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Colombie : le gouvernement de guerre présidé par Alvaro Uribe Vélez est condamné à l’échec...
Publie le dimanche 18 décembre 2005 par Open-PublishingForces Armées Révolutionnaires de Colombie - Armée du Peuple
Communiqué
Le gouvernement de guerre présidé par Alvaro Uribe Vélez est condamné à l’échec, comme le montrent les pauvres résultats du Plan « Patriota ». Les fameux chiffres de guérilleros morts ou blessés ou de déserteurs des rangs insurgés ne sont rien de plus que des prétentions fallacieuses inventées par la politique de sécurité « démocratique » du régime, lequel recherche les milliards de dollars d’investissement de l’impérialisme yankee dans le conflit interne de la Colombie, tout en assurant la réélection présidentielle du dictateur.
La population civile dans tout le pays est victime du plan de guerre du gouvernement ; les paysans voient mourir leur élevage ainsi que le futur de leur famille en raison des tirs de l’armée ou la destruction de leurs faibles moyens de subsistance agricoles en raison des fumigations ; ils sont de plus victimes d’emprisonnements injustes en raisons de calomnieuses accusations les désignant comme membres de la guérilla, ils sont également qualifiés de terroristes pour le simple délit de vivre abandonnés de l’Etat, privés de terres fertiles pour travailler, de voie de communication, d’école, de poste de santé, et sans accès aux crédits à taux réduit.
Cependant que les Indigènes sans terre et les paysans pauvres souffrent de la violente répression du gouvernement des grands propriétaires terriens, des grands éleveurs, des narcotrafiquants et des paramilitaires chouchoutés au Ralito, le même tourbillon de la corruption et de la politicaillerie utilise tous les recours de l’Etat et y compris les angoisses de la population vivant aux alentours du volcan Galeras, dans le département de Nariño, pour la contraindre à quitter les petites parcelles, en simulant le rachat de leurs biens, tout cela dans l’objectif de récupérer les votes des habitants pour la campagne électorale et afin de défendre la propriété privée da la classe gouvernante.
Les récentes décisions de la Cour Constitutionnelle favorables aux intérêts du candidat président montrent la farce de l’indépendance des pouvoirs d’Etat lorsqu’il s’agit de payer des faveurs politiques ou de répondre aux louanges offertes par les corrompus de l’administration, encouragés à partir du palais de Nariño, avec les déjeuners, les cocktails, les appels téléphoniques pour offrir des postes dans la bureaucratie aux familles des congressistes, aux magistrats, aux politicards de la même espèce, tout cela basé sur le pouvoir d’intimidation de la barbarie des forces de l’Etat et du para-Etat, ce qui montre les avantages d’Uribe Vélez dans ses aspirations à se perpétuer au pouvoir au détriment des autres candidats exclus des privilèges de l’appareil gouvernemental.
La campagne réélectionniste payée avec les impôts des Colombiens, en plus de l’usage jusqu’à l’abus de tous les recours du patrimoine national, constitue une attaque à mains armées du gouvernement à l’encontre du peuple travailleur, victime tous les mois des hausses de prix de l’essence et du transport, tandis que le chômage et le sous-emploi augmentent de façon alarmante, même si les chiffres mensongers du DANE disent le contraire.
Les médias au service de la manœuvre ourdie par l’extrême-droite de l’oligarchie libérale-conservatrice continuent de pontifier à propos des résultats des sondages payés par le gouvernement afin de montrer le pouvoir invincible de l’uribisme ; les familles des prisonniers de guerre voient s’éloigner la possibilité de la signature d’un accord humanitaire avec les FARC-EP parce que Uribe Vélez refuse obstinément de démilitariser deux municipalités, Pradera et Florida, dans le département Valle del Cauca.
Il est prouvé que la priorité de gouvernement fasciste n’est pas de régler les besoins élémentaires de la population mais de garantir les bénéfices des grands entrepreneurs, des multinationales et surtout de ceux qui soutiennent sa campagne pour la réélection.
Face au risque d’accentuation de la guerre, avec des centaines de morts et de blessés pour le peuple, plus de déplacés et plus d’exilés par la violence de l’Etat et du para-Etat, davantage de chômeurs, davantage d’impôts, davantage de corruption administrative -en plus de la légitimation de la politique paramilitaire de l’Etat, plus de pauvreté et de misère générées par le modèle néolibéral du continuisme uribiste-,
Nous appelons les travailleurs et les chômeurs, dans leurs différentes expressions et formes organisationnelles, et les officiers et les sous-officiers mécontents à former le nouveau Gouvernement Pluraliste, Patriotique et Démocratique de Reconstruction Nationale, garant de la paix avec justice sociale, pour la défense de notre souveraineté et pour notre définitive indépendance en réponse à la croisade fasciste paramilitaire d’Alvaro Uribe Vélez.
Compatriotes,
FARC-EP
Secrétariat de l’Etat Major Central
Montagnes de Colombie
Le 5 décembre 2005