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Clearstream : Six années de révélations et de rumeurs
Publie le vendredi 27 juillet 2007 par Open-Publishing5 commentaires
Depuis février 2001, l’affaire Clearstream a mis en cause Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy, l’ancien chef de l’Etat Jacques Chirac et des responsables de l’UMP et de l’opposition.
Dominique de Villepin, a été mis en examen vendredi matin dans l’affaire Clearstream. Retour sur six années tumultueuses :
• Février 2001 : Le journaliste Denis Robert publie un livre, Révélations, qui prétend que la société financière luxembourgeoise Clearstream a des activités suspectes.
• 2002 : A la suite du livre, Florian Bourges, un consultant qui réalise un audit Arthur Andersen sur Clearstream, s’intéresse à des listings authentiques de comptes bancaires sans noms, qu’il remet à Denis Robert.
• Mars 2003 : Denis Robert remet ces vrais listings de comptes Clearstream à Imad Lahoud, un informaticien Franco-Libanais intéressé par l’affaire.
•Juillet 2003 : Imad Lahoud est recruté à EADS, le groupe d’aéronautique et de défense, par son vice-président Jean-Louis Gergorin, ami personnel de Dominique de Villepin.
• Fin 2003 : Jean-Louis Gergorin entre en possession d’une nouvelle version des listings, comportant cette fois des noms (on sait aujourd’hui qu’il s’agit de faux, imputés à Lahoud). Il en informe le cabinet de Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense, qui mandate le général Philippe Rondot pour des vérifications limitées aux fonctionnaires en cause.
• Mai-juin 2004 : le juge Renaud van Ruymbeke reçoit des courriers anonymes et des listings bancaires accusant des personnalités, dont Nicolas Sarkozy, de détenir des comptes dans la société Clearstream. Les commissions occultes de la vente des frégates de Taïwan en 1991 auraient transité sur ces comptes.
• 3 septembre 2004 : une instruction est ouverte pour « dénonciation calomnieuse ».
• Janvier 2006 : Nicolas Sarkozy porte plainte et se constitue partie civile dans l’enquête des juges d’Huy et Pons.
• 28 avril - 4 mai 2006 : Le général Philippe Rondot, conseiller spécial du ministre de la Défense jusqu’en 2005, déclare que le nom de Nicolas Sarkozy a été mentionné en sa présence lors d’une réunion du 9 janvier 2004, entre Jean-Louis Gergorin, ex-vice-président d’EADS jusqu’en mai 2006, Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, qui l’a chargé de mener des « vérifications » sur les listings de Clearstream.
• 11 mai 2006 : Le Monde publie des notes de Rondot « impliquant directement » le président Jacques Chirac et Villepin. Qui démentent.
• 2 juin 2006 : Gergorin reconnaît être l’expéditeur des lettres anonymes.
• 27 juillet 2006 : Rondot affirme ne pas avoir reçu l’ordre de « cibler » Sarkozy.
• 2 octobre 2006 : Villepin nie avoir détruit en septembre 2004, au ministère de l’Intérieur, un rapport de la DST désignant Gergorin comme corbeau.
• 21 décembre 2006 : Villepin est entendu pendant 17 heures par les juges d’Huy et Pons.
• 22 mai, 11, 22 et 26 juin 2007 : le général Rondot explique aux juges que Villepin lui avait fait part en 2004 d’« instructions » qu’il aurait lui-même reçues de l’ex-président de la République, Jacques Chirac. Il dit s’être ainsi senti investi d’une « mission présidentielle ».
• 22 juin : Chirac refuse d’être entendu sur des « faits accomplis ou connus durant son mandat ». Il « dément catégoriquement avoir demandé la moindre enquête visant des personnalités politiques. »
• Juillet : l’enquête se resserre autour de Villepin.
Le 4, l’expertise de l’ordinateur de Rondot démontre que Villepin a eu l’idée des rencontres secrètes entre Gergorin et le juge van Ruymbeke en 2004, avant que le juge ne reçoive les listings, qui s’avèreront falsifiés.
