton parti, pour qui j’ai si souvent voté, dérive vers des berges dangereuses. Je ne le reconnais plus.

Il y a des moments où l’histoire hésite . C’est dans ces moments que se révèlent les hommes. Mais seulement les grands.

Ce n’est pas la première fois que ton parti tousse devant l’histoire.

Le grand homme de ton parti est celui qui s’est opposé, seul, jusqu’à en mourir, à la 1ère guerre mondiale. Il a été et reste encore le prestige de ton parti et de la France.

Les grands hommes de ton parti sont les députés, minoritaires, qui, à l’instar de Jean Boulet, député de Montpellier, ont refusé d’être les complices des assassins de la 3ème république. Ils sont aujourd’hui l’honneur de ton parti et de la France.

Les grands hommes de ton parti, sont ceux, qui se sont courageusement opposés aux guerres coloniales. Ils ont montré le chemin de l’intelligence et de l’honneur à leurs camarades puis à la France et au monde.

Les grands hommes de ton parti sont ceux qui, ignorant la démagogie, ont aboli la guillotine. Ils sont aujourd’hui l’exemple et l’honneur de ton parti, de la gauche et de la France.

Jean-Luc, la France, l’Europe et la planète ploient sous le joug d’un libéralisme cynique. Les valeurs de l’humanité sont bafouées.

Jean-Luc, le libéralisme capte ton parti.

Jean-Luc, ton parti se fourvoie.

Jean-Luc, c’est à toi, aujourd’hui, qu’il incombe de montrer à ton parti la voie de la dignité et le chemin de l’honneur.
Nous devons libérer notre pays de la botte du libéralisme.
Nous avons déjà gagné sur le traité constitutionnel, nous avons récemment vaincu sur la précarité de l’emploi. Pour 2007, les collectifs unitaires antilibéraux ont commencé à dessiner les contours d’une alternative à ce système inique.

La libération de notre pays suppose le rassemblement de tous les démocrates et de tous les humanistes.
Jean-Luc, avec tes amis, viens avec nous, dans la gauche, en France, sur la planète, pour l’humanité.
Vendredi, à Montpellier, sur les pas de Jean Boulet, tu as montré que tu étais digne de tes prestigieux aînés.

Tu vas laisser sûrement beaucoup d’amis dans ton parti mais tu ne les abandonnes pas, tu les retrouveras à la libération. Vos liens n’en seront que plus profonds.
Aujourd’hui tu ne fais qu’emprunter, avec un peu d’avance, le chemin que ne manqueront pas de prendre, un jour prochain, tes camarades.

Et ce jour là, ils t’exprimeront leur satisfaction de te voir parmi eux et ils verront aussi ton bonheur d’être là. Vous vous serrerez la main avec une tape amicale et fraternelle sur l’épaule.

Le libéralisme sera aboli.

Christian