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Climat : le commencement de la fin...

Publie le mardi 6 mai 2008 par Open-Publishing
14 commentaires

L’équilibre climatique de l’hémisphère nord peut basculer d’ici sept ans.

C’est ce qu’a affirmé Louis Fortier, océanographe et biologiste de l’université Laval (Québec) dans Le Devoir de Montréal le 24 avril dernier. Si nous ne voulons pas sérieusement dérouiller, c’est tout de suite qu’il faut agir ra-di-ca-le-ment.

Élu « Personnalité scientifique de 2005 » par La Presse et Radio-Canada, Louis Fortier est le directeur d’Articnet, le plus important programme de recherche en réseau sur les changements climatiques à travers le Canada. Il n’a donc rien du dangereux activiste mauvais prophète qui tente d’effrayer le commun des mortels avec des fables apocalyptiques.

À notre connaissance, il n’est pas affilié non plus aux éco-warriors hirsutes et il n’est payé par aucune force occulte pour démoraliser les marchés financiers ou pour culpabiliser les possesseurs de 4x4. Tout ça n’empêche pas Louis Fortier, en homme responsable, de tirer la sonnette d’alarme.

Dans un entretien avec Louis-Gilles Francoeur, journaliste au Devoir, Louis Fortier annonce que l’accélération des changements climatiques va au-delà de toutes les prévisions. « Les scientifiques du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC) ont été trop timides, dit-il. Le GIEC est commandité par les gouvernements. » Traduction : les conclusions du GIEC sont rédigées par des scientifiques et par des politiques. Elles doivent rechercher le consensus. « Cet imprimatur politique fait en sorte qu’on arrache toutes les dents des rapports. On en est rendu au point où on voit des sceptiques se réfugier derrière les conclusions du GIEC de 2004 pour dire que ce ne sera pas si pire, après tout. Présentement, on sent un remords monter parmi les chercheurs parce qu’on n’a pas été assez ferme, qu’on n’a pas assez défendu nos conclusions. On a plié devant le barrage des négationnistes pour mitiger nos conclusions. C’est grave, parce que les politiques vont certainement nous reprocher de ne pas les avoir avertis à temps. On a aussi été influencé par l’opinion publique qui ne veut pas entendre parler de catastrophes, alors que des solutions existent. »

Les scientifiques ne doivent pas être à la botte des politiciens. Qu’ils disent au grand jour ce qu’ils savent. Que les savants cessent d’être complaisants, pour ne pas dire complices, avec les puissants. On attend d’eux courage et audace. Au cœur de l’assourdissant concert de langues de bois et de mensonges, la parole de Louis Fortier doit donc être entendue et amplifiée quand il livre le fruit de ses travaux. Même si on préférerait largement se laisser bercer par des roucoulades optimistes...

L’équilibre climatique actuel dépend du bilan radiatif de l’hémisphère nord, de sa capacité à réfléchir plutôt qu’à absorber les rayons solaires grâce au pouvoir réfléchissant de la calotte polaire. « Ce qui se passe actuellement accélère la mutation du climat au-delà de toutes les prévisions, dit Louis Fortier. Parce que plus la calotte polaire fond rapidement en été, plus l’océan Arctique absorbe la chaleur solaire. Ce qui accélère la fonte de la glace l’année suivante parce qu’elle est moins épaisse d’une année à l’autre. »

Le scientifique poursuit. « On prévoyait, il n’y a pas vingt ans, que la calotte polaire disparaîtrait vers 2070-2080 si les concentrations de gaz carbonique continuaient d’augmenter. Puis, des modèles plus perfectionnés ont prédit que l’océan Arctique serait libre de glace solide en été vers 2030. Et au rythme où on mesure maintenant la diminution du couvert de glaces, cela va se produire vraisemblablement dans sept ans environ, vers 2015, à moins d’épisodes météorologiques imprévus. La calotte polaire de l’océan Arctique a perdu l’été dernier 1,2 million de kilomètres carrés supplémentaires par rapport à 2006. Il y a une trentaine d’années, cette calotte affichait une surface de huit millions de kilomètres carrés, mais elle n’en compte plus aujourd’hui que quatre millions. Et, le plus inquiétant, c’est que la proportion de la glace pluriannuelle, celle qui est forte et qui durait de deux à onze ans, diminue sans cesse parce que son épaisseur diminue. Ce qui la rend plus friable et la fait passer dans la partie vouée à la fonte annuelle. De la glace de dix ans, il en reste très peu au pôle Nord. »

