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"Climate Circus", réquisitoire humoristique des Verts européens

Publie le jeudi 29 octobre 2009 par Open-Publishing

Nicolas Sarkozy en magicien de l’écologie ou Barack Obama en acrobate sont les vedettes d’un site internet lancé cette semaine par les Verts européens pour mesurer l’impact des politiques environnementales des grands pays occidentaux.

A cinq semaines du sommet de Copenhague sur le climat, leur "Climate Circus" ( www.climatecircus.com ) dénonce de façon humoristique l’insuffisance des engagements internationaux en matière de réduction des gaz à effet de serre (GES). Les experts en climatologie estiment indispensable de limiter à 2°c le réchauffement pour éviter des catastrophes environnementales et humaines.

L’Union européenne et le G8 estiment qu’il faut tout faire pour tendre vers cet objectif mais les négociations internationales patinent et, selon les eurodéputés écologistes, aucun Etat ne parviendra à atteindre la limite de 2°c s’il s’en tient à ses engagements actuels de réduction de GES. Dans le "Climate Circus", les grands dirigeants de la planète - le président de la Commission européenne José Manuel Barroso en Madame Irma ou Silvio Berlusconi en clown à nez rouge - défilent un à un sur la piste et leur bilan climatique s’affiche assorti d’une analyse et d’une note globale. Aucun d’entre eux n’obtient un A ou un B. La France et la Russie se voient attribuer un E. "L’objectif de la France n’est pas à la hauteur de sa responsabilité" dénoncent les Verts. "Elle milite pour que l’Union européenne ne propose pas d’aide financière aux pays en voie de développement.

Elle a également une position préjudiciable sur la déforestation et cherche à diffuser le risque nucléaire à travers le monde", peut-on lire dans leur réquisitoire. Si les autorités françaises ne revoient pas leur position, cela aboutirait selon les Verts à un réchauffement de 4,3°c. Les engagements de la Russie, qui a "toujours été un élément perturbateur dans les négociations" sur le climat, conduiraient à un réchauffement de 6,1°c. Moscou "n’a aucune politique sérieuse sur les énergies renouvelables ou l’efficacité énergétique malgré un gaspillage très élevé", déplorent les experts de Climate Circus.

Malgré la politique plus écologiste que son prédécesseur George Bush, le président des Etats-Unis n’obtient qu’un D. "Les Etats-Unis reviennent de loin après avoir refusé de signer le protocole de Kyoto mais leurs engagements (...) ne sont pas à la hauteur", peut-on lire.