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Chômage : le déficit de l’Unedic dépasse les 10 milliards d’euros

Publie le jeudi 6 janvier 2005 par Open-Publishing

Le déficit cumulé de l’Unedic dépassait les 10 milliards d’euros fin 2004, selon un communiqué diffusé mercredi par l’organisme de gestion de l’assurance-chômage. L’Unedic a dû emprunter 2,2 milliards d’euros sur cinq ans avec la garantie de l’Etat pour financer la réintégration des « recalculés ».

 »Au 30 novembre, la situation financière cumulée » était déficitaire de « 10,058 milliards d’euros », précise l’Unedic à l’occasion d’un conseil d’administration. L’organisme de gestion de l’assurance-chômage affirme que « le redressement financier devrait s’amorcer au deuxième semestre 2005 ».

L’Unedic souligne que « les dispositions financières ont été prises en accord avec l’Etat et les banques permettant d’assurer la continuité du service de l’indemnisation dans un cadre budgétaire maîtrisé ».

Au siège de l’assurance-chômage, on précise qu’un emprunt de 2,2 milliards d’euros sur cinq ans a été contracté avec la garantie de l’Etat pour faire face au coût de la réintégration des »recalculés ».

Par ailleurs en 2004, selon l’Unedic, « les sorties (de l’indemnisation) pour reprises déclarées de travail ont progressé de 1,8% », et « celles pour fin de droits sont en augmentation de 6,9% ». « Ces évolutions ne sont pas encore suffisantes pour enrayer le déficit », avoue l’assurance-chômage.

Le 17 novembre dernier, l’Unedic prévoyait un déficit cumulé de 9,9 milliards d’euros pour la fin 2004, contre une prévision de 7 à 8 milliards d’euros en début d’année.

En 2004, la réintégration des chômeurs « recalculés » -dont les allocations avaient été brutalement supprimées début janvier en raison du durcisseme t des conditions d’indemnisation- aura donc »pesé » 2,2 milliards d’euros financés par l’emprunt, et non par le report d’une « dette » vis-à-vis de l’Etat.

Le 3 mai 2004, le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo avait annoncé le report de cette « dette » de 1,2 milliard d’euros pour financer les réintégrations. Non seulement cette somme ne suffisait pas à les couvrir, mais elle ne figurait de toute façon pas dans le bilan financier de l’Unedic et donc dans le calcul du déficit. (AP)

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