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Chômage et flambée du brut font chuter Wall Street de plus de 3%

Publie le samedi 7 juin 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

Chômage et flambée du brut font chuter Wall Street de plus de 3%

ven. juin 6, 2008 9:40 CEST

NEW YORK (Reuters) - Wall Street a terminé en nette baisse vendredi sur des craintes de stagflation après la forte hausse du taux de chômage aux États-Unis en mai et une nouvelle flambée spectaculaire des cours du pétrole.

L’indice Dow Jones a perdu près de 400 points. L’indice vedette a fini en repli de 3,13% ou 394,64 points, à 12.209,81 points, tandis que l’indice Standard & Poor’s 500, qui sert de référence aux gérants, reculait de 3,09% à 1.360,68 points.

Le composite du Nasdaq a abandonné 2,96% à 2.474,56 points.

Il s’agit de la plus forte baisse de l’indice Dow Jones depuis février 2007.

Sur la semaine, le Dow Jones a perdu 3,5%, le S&P 2,6% et le Nasdaq 1,9%.

L’économie américaine a perdu 49.000 emplois en mai, tandis que le taux de chômage bondissait à 5,5%, son niveau le plus élevé depuis octobre 2004.

En outre, le cours du pétrole WTI a fini sur un record de 138,54 dollars au terme d’un bond de 10,75 dollars en clôture après avoir touché 139,12 dollars en séance, ce qui devrait fortement peser sur la consommation des ménages américains, moteur de la croissance aux Etats-Unis.

Le cours du WTI avait gagné 5,49 dollars la veille.

Pour Peter Boockvar, spécialiste actions chez Miller Tabak, le vague à l’âme de Wall Street ce vendredi était moins à mettre sur le compte de l’accès de fièvre des cours du brut que sur la hausse du taux de chômage.

"Hier, le brut était en hausse de 5,50 dollars et le marché a monté. Aujourd’hui, le brut est en hausse de huit dollars et sommes-nous en baisse à cause de cela ? Non. Nous sommes en baisse parce que les chiffres de l’emplois n’étaient pas bons".

LES COMPAGNIES AÉRIENNES A LA PEINE

"La plus grosse déception est le taux de chômage parce que maintenant, les mains du (président de la Fed Ben) Bernanke sont liées", a renchéri Dave Rovelli, chez Canaccord Adams.

"Si Bernanke relève ses taux pour combattre l’inflation, il va vraiment ralentir l’économie. Mais s’il ne le fait pas, le dollar va baisser et c’est la raison pour laquelle les prix du pétrole ont crevé le plafond".

Les 30 valeurs de l’indice Dow Jones ont terminé en baisse sans exception.

AIG a notamment chuté de 6,81% à 33,93 dollars après un article du Wall Street Journal selon lequel la Securities and Exchange Commission (SEC) enquête sur d’éventuelles surévaluations de contrats liés à des prêts immobiliers à risques de la part de l’assureur.

L’indice S&P des financières a perdu 5%.

General Motors et Boeing, très sensibles à toute hausse de la facture énergétique, ont reculé respectivement de 4,87% à 16,22 dollars et 5,37% à 73,16 dollars.

Les valeurs liées à la consommation comme les distributeurs ont également subi d’importants dégagements. L’indice S&P de la distribution a perdu 4,28%, Wal-Mart Stores cédant 2,39% à 58,37 dollars.

Les compagnies aériennes, très dépendantes des prix du carburant, ont connu un trou d’air. UAL a dégringolé de 14,54% à 8,64 dollars. L’indice du secteur a décru de 6,92%.

Aux situations particulières, Amazon.com a perdu 4,59% à 80,63 dollars. Le distributeur en ligne a été affecté par une panne technique vendredi, des utilisateurs dans plusieurs villes des Etats-Unis, mais aussi à Londres ont dit avoir eu des problèmes pour accéder au site.

Parmi les quelques valeurs qui ont tiré leur épingle du jeu, National Semiconductor a bondi de 4,77% à 23,74 dollars grâce à chiffre d’affaires et à un bénéfice par action supérieurs aux attentes.

Yahoo a gagné 0,3% à 26,44 dollars. Son actionnaire Carl Icahn a estimé que le moteur de recherche devait proposer de se vendre à Microsoft pour 34,375 dollars l’action.

http://today.reuters.fr/news/newsArticle.aspx?type=businessNews&storyID=2008-06-06T204009Z_01_DEC672677_RTRIDST_0_OFRBS-USA-WALL-STREET-CLOTURE-20080606.XML

Messages

  • La BCE a-t-elle décidé de détruire le dollar ?

    par Philippe Béchade
    Vendredi 06 Juin 2008

    ** La grande question qui nous taraude aujourd’hui est donc la suivante : J.C. Trichet vient-il de pousser un nouveau pion de manière particulièrement offensive, confirmant ainsi une stratégie de longue haleine visant à renforcer la suprématie de l’euro sur le dollar ?

    Nous avions déjà évoqué cette thèse à de nombreuses reprises, notamment le lendemain même de la divulgation de l’affaire Kerviel. Il ressortait que la BCE n’avait pas jugé utile de prévenir la Fed des turpitudes de la Société Générale, laissant Ben Bernanke abaisser son prime rate de 50 points à l’aveugle et dans l’urgence, alors que le contexte macroéconomique ne justifiait nullement une telle mesure : une précieuse munition venait d’être gaspillée du point de vue de Wall Street, mais les cambistes n’en avaient pas perdu une miette.

    Il y a une contradiction évidente et totale entre le discours des autorités monétaires européennes, qui fustige la faiblesse du dollar, et une stratégie consistant à ruiner les efforts de la Fed au lendemain même d’une initiative qualifiée d’historique par de nombreux cambistes.

    Si nous étions convaincu qu’il n’y avait pas de coopération entre les deux grands argentiers de la planète, nous soupçonnons à présent, de la part de l’un d’entre eux, une volonté délibérée de nuire à l’autre. Qui peut décemment croire que l’Europe a besoin d’une hausse de taux d’ici le 3 juillet prochain ?

    En quoi une telle mesure pourrait-elle faire reculer le prix des matières premières ? Et puis surtout, en affaiblissant le dollar, la BCE fait le jeu de ceux qui spéculent sur le pétrole pour maintenir le niveau de leurs revenus exprimés en livres sterling, en yens ou en euros.

    Alors à quel jeu joue donc J.C. Trichet depuis le début de l’éclatement de la bulle du crédit ?

    http://www.la-chronique-agora.com/articles/20080606-946.html

  • Le comment du pourquoi :

    "Attaquer l’Iran pour donner un coup d’arrêt à ses projets nucléaires sera inévitable", a déclaré l’ancien chef d’état-major de Tsahal et ancien ministre de la Défense dans un entretien publié vendredi par le quotidien Yedioth Ahronoth.

    Bein, voilà on y est ils vont nous la faire cette troisième guerre mondial et celle ci signera la fin de l’humanité.

    Bande d’en...

    Hyoo