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Cinq poids lourds de Wall Street distribuent des bonus records
Publie le dimanche 20 janvier 2008 par Open-Publishing2 commentaires
Cinq poids lourds de Wall Street distribuent des bonus records
primes - En dépit d’un trimestre catastrophique, les cadeaux de fin d’année ont progressé de 82% en une année.
françois Othenin-girard à lausanne
Les plus grosses cotations de Wall Street ont distribué des bonus records à leurs collaborateurs. Elles ont versé un total de 65,5 milliards de dollars (71,6 milliards de francs), après avoir bouclé, pour trois d’entre elles, le pire trimestre de leur histoire, selon les calculs de l’agence Bloomberg. Des noms ? Goldman Sachs, Morgan Stanley, Merrill Lynch, Lehman Brothers et Bear Stearns. Et le montant total des cadeaux de fin d’année et primes d’intéressement qui viennent d’être octroyés par ces cinq banques, aujourd’hui dans la tourmente, a progressé de 82% par rapport à l’année précédente. Les bonus ont dépassé les bénéfices
Merrill Lynch a plus perdu en deux trimestres que tout ce qu’elle avait gagné durant les six précédents et, dans la foulée, 4900 emplois seront supprimés. Malgré cela, l’établissement n’a pas hésité à distribuer 15,9 milliards de dollars de bonus, somme qui dépasse ses bénéfices annuels.
Chez Morgan Stanley et Bear Stearns, seuls les administrateurs délégués ont montré l’exemple en renonçant à leurs bonus. Richard Fuld, de Lehman Brothers, a touché 35 millions. Une prime spéciale a même été accordée à la banque qui a évité les foudres du subprime : avec 67,9 millions de dollars, celle que Lloyd Blankfein a reçue de Goldman Sachs s’élève au rang de record absolu.
Vu le climat prérécession actuel, les commentaires et les justificatifs vont bon train. Il faut payer pour éviter que les collaborateurs compétents cherchent ailleurs, selon les uns. De toute façon, cette période dorée se termine, rétorquent les autres. « Les amateurs de Ferrari devront se mettre aux voitures Tata », a déclaré un professeur de finance de Manhattan. De leur côté, les banquiers privés suisses, réunis hier à Berne, estiment que les rémunérations ont contribué à faire naître la crise du subprime.
La promesse de bonus étant liée à des objectifs à court terme, « lorsque les choses tournent mal, a déclaré Nicolas Pictet, les responsables disparaissent et les actionnaires, les gouvernements, doivent passer à la caisse ».
Messages
1. Cinq poids lourds de Wall Street distribuent des bonus records, 20 janvier 2008, 11:40
Un hold up réussit quoi !