La calotte polaire disparue, le climat de l’hémisphère nord va basculer très rapidement et pour longtemps. Privées d’apports en froid, les températures tempérées que nous connaissons vont vite appartenir au passé. « Il faut donc devancer de trente ans les prédictions du GIEC. Ce que corrobore aussi la fonte beaucoup plus rapide que prévu des glaces du Groenland. Cela est d’autant plus compréhensible et inévitable que les modèles prévisionnels utilisés par le GIEC ne tiennent pas compte de la réduction de l’albédo (le pouvoir réfléchissant) de la calotte polaire. Tout comme ces modèles ne tiennent pas compte de la diminution de l’épaisseur des glaces. Un chercheur de l’École navale supérieure d’océanographie des États-Unis a voulu intégrer ces variables et ces conclusions dans un modèle. Les conclusions se sont avérées tellement inquiétantes que ce chercheur a décidé de ne pas les publier pour ne pas faire peur au monde », poursuit Louis Fortier dans Le Devoir.

Un autre spécialiste va dans le même sens que Louis Fortier. Il s’agit de James Hansen, le patron du Goddard Institute de la NASA. Une grosse pointure également peut suspecte d’extrémisme écolo. Il affirme que l’humanité a franchi le seuil critique en matière de changements climatiques en 1990, lorsque la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère terrestre a dépassé le cap des 350 parties par million (ppm). Nous en sommes aujourd’hui à 385 ppm et cette concentration augmente au rythme de 2 à 3 ppm par année… L’Europe s’est fixée le taux de 450 ppm dans la deuxième phase du protocole de Kyoto. Pour Hansen, ce seuil qui annonce la catastrophe climatique générale et l’irréversibilité des changements est beaucoup trop haut.

La paléontologie nous donne aussi des indications fondamentales sur notre situation. « Si la température moyenne augmentait de 2 à 6°C sur la planète, le climat entrerait dans une phase qui pourrait durer entre 10 000 et 15 000 ans, avant de revenir à ce qu’on connaît aujourd’hui. C’est ce que nous apprennent les traces laissées par le début de l’éocène, il y a cinquante-quatre millions d’années, le seul moment documenté où on a vu basculer le climat aussi rapidement. Et il a fallu alors quelque 20 000 ans pour que se modifie cette tendance », argumente Louis Fortier.

A très brève échéance, on peut s’attendre à d’énormes chambardements écologiques et géopolitiques. Disparition des espèces polaires, redistribution des enjeux économiques et militaires autour d’un nouvel espace maritime bordé par les Etats-Unis, l’Europe et la Russie, migrations tumultueuses des réfugiés climatiques, nouvelles menaces sur la paix mondiale… Louis Fortier n’est pas certain que nous soyons collectivement prêts à faire face à des changements aussi importants et aussi soudains. Nous non plus ! Le chercheur espère que le monde se réveillera vite. Pourquoi se réveillerait-il ? Hypnotisées par un certain confort, les belles déclarations des politiciens aux longues dents blanches, l’illusion de vivre une vie méga fun et sexy..., les masses sont plus préoccupées par le dernier jeu télévisé, par les performances de leur téléphone portable ou par la couleur de leur prochaine grosse voiture que par la survie de la planète.

Quant aux gens les plus revendicatifs, ils feraient bien d’inclure d’urgence des priorités environnementales aux slogans sur la défense du pouvoir d’achat, de la sécurité sociale ou des retraites. Au train où nous allons, dans quel état sera la Terre au bout de quarante ans de cotisations ? Ah la belle retraite qu’on nous prépare ! Nous vivons une époque ubuesque où tous les leaders de droite, de gauche ou même parfois d’extrême gauche font comme si nous avions une éternité sereine et réjouissante devant nous. Quand des centaines de millions de personnes se retrouveront sous le niveau de la mer, on ne rigolera plus du tout.