Les 5 et 6 : perquisitions au domicile et au bureau de Villepin qui dénonce « des accusations infondées » et demande à être témoin assisté pour se défendre. Il dément « formellement » toute initiative en direction de van Ruymbeke.
Le 10 : L’ancien Premier ministre annonce sa convocation par les juges, qui « envisagent de le mettre en examen », le 27 juillet .
Le 19 : Gergorin confirme les notes de Rondot en précisant qu’au moment où Villepin a demandé au général le 9 janvier 2004, sur ordre de Chirac, d’enquêter sur ces listes, il était convaincu, comme lui-même, de leur véracité.
Le 27 : Villepin est mis en examen.
Messages
1. Clearstream : Six années de révélations et de rumeurs, 27 juillet 2007, 18:24
beaucoup de cinéma pour ne pas parler du vrai problème
des listings de QUOI ?
c’est quoi CLEARSTREAM ?
une bonne oeuvre qui ramasse les pièces jaunes pour Cecilia Nagy ?
1. Clearstream : Six années de révélations et de rumeurs, 28 juillet 2007, 01:04
il paye son discour à onu contre la guerre d’iraq
2. Clearstream : Six années de révélations et de rumeurs, 28 juillet 2007, 17:17
il paie aussi d’avoir voulu se présenter aux presidentielles contre sarkozy qui fait sa petit épuration personnelle.
et sarko, contrairement à villepin ,est affreux !! c’est impardonnable ;
çà compte çà pour la haine !
2. Clearstream : Six années de révélations et de rumeurs, 28 juillet 2007, 21:51
Etre président tout en étant rancunier, ça fait pas bon ménage !
Ca sent la vengeance, parce que Chirac a préféré Villepin à Sarkozy comme 1er ministre ! Clearstream est donc un prétexte pour se venger, tout en étant une histoire financière des plus douteuses !
A présent, il serait intéressant de se pencher sur les comptes des élections, car qui va payer la note de Sarkozy, soit 21 millions d’euros, l’ump ou l’Etat, c’est-à-dire nous ? Car, rappelez-vous quand monsieur déplaçait une armada de policiers, CRS, en bus, quand il n’était encore que ministre, pendant que les autres candidats n’avaient droit pratiquement à aucune présence policière !
Ca veut donc dire, si on intègre tout, que Sarkozy a eu ses frais de campagne largement supérieurs à 21 millions affichées dans les médias aujourd’hui !
1. Clearstream : Six années de révélations et de rumeurs, 30 juillet 2007, 11:54
Les chiraquiens sont les derniers vestiges du gaullisme en France. Et ici, je formule une hypothèse : l’impérialisme, " stade suprème du capitalisme ", n’est PEUT-ETRE plus très loin de l’implosion. Mais alors que la crise de 29 N’ETAIT QU’UNE CRISE FINANCIERE, c’est la PRODUCTION qui cessera. Pour bloquer toute possibilité de sortir de ce " stade suprème " par le SOCIALISME, l’impérialisme prend les devants en mettant sur pied des régimes PRE-FASCISTES, ( Bush aus USA ) qui donneront à plein quand la situation l’exigera. En France, les chiraquiens représentent une opposition toute relative, certes, mais opposition quand meme à ce joli programme. Comme le temps presse, il est peut-etre préférable de les " dégager " en fabriquant une affaire Clearstream, plutot qu’en attendant qu’ils soient atteints par la limite d’age. Si on considère qu’en débauchant les Lang/DSK et consorts Sarko fout le bordel dans l’UMP, ( parce que l’UMP dans son ensemble adhérents et électeurs n’est pas impliquée dans l’affaire Clearstream ) on a les deux volets le juridique et le politique de la liquidation du gaullisme en France. Parce que le gaullisme représentait les intérèts d’une bourgeoisie PATRIOTE et RESISTANTE ( au sens de résistant aux tentatives de domination de l’impérialisme US ) et qu’il existe en France une bourgeoisie qui, après avoir frayé avec les nazis en 40 ne se gènera pas davantage pour s’accoquiner avec les néo-cons américains. Mais tout ceci n’est que pure hypothèse de ma part. Fraternellement. Vieux stal borné.