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Chirac ne démissionne pas, il fait les choses à moitié, change son gouvernement et reste...

Publie le mardi 19 juillet 2005 par Open-Publishing
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de ichlo

Fasse aux abus de pouvoir et à une sorte d’immunité judiciaire envers certains acteurs politiques tenants haut leur place (Berlusconi et le report de son passage devant un tribunal en est une preuve, espérons qu’il ne virera pas à l’annulation) en France, depuis le rejet de ce référendum fatidique que les médias ont fait osciller entre tous les possibles, ont ne sait plus trop quoi penser comme si finalement, hors course, c’était Jacques Chirac lui-même, en personne , qui aurait mis dans sa poche un plan "B" en cas d’échec de la consultation électorale à agiter en gigogne à ses camarades de ralliement (financier s’entend) histoire de prendre à Laurent Fabius ce qui lui revenait de droit.

En changeant son gouvernement désavoué lors de chacune de ses tentatives de modifications sociales mais en restant en fait et place de son poste de chef de l’Etat, il s’engage lui-même, à la place de l’Etat gardant sa démission verrouillée par les grognements et l’ampleur des mouvements sociaux voilant ainsi le viol constitutionnel et institutionnel que l’UMP opère depuis sa "sur-instauration" élyséenne accrue d’une obole fatidique tant attendue de n’avoir à combattre que son extrême au second tour ce qui lui assurait sans trop d’efforts dans les programmes et le discours puisque la situation forçait ainsi quasiment la main aux électeurs de gauche de reporter, pour des raisons de démocratie et d’éthique politique ou ne sais-je encore quel opportunisme, sur un candidat de droite ! !

Donc reparlons démocratie puisque le référendum engage le gouvernement et le chef de l’Etat auprès des citoyens qu’il consulte. Comme l’équipe élyséenne et matignonesque réunie en une seule par sa même extrême a été désavouée... Même pas De Gaulle n’aurait osé rester, sauf si de son temps une équipe de Partis Populaires européanistes assemblés par une cellule de tribuns le lui aurait ordonné. Chirac reste et les rêves de changement passent, remis à des dates ultérieurs alors que l’Allemagne voisine nous donne une bonne leçon de démocratie en organisant ses élections anticipées alors qu’il ne s’agissait que d’une consultation parlementaire au préalable. Le principe référendaire appliqué à la France multiplie par deux la responsabilité de Jacques Chirac en cas de crise sociale grave que sans doute il estimera bon et justifié de traduire par des emprisonnements et des tabassages de syndicalistes pas encore en accord avec les programmes du gouvernement et le rend ainsi comme l’homme le plus sourd que la Ve ait tenue en ses rangs.

D’un autre côté il n’en est que deux fois plus désemparé, empressé qu’il est soudainement à se réfugier et à tout de suite se réconforter derrière cette rumeur de « bêtise électorale » qui courrait lors de la campagne électorale, faisant du coup de son opposition une réduction à l’ignorance de programmes différents, tenant base sur d’autres préambules. « Chirac démission ! » c’est pas pour demain. Persuadé qu’il reste l’homme de choix pour réaliser en un an et demi ce que ses composantes droitières multiformes étaient incapables de réaliser en trois ans, sa droite s’entiche du désaveu massif des Français pour renforcer subtilement et en toute sécurité son pouvoir.
Au-dessus de peu et en dessous de rien car il restera toujours des acquis sociaux et industriels qui garantissent un minimum d’auréole à nos chefs d’Etat qui maintenant sont bien obligés de s’exporter. Quant à la monnaie d’échange...

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