Ce que les premiers écolos annonçaient dans les années soixante-dix est sous notre nez. Le scénario se déroule hélas comme prévu. Mais c’est tout juste si on lève le pied. Au lieu d’agir promptement, on tente encore de nous leurrer avec des mesures aussi efficaces qu’un pansement sur une jambe de bois. Avec le développement durable, le capitalisme a trouvé de quoi calmer un moment les naïfs. Le développement durable était une excellente idée il y a trente ou quarante ans. Mais maintenant, il est trop tard. Et chaque année qui passe, nous rapproche un peu plus d’une situation inextricable. Si les citoyens du monde ne se réveillent pas tout de suite, nous pourrions vivre dans un cauchemar qui fera des films Mad Max et Soleil vert de charmants contes de fées.

Il n’y a pas de capitalisme à visage humain. Le capitalisme, machine morbide et suicidaire, préfèrera crever en nous entraînant tous plutôt que d’arrêter ses conneries. Il faut casser le cou des politiciens qui osent encore parler de croissance quand seule la décroissance peut sauver l’humanité. Comment continuer à croître dans un monde fini aux ressources épuisées, dans un monde inégalitaire dirigé par des voyous incapables de voir plus loin que leurs gros et petits profits ? Stop. On arrête. On réfléchit. Et on prend les choses en main.

Les utopistes sont aujourd’hui celles et ceux qui pensent qu’il est possible de continuer comme si tout allait bien. Repeindre en vert pâle les vieilles façades délabrées ne suffira pas. En fait, un changement radical de société est à envisager. Nous ne sommes même plus dans le débat idéologique. C’est une évidence, une question de survie. Il faudrait réinventer nos modes de vie, nos loisirs, nos transports, notre habitat, notre consommation, notre façon de penser le travail, la retraite... de manière équitable, fraternelle, solidaire, libertaire.

Nous vivons une époque formidable. Mais, comme je n’ai qu’une confiance relative dans mes contemporains et que l’avenir sent pas mal le soufre, juste un conseil. Si vous aimez les enfants, n’en faîtes pas. Si vous en avez déjà, bougez vous le cul. Sinon, un jour, ils pourraient vous attaquer en justice pour les avoir fait naître sur une planète pourrie.

le 06/05/2008
 http://www.lemague.net/dyn/spip.php...

Messages

  • Inquiétant pour le moins...Mais l’auteur ne nous a pas donné les changements climatiques concrets qu’induirait cette fonte du Pole Nord, mis à part l’élèvement général des températures. J’aurais aimé savoir si je vais pouvoir aller me baigner dans la grande bleue ou s’il faudra que je m’enferme dans mon frigo...Je ris, mais bon...

    Soleil Sombre

  • Il n’y a pas de capitalisme à visage humain. Le capitalisme, machine morbide et suicidaire, préfèrera crever en nous entraînant tous plutôt que d’arrêter ses conneries. Il faut casser le cou des politiciens qui osent encore parler de croissance quand seule la décroissance peut sauver l’humanité. Comment continuer à croître dans un monde fini aux ressources épuisées, dans un monde inégalitaire dirigé par des voyous incapables de voir plus loin que leurs gros et petits profits ?

    c’est bien là qu’on se fait couillonner par ces salopards de capitalistes puisque la pluspart des épargnants ne savent même pas ce que font les Etats averc leur pognon... Prétextant 1 ou 2 % d’intérêts annuels supplémentaires les banques embrigadent les épargnants dans des investissements sans retours car c’est avec l’épargne que les Etats capitalistes finissent par bouziller la planète, n’en déplaise aux plus richissimes d’entre-eux, aux plus possédants d’entre-eux ; sans l’épargne : pas d’investissement pour les entreprises les plus destructrices (nucléaire, pétrochimies, etc.) Alors épargnants des moindres frais retirez vos avoirs et envoyez les se faire plumer ailleurs, qu’ils trouvent l’aval de leurs investissements ailleurs, épargnants réveillez-vous et BONNE APOCALYPSE SALOPARDS DE CAPITALISTES !
    BONNE APOCALYPSE SALOPARDS DE CAPITALISTES...

