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Clearsteam : le mystère de la "branloire pérenne" de Villepin

Publie le samedi 9 février 2008 par Open-Publishing
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Extrait de l’article du Canard enchainé du 6 février

Depuis des mois, les juges Jean-Marie d’Huy et Philippe Pons, de l’affaire Clearstream, s’acharnent à faire « parler » un mystérieux DVD crypté saisi en juillet 2007 au bureau de Dominique de Villepin, avenue Kléber à Paris. Ce disque leur avait expliqué Villepin, avait été remis par un inconnu à son assistante au Quai d’Orsay en mars 2004. « Je ne l’ai jamais ouvert » avait-il ajouté, un peu énervé, et « je ne sais pas ce qu’il contient ». […] Le disque était crypté à un niveau tel que même l’expert informatique Philippe Joliot - qui avait réussi à reconstituer les fichiers effacés de l’ordinateur d’Imad Lahoud - déclare forfait le 23 octobre. Pas découragés pour autant, les juges transmettent alors le DVD à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, réputé pour être le meilleur en France en la matière. Nouvel échec […] Les magistrats décident alors de saisir un troisième organisme qui dépend du ministère de la Défense. Mais, entre-temps d’Huy et Pons, déchainés, ont fait fouiller de fond en comble les scellés entreposés au greffe et découvert, dans le coffret d’un autre DVD, un autocollant sur lequel étaient tracés 17 caractère et chiffres ressemblant furieusement à un mot de passe. Bingo : le sésame marche et le DVD livre enfin ses secrets. Stupéfaction : il ne contient que des œuvres littéraires du ministre : « les cent jours », le « cri de la gargouille », « Eloge des voleurs de feu », etc sans compter quelques morceaux de choix dont un intitulé « La branloire pérenne », d’après un texte de Montaigne » […] "

Voilà, c’est probablement pour faire référence à ce misérable épisode que Dominique de Villepin a dit à plusieurs reprises lors de ses dernières interventions médias, que lorsqu’une rumeur était à l’œuvre elle s’étalait en première page des journaux, mais lorsque la vérité apparaissait, elle n’avait alors droit qu’à une petite ligne à la fin de ces même journaux.

Le DVD crypté était vraisemblabement l’empreinte numérique du dépôt que les écrivains effectuent habituellement pour protéger leurs œuvres auprès d’organismes équivalents à l’INPI, mais pour les œuvres littéraires, et ce, avant que leurs textes soient définitivement protégés par le biais d’une publication officielle qui leur en attribue de ce fait la paternité.

Il est consternant que ces juges aient dépensé autant de temps et d’argent du contribuable pour tenter d’accréditer une thèse dont ils s’étaient dès le début convaincus eux-mêmes, alors que les juges se doivent de ne jamais avoir aucun parti pris.

Dominique de Villepin est innocent. Les Villepinistes n’ont jamais douté de ce grand homme d’Etat. Reste donc à trouver la réponse aux questions suivantes que Dominique de Villepin pose régulièrement : « qui a falsifié les listings et qui avait intérêt à le faire ? » Ce que nous pourrions traduire par : « qui a profité du fait que j’ai été, à tort, impliqué dans cette affaire ? ». Les Français pourraient aussi rajouter la question suivante : "où est passé l’argent des rétrocommissions ?"

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