Accueil > Cher Yéti frère d’âme,

de Rose de mai
Je sors d’un rêve de mai 68 ressuscité, cette explosion de conscience.
Rallumons les lumières de 68 étouffées sous le boisseau. Ravivons les lampions aux couleurs du temps, rafistolons ensemble le rouge de la révolte, le noir de la colère, le blanc de la page où s’écrit le chant de demain,
L’arc-en-ciel de la réconciliation, le fleuri de tous ces mots qui rassemblent : dignité, respect, solidarité, justice... liberté, égalité, fraternité... droits de l’homme et du citoyen... bellaciao, ciao, ciao...
Non mais je rêve : et pourquoi y aurait que toi qui aurais une chaise de paille sur le trottoir ? Tu invites la jeunesse au Fou, mais depuis le petit coup de soleil de février, on n’a pas ressorti les tables, les bancs, les parasols, pour déborder en terrasse...
Allez, mes cocos chéris, grand nettoyage de printemps, sortons de nos tanières, chassons les miasmes du passé, éclairons les recoins, nettoyons nos casseroles, sortons nos bonnes bouteilles, et nous en avons, pour accueillir la jeunesse !
Je rêve d’un bistrot berceau de trouvailles et de retrouvailles.
Te faut pas rêver, Rose. A deux rues d’ici c’est la guerre.
Sous ma fenêtre, une jonquille frileuse de déploie enfin.
Messages
1. > Cher Yéti frère d’âme,, 13 mars 2006, 13:38
Dis-donc belle Rose, tu bouscules Le Yéti de sa chaise de paille alors que c’était toi qui avait choisi le meilleur emplacement l’autre jour "au fou".
J’avais bien vu, comme le disait notre cher montagnard, la pointe de feu de "RÂ" sur ton corsage entrebaillé. Notre Rose au Nirvanah, s’abandonnait ce jour-là au plaisir que lui offrait ce dieu égyptien...mais que dis-je, je déraille... q ;-D
ALLÉ ROSE, ALLÉ LES VOLATILES TOUS SUR LE MACADAM !
Esteban
2. > Cher Yéti frère d’âme,, 13 mars 2006, 17:55
Non, c’est mieux qu’en 68, mieux qu’en 1987, mieux qu’en 1995. Où donc ont-ils appris à lutter comme ça ? Sans doctrine ? Sans les « spécialistes » que nous avons été (que j’ai été du moins). Perso, pas de chaise, mais tractage, réunionite, défilé. Un bonheur d’être au coude à coude et de prendre de bonnes leçons de confiance auprès de cette jeunesse, si jeune et si mature, si têtue.
Chaise à part, je partage en grande partie l’émotion du Yéti, qui est certainement le début du gâtisme.
Helge
1. > Cher Yéti frère d’âme,, 13 mars 2006, 18:25
A HELGE , A ESTEBAN , A ROSE ,
C’est vrai qu’ils nous ont ragaillardi tous ces jeunes , c’est vrai qu’on eprouvaient de la tendresse pour eux , et l’on se revoyaient il y a trente huit ans , avec les memes espoirs . Avec des chaises de pailles , avec des bequilles ( de plus ça peut servir ), ou sur nos deux pattes et le poing levé nous serons à leurs cotés .
Petite anecdote , lors de la derniere manif à Toulouse , les crs protegeaient la permanence de l’ump , le SO brillait par son absence , et on s’est retrouvé à une quinzaine de militants à faire tampon entre ces milliers de jeunes qui defilaient en chantant leur colere , et les trente bleus habillés style les forces de l’empire , qui ne se genaient pas pour provoquer au passage .
L’un des bleus nous a demandé poliment pourquoi on s’etaient arrété juste devant eux , et l’un d’entre nous lui a repondu tout aussi poliment , que nous avions l’habitude des bleus et qu’avec nous la provoc ne marcherait pas . A notre grande surprise , leur chef a commandé le silence , c’etait une minuscule victoire de l’experience et un exemple de l’aide que nous pouvons leur apporter .
bises à vous trois et au yeti ( qu’il amene sa chaise , quand le parcours de la manif est trop long , j’ai parfois besoin de souffler )
claude de toulouse .