  • Et aller faire comprendre ça aux petits franchouillards qui sont coincés entre leur écran plasma, leur four a micro ondes et leur 4x4 de merde. Quand je dis qu’il faut revenir 50 ans en arrière, je suis bien sur de ne pas me tromper. D’accord, ce ne va pas être facile, comme il est dit de cet article , tout notre système de vie sera a revoir, et alors !!! seulement j’ai bien peur que ce n’est pas demain le veille que cela va se faire, alors bien sur que le capitalisme en est l’entier responsable mais si on veut le tuer, le capitalisme, on ne le tuera pas avec une feuille de papier et un stylo mais avec des armes. Alors sortons les fusils, c’est notre seule issue.

    Varenne louis

    • Sortons les fusils pour revenir 50 ans en arrière ?
      ça ne risque pas de se bousculer, M. Varenne...
       ;)

      Brunz

    • au lieu de revenir 50 ans en arrière, il faut peut etre commencer par aller chercher son pain ou les gamins à l’école à pied, éviter d’aller habiter à une ou deux heures de bagnole de son boulot (pas forcément 4x4, faut arrêter les fixettes une clio qui fait 150 bornes par jour pollue plus qu’un 4x4 dans son garage) parce qu’on veut absolument un pavillon au milieu d’autres pavillions avec 300m² de pelouse !, arrêter de construire ces putains de lotisements de pavillons INDIVIDUELS qui bouffent de l’espace et empèchent de mettre en commun les moyens de chauffauges (parce que individuels) et donc multiplient les consommations etc etc etc... en plus on est capable actuellement d’avoir plus de confort qu’il y a 50 ans avec moins de nuisances induites...mais bon il faut peut etre aussi se dire qu’on pourrait se passer des kiwis de nouvelles zélande arrivés par avions cargo puis mûris en france dans des chambres énergivores etc (ce n’est qu’un exemple ça aurait pu être le raisin d’afrique du sud qu’on bouffe hors saison...) ou supporter qu’il fasse 25° dans sa piaule ou sa caisse en été sans mettre la clim à fond...bref il n’y a pas je pense de solution miracle et encore moins de boucs émissaires à trouver (dès qu’on parle de pollution on a une tirade sur les 4x4 et jamais sur nos mauvaises habitudes) nous sommes tous responsables de la situation, il faut qu’on devienne tous raisonnables, sans proposer des solutions loufoques comme un retour en arrière
      ps : j’ai pas de 4x4 ni de voiture d’ailleur

    • Alors tu as une solution, toi, j’aimerais bien la connaitre.

      Varenne louis

    • Et bien moi j’ai une twingo parsque je ne peux tout de même pas faire 15 km a pied pour faire mes courses mais tout les matins je fais trois km a pied pour aller chercher mon pain. En vérité la voiture passe plus de temps au garage que sur la route mais bien sur beaucoup trop de gens se contente de bonnes paroles

      varenne louis

      PS : mais attendons encore 50 ans et on verra bien... ou plutôt on ne verra plus rien du tout.

    • Certaines personnes même en n’étant pas propriétaires ne peuvent pas faire autrement que d’aller vivre à 150 km de leur domicile, tout simplement parceque le prix des loyers dans les villes où ils travaillent sont hors de leur portée. Et ces mêmes personnes ne prennent pas non plus leur 4x4 imaginaire pour faire leur trajet domicile-travail : ils prennent le train.

      Il faut arrêter de considérer tout le monde au même niveau. Le bobo cadre moyen et propriétaire d’un pavillon avec 300 m2 de terrain, d’un 4x4 etc... n’est pas du tout comparable à l’employé smicard qui ne peut faire autrement que de prendre le train pour aller à son taf.

      Je pense que toute cette discussion extrêmement intéressante et inquiétante ne prend pas assez en cause les problèmes sociaux.