2. > Cher Yéti frère d’âme,, 13 mars 2006, 20:20
Claude,
tu devrais faire un tour sur Indymédia Toulouse : la désinformation contre la CGT bat son plein, à mon avis aussi alimentée par quelques flics
fraternellement
Patrice Bardet
A toutes et à tous : je ne sais comment vous remercier pour la chaleur humaine que vous apportez dans la lutte...
3. > Cher Yéti frère d’âme,, 14 mars 2006, 20:35
j’y suis allé patrice , continues on est avec toi .
3. > Cher Yéti frère d’âme,, 13 mars 2006, 20:41
Rose ,
j’ai oublié de te dire tout à l’heure , je ramasserai des brassées de jonquilles qu’on trouve dans le piemont pyrénéen , et je viendrai en glisser une dans ton corsage à la terasse ensoleillée du fou de bassan.
bises .
claude de toulouse ;
Au fait tu es superbe sur la photo .
1. > Cher Yéti frère d’âme,, 13 mars 2006, 21:17
OhhOOhh !!! du calme là !
Tu n’as pas besoin de la chaise là, heeiinn !!
Non mais !
Tu n’as pas vu que Rose est sur les épaules du Le yéti ! Sacré toulousain !
Mes hommages Reine des fleurs.
Esteban
2. > Cher Yéti frère d’âme,, 13 mars 2006, 22:34
Tu sais mon frere , ces petits messages , qui n’ont l’air de rien entre nous , me remplissent de joie , et souvent me donnent l’envie ou plutot la force de continuer .
je t’embrasse
claude .
3. > Cher Yéti frère d’âme,, 13 mars 2006, 23:37
Je constate, avec plaisir, que le malotru "fok iou" n’est pas arrivé à troubler la complicité qui règne au Fou.
Bonne lutte à tous
Durdo REIL
4. > Cher Yéti frère d’âme,, 14 mars 2006, 18:13
Oh Claude, je suis fachée : tu fais des compliments à Rose et tu m’oublies. Moi aussi je suis belle, moi aussi je peux grimper sur les épaules de notre ami Yeti.
Personne ne s’interesse à moi, je suis folle de rage.
Nicole
5. > Cher Yéti frère d’âme,, 14 mars 2006, 18:33
Ouuuaaiis !!! La sculpturale Nicole est arrivée !!
Rose avait malicieusement entrebaillé son corsage, et de fait, enflammé le renard de toulouse.
Et pour toi Nicole :
La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu
c’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.
Comme le jour dépend de l’innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.
Paul eluard
Avec çà, mince j’ai droit à une bise non ?
q:D
Esteban
6. > Cher Yéti frère d’âme,, 14 mars 2006, 18:58
Nicole la jaouse Nicole la jaouse Nicole la jaouse Nicole la jaouse
Johnny le belge
7. > Cher Yéti frère d’âme,, 14 mars 2006, 20:34
OH ESTEBAN TU M’AS FAIT PEUR !
tant que je lisais le texte en caractere gras , je me disais claude t’es foutu , esteban est revenu(refrain qu’on entend avec d’autres noms en ce moment ) , et puis soulagement , c’etait mon paul à moi , qu’il citait le esteban , bon faut etre honnete il a cité l’auteur , mais un moment je me suis vu ecrabouillé , je pouvais pas faire le poids ,et en plus il joue pas au rugggby le bougre .
Nicole je ne peux rien rajouter , je ne savais pas que Rose avait decoupé la photo pour qu’on ne te voit pas . Les femmes ont parfois de ces idées !
Alors pardon nicole , ne fais pas trop de bises à ce sacré esteban , garde m’en une ou deux .
Oh les mecs et les filles je vous aime tous et toutes (surtout les toutes d’ailleurs )
A bientot au fou .
claude de toulouse .
8. > Cher Yéti frère d’âme,, 14 mars 2006, 20:45
johnny tu le fais expres ou tu es vraiement comme ça ?
Au fou on rentre doucement , on ecoute les autres , au bout d’un moment on glisse une blague ou un bon mot , et surtout on paye sa tournée , on offre ses clopes , on ramene celui ou celle que les vapeurs ont assommé , on se fait aimer pour pouvoir ensuite aimer les autres , et dans les luttes que l’on menent ensemble , on est sur que ceux du FOU DE BASSAN , ne nous laisserons pas tomber , envoies un mot gentil à nicole , comme c’est une fille super , tu as vu ce que ce filou d’esteban a emprunté pour lui parler , elle te feras la bise .
claude de toulouse .
9. > Cher Yéti frère d’âme,, 15 mars 2006, 21:31
Moi je vous connais pas mais n’empeche que rever de 68 cest ce branler devant un bouquin dhistoire et cest oublier que les acteurs de 68 font en grande partie des opresseurs (mo boss en jean-chemise qui fume de lherbe... il est si coool quil exploite ses travailleurs)
MOI JE VEUX UN MARS 2006 PLEIN DESPOIR
AU CIMETIERRE 68 CA CEST NOS PARENTS QUI REVENT DE LEURS JEUNESSES
10. > Cher Yéti frère d’âme,, 15 mars 2006, 21:43
Et la poésie que transpirent tous ces gens ?
Et la jeunesse d’esprit qu’ils ont su garder ?
A’ la casse aussi ?
Andouille, va !
Brunz
(36 printemps)
11. > Cher Yéti frère d’âme,, 16 mars 2006, 01:50
pour réussir en 2006, il faudra bien faire payer ceux de 68 qui ont tout pris et tout vomi :
la disparition de la conscience de classe, c’est eux
la casse des services publics, c’est eux
la dissolution de la protection sociale, c’est eux
la transformation des syndicats en bordels de la promotion individuelle, c’est eux
le pédophile est la figure majeure de leur génération
Mais leurs retraites, c’est pour nous
nos retraites, c’est pour nous
l’anpe, c’est pour nous
l’intérim, c’est pour nous
le suicide, c’est pour nous
marre du lyrisme 68ard
un peu de décence SVP
12. > Cher Yéti frère d’âme,, 16 mars 2006, 07:41
A TOI QUI NOUS EN VEUX TANT !
Il faut que je t’explique, tous ceux d’entre nous qui nous retrouvons au, « FOU DE BASSAN « , ne sont pas ceux que tu decris.
D’abord, c’est quoi LE FOU, c’est une invention merveilleuse de notre ami LE YETI, bistrot virtuel ou il fait chaud l’hiver, quand les vitres se couvrent de buée, et ou l’on met les tables et les chaises en terrasse au premier rayon de soleil.
Les bouteilles circulent de tables en tables, l’atmosphère est lourde de fumée et de vapeurs alcoolisées.
Toutes les femmes sont belles et l’on ne peut en citer une, sans se faire écharper, par celles qu’on aurait oubliées.
Tous les hommes sont sympas dés qu’ils franchissent le pas.
Ce n’est pas un lieu de débat, le site est là pour ça !
Le FOU, c’est un lieu magique ou l’on vient quand ça ne vas plus, tous les autres t’écoutent, et une tape sur l’épaule, ou un bisou sur la joue, te disent : Pleures pas jeff, t’es pas tout seul..
Le FOU, c’est une bande d’ouf qui partent dans de grands rires dont on voit pas le bout.
Le FOU c’est un lieu ou l’on s’aime, le FOU c’est un lieu ou l’amitié prend le quart, un peu, les Copains d’abord de notre vieux Georges, le FOU c’est Extra comme disait Léo.
Vois tu l’ami certains d’entre nous ont bien avancé sur leur chemin, ils sont parfois harassés, parfois découragés, d’autres sont plus jeunes, leurs espoirs bien vivants au cœur, alors au FOU DE BASSAN, grâce au YETI, on mélange tout cela et on repart pour un tour, pour un combat de plus, on continue la vie.