      Je suis tout à fait d’accord, il faut casser le capitalisme DEFINITIVEMENT et exproprier les CAPITALISTES, et surtout les empêcher de le reconstituer.

      Les bonnes idées, les belles réflexions ne sont rien si l’on n’a pas un outil politique capable de les mettre en oeuvre. Je propose qu’on aille tous aux
      réunions des Comités d’Initiative pour la Création d’un Nouveau Parti Anticapitaliste qui se déroulent en ce moment partout en france.

  • C’est la mode de rendre un personnage crédible sous prétexte qu’il a obtenu un prix, une médaille, ou bien s’il est cité parmi les personnalité les plus influente de son temps. Al Gore, Kinsinger ont reçu un prix nobel de la paix, Robert Ménard et Poutine la légion d’honneur, le Dalai lama la médaille d’or du congrès des états unis et donc ces décorations leur offre une légitimité accrue.
    James Hansen est notamment en charge du recensement de la température des 2000 stations météo réparties sur la planète et donc de la température globale et le Times l’a récemment classé parmi les 100 personnes les plus influentes de l’année.

    Hansen travaille à la NASA et ce n’est pas à Bellaciao que j’apprendrais les liens étroits entre la NASA, la gouvernance américaine et les services secrets. Est il concevable qu’un scientifique de son importance se prononce librement contre les intérêts de ces dirigeants ? Vous pensez que oui et je pense l’inverse.

    Hansen (1) exige une réaction rapide afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et il recommande de « mettre hors service d’ici à 2030 toutes les centrales à charbon et de taxer leurs émissions d’ici là ». Enfin il demande l’interdiction de construire de nouvelles centrales si celles-ci ne prévoient pas de système d’emprisonnement des émissions de CO2. Or le pays disposant d’une avance technologique sur ces centrales aux charbons propres s’appelle les Etats Unis. Le projet FutureGen a été initié en 2003 et l’expérimentation et la mise au point d’une centrale au charbon de ce type est en cours de finalisation dans l’état de l’Illinois.

    Les propositions de Hansen positionneraient les Etats Unis comme leader sur ce marché des centrales électriques et leur permettraient de signer un nombre considérable de contrats avec la Chine qui tire 70% de son électricité du charbon.

    Hansen ne s’y prendrait pas autrement pour défendre les intérêts de l’industrie américaine. Ensuite Michael Mishchenko, qui travaille dans le même Institut de la NASA que son collègue Hansen, n’a pas la même lecture du climat car il observe une légère baisse de la température globale sur ces dernières années (2).

    Au sujet de l’arctique, sa surface était de 4 millions de km² en septembre 2007 (un record minima depuis le début des mesures par satellite en 1979) et de 13 millions de km² en mai 2008 (3).
    Pour en savoir plus, recherchez des articles publiés par Anne Cazenave qui fait références aussi bien parmi les scientifiques du GIEC que parmi les sceptiques.

    Ce sont souvent les interprétations des uns et des autres qui sont contradictoires.

    Je ne suis sûr de rien mais je n’arrive pas à prendre pas au sérieux un scientifique qui décrit ses collègues avec le mot "négationniste".

    Je termine avec la déclaration d’un ancien président d’académie des sciences Frederick Seitz (97 ans s’il est toujours en vie) suite à la publication du rapport du GIEC (IPCC en anglais) de 1995 :
    « I have never witnessed a more disturbing corruption of the peer-review process than the events that led to this IPCC report. »

    « je n’ai jamais été le témoin d’une plus horrible corruption du processus d’arbitrage par les pairs que lors de la rédaction de ce rapport de l’IPCC. » (4)

    (1)http://www.20minutes.fr/article/224...

    (2)http://www.agu.org/pubs/crossref/20...

    (3)http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosp...

    (4)http://lcre.univ-lyon3.fr/climato/A...

    • Merci pour ce papier rassurant. Je cours commander mon 4x4 moi aussi.
      Plus sérieusement, quelle que soit la conclusion du rapport du GIEC et de ses interprétations, il semble évident, que nous vivons dans un monde fini. Il n’y a pas d’ambiguité la dessus. Que la situation devienne ou soit grave maintenant ou dans 10, 15, 20 ans, ça ne change pas grand chose. On va droit dans le mur quoi qu’il arrive. Alors, au terme d’un projet de 4,5 milliards d’années, finasser pour savoir à qui ça peut profiter... Le seul gagnant sera celui qui fermera le dernier cercueil. Bon week end !

    • ok il faut tout changer, mais des que je lis,

      "Quant aux gens les plus revendicatifs, ils feraient bien d’inclure d’urgence des priorités environnementales aux slogans sur la défense du pouvoir d’achat, de la sécurité sociale ou des retraites. Au train où nous allons, dans quel état sera la Terre au bout de quarante ans de cotisations ? "

      "il ne faut plus faire d’enfants"

      je sort mon livre de doutes ,car les sectes utilisent aussi ce langage pour faire peur aux adeptes !

      La suite de ce post , ses commentaires confirment mes doutes, attention aux manips avec le concept de décroissance .

      décroissance pour qui ?

      Les patrons du caca 40 qui possèdent 8O% des richesses de la planète , ou des gens qui habitent à la campagne , en banlieues et qui sont dépendant d’un transport individuel pour aller à la poste par exemple ?

      Et le nucléaire, sujet qui fâche sur bellaciao , forcement nuisible à terme en démocratisant, sécurisant son fonctionnement pour le bien commun ?

    • Difficile de se faire une idée de l’avenir climatique :

       C’est difficile EN SOI pour les chercheurs. Il semblerait que les paramètres à prendre en compte soient nombreux et que, de plus, des données ne soient pas accessibles.
       Les recherches - et la publications de leurs "résultats" - ne sont pas indépendants, mais "commandés" par celui qui les paie. OR, si elles ne sont pas financées par l’impôt, ce n’est pas le peuple qui les paie. Elles peuvent ne pas être commandées, donc, pour lui, et pour qu’il prenne les dispositions nécessaires.

      Cela dit, sans mot d’ordre particulier, on serait peut-être sûr de ne pas se tromper en adoptant celui de sobriété ? La consommation inutile a un aspect ostentatoire dont on peut, peut-être, se passer... Montrer que l’on a les moyens (Bling bling), montrer que l’on est "sportif-et-en-bonne-santé", faire concurrence au beau-frère dans le nombre de métres carré de gazon anglais, etc...

      On serait peut-être aussi sûrs de ne pas se tromper en adoptant les mot solidarité ou fraternité plutôt que concurrence ou "marcher sur la tête de son voisin pour se hausser". Ces dernières "valeurs" (boursières ?) sont celles des néocons (des capitalistes, diront le PC et la LCR) et de leur "struggle for life" (la lutte pour la vie)

  • Bonjour, Bonsoir

    je suis agréablement surpris de constater que j’ai distillé sur d’autres sites les mêmes discours sur l’évolution du réchauffement, les conséquences économiques et humaines ;

    bravo Monsieur Fortier !

    Il est reconnu que les " visionnaires " en avance sur leurs temps sont souvent isolés

    Personnellement, j’ai distribué gratuitement ces infos, sans en attendre quoi que ce soit, mais je constate que malgré de nombreux lecteurs, il y a peu de réactivité !

    L’inconscience ou le politiquement correct sans doute !

    pourvu que ce ne soit pas seulement dû à la bêtise humaine innée !

    ça me fait des frissons dans le dos, et pour ce qui est de Mad Max ( je l’ai cité aussi ) j’ai bien peur qu’il faille y passer vu le peu de réactivité et de considération de la gravité du problème !

    Mais je veux dire quelque chose, c’est que ceux qui savent ( les scientifiques et les politiques ) et qui se taisent, ou qui n’agissent pas sont " responsables " de la suite, qu’ils ne l’oublient pas, car ils auront des comptes à rendre à l’histoire, s’il en reste une !

    Une liste devrait d’ailleurs être établie, c’est pas une mauvaise idée, non ?

    Mon email : lindiendoran@hotmail.fr

    Homo Sapiens Sapiens ( obsolète ) !

    à plus !

    Beonard.