Claude de Toulouse.
13. > Cher Yéti frère d’âme,, 16 mars 2006, 16:04
À 82**25**,
Je peux comprendre non pas ta haine mais ta colère. C’est vrai en partie que la génération qui te précède ne s’est pas battue comme il se doit pour conserver les acquis que leur ont légué leur ainés, de même qu’elle ne s’est pas battue à la hauteur pour arracher d’autres "avantages". Elle aurait pu mieux se battre pour changer la société.
Ta rage est proportionnelle au résultat désartreux de ce désengagement.
N’oublie pas tout de même que d’autres parmi cette génération ou ces générations se sont toujours battus, justement pour un idéal qui ne doit pas être loin de celui dont tu aspires. Et ils continuent de se battre.
Certains ici en font partie.
Le constat déplorable dont tu fais état est certes réel, mais dois-tu pour cela baisser les bras ?
Tu devrais au contraire dresser le flambeau et montrer à ces générations "apathiques" que tu vas te battre.
Je ne suis pas un soixante-huitard et c’est ce que j’essaie de faire, je, nous n’avons pas d’autres choix.
Je suis de l’avis de Claude, que ton intervention sur CET article sympathique et déconneur était innoportune, et que tu aurais pu choisir un autre article
Amicalement
Esteban
14. > Cher Yéti frère d’âme,, 16 mars 2006, 21:40
c’est vrai qu’il y avait un fond haineux dans mes propos hier soir, j’ai été gagné par le côté obscur comme on dit...
j’étais énervé et plutôt que de provoquer des gens qui sont certainement comme ceux auprès de qui j’ai "fait mes classes", qui "méritent" leur poésie, j’aurais mieux fait d’aller ronger mon sang ailleurs et de laisser cet endroit en paix...
tout cela je peux le comprendre. il y a quelque chose que je n’arrive pas à m’expliquer à moi-même c’est pourqoi je peux entendre avec un grand plaisir et un grand espoir que la commune refleurira pendant que l’évocation du "joli mois de mai" fait revenir mon rhume des foins... il y a quelque chose de viscéral qui me dépasse et que j’analyserai un jour. Dès que le morceau de chiffon rouge qu’on m’a poignardé au coeur arrêtera de bailloner mon esprit. (je crois que ce mouvement va aussi aider à ça)
Ce que je sais du mouvement ouvrier, je l’ai appris auprès de gens de cette génération qui n’ont pas renoncé. Beaucoup et d’autres ont aussi été les premières victimes de l’irresponsabilité qui s’est installée depuis. Les analyses générationnelles sont généralisantes et réductrices et masquent évidemment la complexité des évènements et des situations. Le recours à ces "analyses" est encouragé quand, alors que des camarades se font matraquer dans des conditions et pour des raisons qui sont à des lieues de ce "doux printemps" apparu dans une période de prospérité, "fleurit" sur un site de lutte un parallèle avec la crasse insouciance et le sentiment de toute-puissance de cette époque.
On ne s’amuse pas, on ne rêve pas, on défend le quart de boût de steack qui nous reste...
mon message faisait suite à celui de brunz qui traitait d’andouille quelqu’un qui traduisait assez bien mon sentiment, certes violement, certes moins violement que moi.
La jeunesse d’esprit c’est bien beau, faut-il que ce soit nous qui tenions la figure du vieux sage ?
Allez, il est temps de rejoindre la place de la Sorbonne...
Salut et à bientôt sûrement.
Julien
15. > Cher Yéti frère d’âme,, 17 mars 2006, 08:51
C’est pour toi que je parles julien dans l’article ou je decris le fou , se battre tous les jours et pour tout , c’est dur , j’ai donné et je donne encore aujourd’hui , c’est encore plus dur pour vous , c’est pourquoi une halte , un moment pour reprendre son souffle c’est necessaire , ce n’est pas de la poésie à deux balles , c’est de l’amitié entre ceux qui se battent quelque soit leur age .
amicalement
claude de toulouse .